Sujet : les livres I à IV des Contemplations ne sont-t-ils qu’un chant intime ?

« DM dissertation de Français Œuvre : Victor Hugo, Les contemplations, livres I à IV Parcours associé : les mémoires d’une âme Sujet : les livres I à IV des Contemplations ne sont-t-ils qu’un chant intime ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle. Victor Hugo, figure de la poésie romantique et lyrique, est un auteur et poète du XIXème siècle.

En 1856, il publie une de ses œuvres majeures intitulée Les Contemplations qui est un recueil de poésie dans lequel il évoque sa jeunesse, ses premiers émois, ses premières expériences et ses premiers combats.

Le thème principal qui ressort de ce recueil est la douleur qu’il a connu dans sa vie ; la mort tragique de sa fille Léopoldine en 1843.

Cet évènement représente le centre du recueil qui est articulé de manière symétrique autour de celui-ci.

Les thèmes de cet ouvrage reflètent bien le caractère intime du chant de Victor Hugo qui souhaite rendre hommage à Léopoldine.

En effet, le chant est caractérisé, dans cette œuvre, comme un message pour communiquer avec l’être perdu.

De plus, l’intime de Victor Hugo désigne ce qui est au plus profond de quelqu’un, qui constitue l’essence d’une œuvre, d’un sentiment.

Les Contemplations, malgré leur dimension intime, sont loin de s’y limiter et Hugo se sert de son expérience personnelle pour y développer des idées qui chantent, au contraire, une douleur universelle.

Ces deux points de vue sont bien exprimés dans la préface du recueil : « Ma vie est la vôtre, votre vie est la mienne » et « Hélas quand je vous parle de moi, je vous parle de vous ».

En quoi les sentiments intimes de Victor Hugo atteignent-ils une dimension universelle ? Après avoir présenté Les Contemplations comme un recueil marqué par les sentiments intimes du poète, nous verrons que ce recueil élève l’intime à une dimension universelle. Le recueil des Contemplations a une forme très personnelle.

Le poète y développe une poésie liée à son expérience intime, douloureuse et personnelle. Ainsi, les premiers livres du recueil peuvent être caractérisés de chant intime de la part de Victor Hugo. T Tout d’abord, ce recueil est un recueil autobiographique ce qui relève d’une dimension personnelle est intime.

En effet, un évènement majeur de la vie de Victor Hugo va façonner ce recueil : la mort de sa fille Léopoldine en 1843 survenue très brutalement qui a plongé le poète dans une douleur immense. Ainsi, l'organisation du recueil en deux parties « Autrefois » et « Aujourd'hui » s’articule autour de l'événement tragique de la mort de Léopoldine et la séparation est clairement marquée par la date du deuil.

Cette dimension autobiographique est renforcée dans la préface du recueil : « une destinée […] écrite là jour à jour » et « Vingt-cinq années sont dans ces deux volumes ». Hugo y évoque aussi le terme « d’énigme » qui caractérise son recueil et sa dimension biographique car il y raconte sa vie de sa naissance à sa mort en quelque sorte (« c’est l’existence humaine sortant de l’énigme du berceau et aboutissant à l’énigme du cercueil »).

De plus, même si VH ne respecte pas toujours la véritable chronologie des poèmes, il les date ce qui donne à son recueil l’aspect d’un journal poétique intime.

Les poèmes dessinent une géographie intime et personnelle de la vie de Victor Hugo qui évoque les différents lieux dans lesquels il a passé sa vie comme la forêt de Fontainebleau ou la ville de Paris. V Ensuite, la douleur de Victor Hugo est partout dans le recueil.

Les Contemplations sont une oeuvre empreinte des sentiments intimes du poète marqué par le deuil de sa fille.

Par conséquent, les livre I à IV retranscrivent la douleur d’Hugo dans sa profonde tristesse.

De ce fait, l’aspect intime est particulièrement dans ces premiers livres notamment dans le livre IV intitulé « Pauca Meae » avec les poèmes « Demain dès l’aube » dans lequel le poète exprime sa douleur et son accablement et « elle avait pris ce pli » dans lequel le poète se souvient des souvenirs passés avec sa fille qui lui procure un grand désespoir.

Ce livre est consacré au deuil de Léopoldine.

Victor Hugo explore la douleur, les étapes du deuil de l’abattement à la révolte puis à l’acceptation. Victor Hugo n’écrit aucun vers entre la mort de sa fille en septembre 1843 et 1846 ce qui montre que la mort a interrompu son écriture durant un certain temps mais qu’elle est relancée plus tard.

Dans le poème « Veni, vidi, vixi », Hugo explique son désir de mourir à travers l’expression « vixi » qui signifie « j’ai vécu » et qui fait donc référence à une fin de vie et donc à la mort.

Au centre symbolique du recueil, en 1843, la ligne de points montre un poème absent car la voie poétique de VH est éteinte. Y Aussi, le recueil explore le bonheur de la vie familiale du poète ce qui renforce le caractère intime du chant de celui-ci.

Pour Victor Hugo, la famille est un élément central et important de sa vie qui relève de l’aspect personnel de ce chant intime.

En effet, le poème « mes deux filles » (poème 3 du 1er livre) est un poème dans lequel Hugo exprime très bien l’importance de ces moments en famille, avec ses enfants.

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