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Suisse (1984-1985)

Publié le 27/09/2020

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« Suisse (1984-1985) La Suisse occupe une place tout à fait originale en Europe occidentale: faiblement touchée par la récession, elle n'a pas eu à subir l'"austérité", et les grands débats qui ont agité l'opinion (les referendums en témoignent) concernaient plus des faits de société que des dossiers spécifiquement économiques.

D'autant que l'amélioration de la conjoncture internationale a levé les incertitudes relatives à l'industrie: la production a nettement augmenté en 1984, y compris dans l'horlogerie, qui avait connu la crise la plus sérieuse. Certes, les restructurations ont entraîné parfois une diminution des emplois, et le chômage a eu tendance à s'accroître ; mais il a à peine dépassé 1% de la population active... L'attitude vis-à-vis des étrangers reste pleine d'ambiguïté.

Malgré l'échec répété des "initiatives populaires" xénophobes, la réglementation de l'immigration s'est progressivement durcie, notamment pour le regroupement des familles ; il est vrai que les étrangers représentaient en 1984 25% de la population active, et que la crainte d'une augmentation du chômage était très vive.

Plus étonnant est le contingentement des investissements étrangers dans l'immobilier, entré en vigueur en 1985 ; il a eu pour origine une proposition d'interdiction totale (pour les résidences secondaires) appuyée à la fois par la droite xénophobe, les socialistes (hostiles à la spéculation foncière) et les écologistes ; le projet a été repoussé d'extrême justesse, grâce à l'opposition massive des cantons touristiques, mais il en a été tenu compte dans la nouvelle législation.

Tout cela a fait moins de bruit hors des frontières que les taxes routières créées par referendum en 1984, qui s'appliquent aussi aux véhicules étrangers circulant sur le réseau suisse ; manifestations de "routiers", blocage des postes de douane, mesures de rétorsion des États limitrophes...: cette innovation a eu une incidence néfaste sur l'image internationale de la Suisse, et elle n'est pas sans risques pour les flux touristiques. Un second sujet de controverse a été la protection du milieu naturel.

Les écologistes ont obtenu un succès avec l'abaissement de la limite de vitesse sur les routes (destiné, entre autres, à diminuer la pollution atmosphérique), et un demi-succès, dans l'affaire des investissements étrangers.

En revanche, près de 55% des électeurs ont rejeté, en septembre 1984, leur proposition de renoncer à l'énergie nucléaire et de développer les énergies renouvelables grâce à l'instauration d'un impôt spécial. Autre débat - et autre referendum: pour ou contre "l'abus du secret bancaire et de la puissance des banques" ; l'initiative est venue des socialistes, et elle a été clairement rejetée ; la "moralisation" n'a pas pesé lourd face à la tradition et au risque de porter atteinte à un secteur clé de l'économie.

On estimait au début de l'année 1985 que le gouvernement dirigé jusqu'en décembre par M.

Kurt Furggler se limiterait donc à quelques retouches, qui ne mettraient guère en cause l'attraction de la Suisse sur les capitaux internationaux. Ce pays des évolutions lentes a quand même, en 1984, été le théâtre d'une petite révolution: pour la première fois dans l'histoire de la Confédération, une femme a accédé à un poste ministériel.... »

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