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Sri Lanka (1994-1995): Une nouvelle donne?

Publié le 24/09/2020

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« Sri Lanka (1994-1995): Une nouvelle donne? Les données de la crise politique qui déstabilise Sri Lanka depuis le début des années quatre-vingt ont été sensiblement modifiées par un sursaut démocratique, marqué par le succès de l'Alliance populaire aux élections législatives du 16 août 1994, puis par la victoire de son leader Chandrika Kumaratunga aux élections présidentielles du 9 novembre.

Mais si dans le Sud, à majorité cingalaise, les conditions d'un règlement négocié du conflit séparatiste semblaient réunies, il n'en est pas allé de même dans l'Extrême Nord tamoul, où le processus électoral n'a pu se dérouler.

Enfin, la situation est restée tendue dans l'Est multicommunautaire.

L'intransigeance de Velupillai Prabhakaran, chef de guerre des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE, revendiquant, depuis le début des années quatre-vingt, la séparation du nord et de l'est de l'île à majorité tamoule), qui contrôle l'essentiel de la péninsule de Jaffna et de son arrière-pays, a compromis les pourparlers amorcés à partir d'août 1994: la trêve conclue en janvier 1995, peu avant la visite du pape Jean-Paul II, a été rompue à l'initiative des LTTE à la mi-avril, en dépit de nombreuses concessions gouvernementales (levée du blocus et financement de la reconstruction du Nord). Les victoires électorales de Chandrika Kumaratunga Contesté par ses rivaux qui l'accusaient de corruption et d'avoir institutionnalisé le règne de la terreur dans sa lutte contre l'insurrection menée entre 1988 et 1990 par le Front de libération du peuple (JVP, revendiquant la défense de la communauté cingalaise contre l'alliance du gouvernement de Colombo avec l'Inde), le président Ranasinghe Premadasa (élu de justesse en 1988 dans une atmosphère de violence) avait été assassiné le 1er mai 1993, certainement par les LTTE.

Ces derniers cherchaient, en effet, à déstabiliser le régime.

Son successeur, Dingiri Banda Wijetunga, s'est révélé incapable de rassembler les factions du Parti national uni (UNP), usé par dix-sept ans de pouvoir.

Ce parti a ainsi perdu les élections législatives puis présidentielles, remportées avec plus de 62% des suffrages par Chandrika Kumaratunga (fille de Sirimavo Bandaranaïke, chef du gouvernement jusqu'en 1977), qui avait regroupé autour du Parti de la liberté de Sri Lanka (SLFP) les partisans d'un retour à la paix et à la démocratie, d'un assainissement des moeurs politiques et d'une redistribution des fruits de la croissance.

En faisant campagne pour une solution négociée du conflit séparatiste et pour l'abandon du système présidentiel, elle a suscité un réveil démocratique porteur d'espoir pour une société meurtrie par des années de violence quotidienne. Les élections ont été marquées par une forte participation dans le Sud et le Centre à majorité cingalaise et chez les minorités musulmane et tamoule qui ont pu s'exprimer librement dans la province orientale, le Centre et la région urbaine de Colombo, en dépit de l'appel au boycottage lancé par les LTTE.

La déroute des candidats défendant des positions "communalistes", chez les Cingalais comme chez les Tamouls, la faiblesse du score du JVP ont été autant de signes d'une lassitude idéologique et d'une volonté de mettre fin aux violences. Lors des présidentielles, Chandrika Kumaratunga a recueilli la majorité des suffrages au sein de toutes les communautés et dans toutes les régions. L'assassinat de son principal rival, Gamini Dissanayake (UNP), probablement par. »

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