Spleen analyse linéaire

« 1 / 2 CNED PREMIÈRE – F RANÇAIS 1 Spleen - Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire Fiche synthèse Eléments d’introduction «Spleen» est le deuxième poème portant ce titre sur les quatre présents dans la partie « Spleen et Idéal » du recueil Les Fleurs du Mal.

Le mot « spleen » n’est pas utilisé en français au moment où Baudelaire l’emploie.

C’est un mot anglais désignant une mélancolie sans cause apparente, entraînant le dégoût de toute chose, la perte de tout espoir, un dévastateur sentiment d›infini et d’ennui, un état de torpeur stérile, d›angoisse morbide, de dépossession de soi-même.

Bau- delaire le définit dans cette lettre à sa mère de 1857 : «Ce que je sens, c›est un immense découragement, une sensation d›isolement insupportable, une peur perpétuelle d›un malheur vague, une défiance complète de mes forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque [...] Je me demande sans cesse : À quoi bon ceci? à quoi bon cela? C’est le véritable esprit de spleen.» Ce poème est écrit à la première personne.

Le « je » observe son existence sous l’influence du spleen.

Sur le plan formel, le poème est composé d’alexandrins à rimes suivies, on peut observer trois strophes de longueur inégales et la présence de tirets.

Ce poème évoque l’état intérieur du « je ».

Proposition de projet de lecture : Comment Baudelaire regarde-t-il derrière lui, son passé, quelles réflexions lui apportent les considérations sur ses mé- moires ? Quel lien entretiennent sa mémoire et son état d’âme ? Comment cela s’exprime-t-il dans l’écriture poétique ? Comment l’auteur évoque-t-il dans ce poème son état d’âme et plus précisément le poids des souvenirs sur lui ? J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans.

1 Le poème s’ouvre sur une phrase déclarative qui constitue à elle seule cette pre- mière strophe, à la première personne du singulier, qui expose le fruit d’un constat.

On remarque une hyperbole dès cette première phrase qui souligne le nombre im- portant des souvenirs pesant dans la mémoire du «je  ».

Cette phrase éclaire le rapport entre le titre et le thème du poème. 2 / 2. »