Suède (1984-1985)
Publié le 24/09/2020
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Suède (1984-1985)
La Suède avait quelque peu perdu son image de "modèle" de société, avec la
récession économique et le passage au pouvoir des partis "bourgeois".
Revenus au
gouvernement à l'automne 1982, les sociaux-démocrates d'Olof Palme ont cherché
des solutions originales aux problèmes économiques et financiers que connaissait
le pays.
Les moyens utilisés différencient pourtant assez peu la Suède des
autres États: amélioration de la compétitivité des entreprises industrielles,
freinage de la consommation intérieure, réduction des dépenses publiques et du
déficit budgétaire.
Plus hardies ont été la dévaluation de 16% de la monnaie
(1982) et la politique de résorption du chômage ; au début de 1984 ont été créés
des "travaux d'utilité publique", sortes d'emplois temporaires à mi-temps dans
les collectivités locales, destinés aux jeunes chômeurs (la France s'est
inspirée de cet exemple en instaurant les "travaux d'utilité collective").
La
diminution du chômage enregistrée en 1984 est donc largement artificielle, même
si le marché du travail doit absorber une main-d'oeuvre féminine en augmentation
constante.
L'économie suédoise, très ouverte vers l'extérieur, est fortement dépendante de
la conjoncture internationale.
Or, la situation économique s'est nettement
améliorée en 1983 et 1984 tant aux États-Unis qu'en Allemagne fédérale.
La
dévaluation de la couronne a favorisé l'écoulement des produits suédois sur ces
marchés et, après une forte dégradation de 1975 à 1982, la balance commerciale
est redevenue excédentaire.
Mais le gouvernement se trouvait, avec la
perspective des élections législatives en septembre 1985 - année électoral -
devant un choix difficile: tandis que les entreprises se plaignaient de
l'accroissement du coût de la main-d'oeuvre, les salariés supportaient de moins
en moins la stagnation ou la réduction de leurs revenus.
Le 2 mai, éclatait la
plus importante grève (dix-huit jours, quelque 60 000 grévistes) que le secteur
public suédois ait connu dans son histoire.
Après l'intervention personnelle
d'Olof Palme, les syndicats ont accepté un compromis sur les hausses de salaires
demandées (2% au lieu de 3,1%) qui marquait un recul dans la politique
gouvernementale de lutte contre l'inflation.
Dans le domaine industriel, la reprise a été vigoureuse: un nouveau record de
production a été établi (le dernier datait de 1974!), accompagné d'une création
nette d'emplois, phénomène tout à fait exceptionnel dans l'Europe d'aujourd'hui.
La Bourse de Stockholm est florissante, les bénéfices des grandes sociétés
suédoises n'ont jamais été aussi élevées ; mais - on retrouve là le "système
suédois" - elles devaient, en 1985, affecter 10% de ces bénéfices à la formation
professionnelle...
Volvo offre un bon exemple de ce dynamisme.
L'entreprise a diversifié ses
activités: près de la moitié de son chiffre d'affaires est désormais extérieur à
la branche automobile ; elle a aussi poursuivi son expansion internationale,
symbolisée en décembre 1984 par l'introduction de son titre aux Bourses de Paris
et de New York.
Mais, au début de 1985, toutes les firmes ne se portaient pas
aussi bien: en refusant de prolonger une politique d'aide systématique aux
entreprises en difficulté, le gouvernement a accéléré une modernisation qui
passait par la fermeture des établissements devenus peu rentables.
Les chantiers
navals, notamment, ont été touchés: sur les six grands chantiers de construction
de 1975, il n'en restait que deux en activité en 1985, et les effectifs globaux.
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