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Sous l'orage

Publié le 11/03/2022

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3.5 Etudes critiques de l'œuvre Publié en 1957 aux Editions Les Presses Universelles d’Avignon, Sous l’Orage, le premier ouvrage de Seydou Badian, est un roman éducatif qui a provoqué diverses réactions auprès des lecteurs. Comme toute œuvre richement pourvue de vertus et/ou de thèmes, le roman de Seydou Badian n’a pas encore dévoilé tous ses mystères et il ne le fera peut-être jamais. Ainsi, il a fait l’objet des critiques mitigés : d’une part, il a été salué par les critiques favorables aux thèmes développés par l’écrivain malien; alors que d’autre part, il a été vilipendé par ceux qui s’y opposent. Parmi les partisans de l’écrivain malien qui reconnaissent la valeur littéraire de cette fiction, on peut citer Françoise Tsoungui qui a axé sa réflexion sur la biographie de Seydou Badian avant de porter son jugement sur la production littéraire de l’écrivain malien. Elle écrit: « Après une enfance africaine, des études primaires et quelques années d’études secondaires faites à Bamako, il s’expatrie et prépare le baccalauréat à Montpellier, en France. Il y fréquente la faculté de médecine et devient docteur en médecine en 1955 » (Tsoungi 1985: 4). Elle renchérit en disant que « Seydou a connu le passage du monde traditionnel au monde moderne. Comme Tiéman-le-soigneur, il a eu l’occasion de confronter ces deux mondes dans leur milieu d’origine » (Ibidem, 4). Cette critique met l’accent sur la corrélation entre la vie et la carrière littéraire de Seydou Badian. Elle estime que les expériences de la vie quotidienne vécues par l’écrivain malien trouvent leur écho dans son oeuvre littéraire. Cela parce que le romancier, dans sa fiction, fait allusion à la tradition africaine qu’il a expérimentée dans son pays d’origine pendant sa jeunesse tout comme pendant son adolescence, en tant 43 qu’Africain. L’artiste se réfère aussi à la modernité qu’il a découverte pendant ses études primaires, secondaires et universitaires. Aussi essaie-til de concilier les deux mondes, traditionnel et moderne, pour montrer qu’une société qui se veut nouvelle et édifiante devrait nécessairement faire la symbiose des valeurs ancestrales et modernes. Tout comme Françoise Tsoungui, Ouédraogo présente aussi des éloges à Seydou Badian pour la combinaison de l’oralité et de l’écriture dans ce roman, et il le souligne en ces termes: “Seydou Badian est un étudiant de l’histoire orale et écrite”. Pour ce critique, l’intérêt de ce roman se trouve dans le fait que l’auteur fait la symbiose de deux mondes, ancien, incarné par la tradition, et nouveau, représenté par la modernité. Pour sa part, Niyibizi Jean-Marie (2003: 4) salue favorablement le roman de Seydou Badian, tout en focalisant aussi son attention sur la biographie de Seydou Badian. Il met en exergue un aspect important qui le fascine: le changement de carrière dans la vie de cet écrivain. Il le témoigne en ces termes: “Seydou Badian Kouyaté est un médecin de formation. Mais curieusement, il s’est intéressé à la littérature. Ce changement brusque de domaine et l’intérêt que l’auteur attache à la littérature nous ont interpellé” (Ibidem: 4). Pour lui, ce romancier est spécial dans ce sens qu’il abandonne, de plein gré, sa carrière de guérisseur de corps pour se pencher à la littérature. Par ailleurs, il estime que ce changement est significatif: l’écrivain ne veut pas rester passif, indifférent aux réalités de sa société, mais veut plutôt demeurer actif en transmettant à son lectorat un message important. Outre la biographie qui a attiré l’attention des critiques qu’on vient de présenter, un autre aspect qui les a fascinés, c’est la thématique. Léonard Sainville, par exemple, s’est intéressé à la thématique examinée par Seydou Badian dans cette oeuvre romanesque. Il considère que « le roman de Seydou Badian expose le conflit qui oppose deux générations, 44 les jeunes et les vieux » (Sainville, 1963: 156). Pour ce penseur, le roman de Seydou Badian est attrayant et éducatif parce qu’il examine le thème du conflit des générations, lequel interpelle les jeunes et les vieux, et les invite à la flexibilité pour l’édification d’une nouvelle société. Niyibizi Jean-Marie partage aussi le point de vue de Léonard Sainville. Il le confirme en ces termes: « Dans Sous l’Orage, Seydou Badian examine le thème du conflit qui oppose les jeunes et les vieux dans la société africaine en général et au Mali en particulier. De nos jours, le même problème demeure dans la société africaine, (il) reste non résolu et nécessite une solution » (Niyibizi, 2003: 4). Après observation des problèmes qui se posent en Afrique, de l’époque coloniale à nos jours, ce critique pense que le conflit des générations (ou le 13 conflit des classes d’âge) est un problème épineux qu’il convient de résoudre au plus vite car il constitue un obstacle non seulement pour l’épanouissement de l’individu, mais aussi un frein pour le développement social du continent africain. Trois autres critiques prolongent la liste et se rangent dans la caste des partisans de Seydou Badian: Dorothy S. Blair, Patrice Nganang et FalladOlureni. Partant de la thématique du premier roman (Sous l’orage) de l’écrivain malien, Dorothy S. Blair (1976: 240) fait le constat suivant: « Seydou Badian a complété le brouillon de son roman en 1954 quand il était étudiant à l’Université de Montpellier, et il a publié l’œuvre en 1957. Pour cette critique, Seydou Badian ne fait pas de l’art pour l’art. Il s’est servi d’une situation sociale qui fait l’actualité de la société africaine en vue de publier cette fiction. En outre, Dorothy S. Blair se penche davantage sur la thématique de l’ouvrage. Elle découvre un autre aspect important de cette fiction, celui lié au message de l’auteur. Elle le souligne en avouant qu’ « … à travers son ouvrage, Seydou Badian 45 a un message important qu’il adresse aux Africains et il a choisi, à cet effet, le roman à thèse pour le véhiculer. Bien que le roman n’ait pas été lu par un grand nombre de lecteurs, parce qu’il est écrit dans une langue européenne, sa leçon morale est cependant adressée aux jeunes intellectuels, produits de l’école occidentale: ces derniers sont appelés à prendre la relève du pays à la fin de la colonisation. Pour sa part, Patrice Nganang (2008: 77) a également admiré la thématique du livre de Seydou Badian. Pour lui, le roman de cet auteur est une réussite littéraire parce que Seydou Badian a abordé un thème intéressant, la lutte contre la colonisation. Fallad Olureni (2011: 30) a orienté sa réflexion sur le thème de l’éducation afin d’évaluer la production littéraire de l’écrivain malien. Pour elle, le roman de Seydou Badian est éducatif dans la mesure où il permet au lecteur, à travers l’amour de Kany et Samou, d’appréhender l’opposition entre la tradition et la modernité, le conflit entre les jeunes et les vieux. Elle tire une bonne leçon morale: les jeunes et les vieux doivent vivre ensemble pour édifier leur société. Outre les éloges des partisans de Seydou Badian, son ouvrage n’a pas été épargné par Dorothy S. Blair. Examinant les personnages qui campent dans l’univers romanesque de Seydou Badian, Dorothy S. Blair (1976: 242) écrit: “les personnages sont tous superficiels, choisis comme des types, et non comme des individus; ils ne sont pas décrits en profondeur”.

« 1 Introduction générale 0.

1 Problématiqu e Dans " sous l'orage " publié en 1963, qui est le champ de notre thème de la recherche, Seydou Badian met en scène aussi un couple de jeunes gens Kany et Samou, dont l'amour réciproque est contrarié par les projets du père de Kany.

Le père Benfa qui veut, selon la coutume, que sa fille sera la femme d'un riche et vieux marchand.

Devant la réticence de sa fille, Benfa l'exile au village de son oncle Djigui.

C'est l'occasion pour Kany de reprendre contact avec certaines traditions ancestrales oubliées et de plaider sa cause auprès de son oncle Djigui, qui finalement intervient en sa faveur.

Devant l'a utorité de son frère aîné, Benfa s'incline et les deux jeunes gens peuvent enfin organiser leurs noces et mener ainsi à bien la réalisation de leurs idées, ce qui peut constituer une émancipation de la femme par rapport aux coutumes traditionnelles de la société africaine. Nous nous intéressons donc dans le roman susmentionné pour y chercher le thème principal et s’interroger à ses détails.

Toute analyse qui aborde ce roman n’échappe pas à citer le « conflit des générations » en tant que thème principal, mê me la quatrième de couverture en parle toujours (Badian, 1963).

Mais ce thème peut s’exprimer au vu de la situation de la femme dans chacune des générations en question.

Les différentes situations de la femme, en fonction des générations, créent en quelque sorte un conflit et une nécessité de changement, dont le désir de l’émancipation. 1 1- Samuel Bbeyantita. »

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