Databac

StancesLe PrintempsPuisque le corps blessé, mollement estenduSur un lit qui

Publié le 22/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : StancesLe PrintempsPuisque le corps blessé, mollement estenduSur un lit qui Ce document contient 307 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

« Stances Agrippa d'Aubigné Le Printemps Puisque le corps blessé, mollement estendu Sur un lit qui se courbe aux malheurs qu'il supporte Me faict venir au ronge et gouster mes douleurs, Mes membres, jouissez du repos pretendu, Tandis que l'esprit lassé d'une douleur plus forte Esgalle au corps bruslant ses ardentes chaleurs. Le corps vaincu se rend, et lassé de souffrir Ouvre au dard de la mort sa tremblante poitrine, Estallant sur un lit ses miserables os, Et l'esprit, qui ne peut pour endurer mourir, Dont le feu violent jamais ne se termine, N'a moyen de trouver un lit pour son repos. Les medecins fascheux jugent diversement De la fin de ma vie et de l'ardente flamme Qui mesme fait le corps pour mon ame souffrir, Mais qui pourroit juger de l'eternel torment Qui me presse d'ailleurs ? Je sçay bien que mon ame N'a point de medecins qui le peussent guerir. Mes yeux enflez de pleurs regardent mes rideaux Cramoisis, esclatants du jour d'une fenestre Qui m'offusque la veuë, et faict cliner les yeux, Et je me resouviens des celestes flambeaux, Comme le lis vermeil de ma dame faict naistre Un vermeillon parail à l'aurore des Cieux. Je voy mon lict qui tremble ainsi comme je fais, Je voy trembler mon ciel, le chaslit et la frange Et les soupirs des vents passer en tremblottant ; Mon esprit tremble ainsi et gemist soubs le fais D'un amour plein de vent qui, muable, se change Aux vouloirs d'un cerveau plus que l'air inconstant. Puis quant je ne voy' rien que mes yeux peussent voir, Sans bastir là dessus les loix de mon martyre, Je coulle dans le lict ma pensée et mes yeux ; Ainsi puisque mon ame essaie à concevoir. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles