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Soudan (1984-1985)

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1984-1985) Au Soudan, la crise traversée par le régime du président Gaafar Nemeiry n'a cessé de s'approfondir au cours de l'année 1984 et du premier trimestre 1985. Elle a culminé en de violentes manifestations populaires qui ont abouti, le 6 avril 1985, à la prise du pouvoir par le général Sewar Al Dahab et la mise en place d'un Conseil militaire transitoire (CMT).

Le maréchal Nemeiry, en voyage officiel aux États-Unis, n'a pu rentrer dans son pays. La fin du régime, installé depuis le 25 mai 1969, s'est traduite par la libération des prisonniers politiques, le démantèlement de la puissante police politique et du parti unique - l'Union socialiste soudanaise - et l'arrestation des principaux dignitaires liés à l'ancien pouvoir.

A la mi-avril, un accord précaire a été conclu entre le CMT et l'opposition syndicale et politique - qui a joué un rôle décisif dans la grève générale qui a renversé Nemeiry: le gouvernement s'est donné une période de transition d'un an à l'issue de laquelle le pouvoir devrait revenir entièrement aux civils ; en attendant, un gouvernement a été formé, pour l'essentiel avec des civils.

La répartition des pouvoirs durant la phase de transition est restée mal définie. L'urgence des problèmes qu'avaient à affronter les nouveaux dirigeants au printemps 1985 n'était pas moins grande qu'au temps du maréchal Nemeiry. L'économie du pays, l'un des plus pauvres du monde, était au bord de la banqueroute.

Avec près de trois milliards de dollars de dettes à la fin de 1984, il était en état de cessation de paiements et ne survivait que grâce à l'aide internationale.

L'afflux de réfugiés d'Éthiopie et du Tchad n'a fait qu'aggraver une situation alimentaire désastreuse et la famine au Soudan a atteint un niveau comparable à celui de l'Éthiopie. L'extension du conflit au Sud, chrétien et animiste, par opposition au Nord, arabe et musulman, constituait un autre défi pour le nouveau gouvernement.

Le Mouvement de libération du peuple du Soudan (MLPS), et son bras armé l'ALPS, ont étendu leurs activités et contrôlaient, au printemps 1985, l'essentiel du Sud. Le MLPS a rejeté le nouveau pouvoir et a réclamé une démocratisation totale à Khartoum ainsi que l'abolition de la Charia (loi islamique).

Le fait que, contrairement à la rébellion sudiste de 1955-1972 qui limitait ses revendications au Sud, le MLPS ait inscrit sa lutte dans le cadre de l'unité nationale a renforcé son audience dans toutes les régions du Soudan. Une autre question délicate, qui restait à trancher début 1985, concernait l'extension de la démocratie, des droits politiques et syndicaux, et de la personne humaine.

Le problème de l'abolition de la Charia était au centre de ce débat.

Les Frères musulmans, écartés par Nemeiry au mois de mars 1985 - après une participation de huit ans au pouvoir -, ont entrepris une campagne active pour éviter tout "retour en arrière" sur l'islamisation modèle Nemeiry. Enfin, sur le plan extérieur, le nouveau pouvoir a infléchi sa politique dans le sens d'un plus grand non-alignement.

Les relations avec la Libye ont été rétablies ; celles avec l'Éthiopie étaient en voie de normalisation ; de nouveaux contacts ont été amorcés avec l'Union soviétique.

Mais le Soudan est resté, pour l'essentiel, fidèle à ses anciennes alliances: avec les États-Unis - qui ont pourtant soutenu Nemeiry jusqu'à la dernière minute -, avec l'Arabie. »

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