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Soudan (1982-1983)

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1982-1983) La moitié septentrionale du pays reste le domaine des pasteurs musulmans.

Parmi eux, la secte intégriste des Ansar joue toujours un rôle politique très important.

Elle est encore dirigée par la famille du Madhi qui mena à la fin du XIXe siècle une grande révolte religieuse, provoquée par les mesures mettant fin au trafic des esclaves capturés au sud.

En 1970, cette secte (elle comporterait plus de deux millions de membres) s'est soulevée contre la politique du président Nemeiry qui écrasa l'insurrection, avant de liquider en 1971 le Parti communiste qui l'avait pourtant soutenu dans cette affaire.

En juillet 1976, cette secte fait encore parler d'elle avec une tentative de coup d'État soutenue par la Libye.

Pour s'opposer à la poussée libyenne au Tchad, le Soudan a d'ailleurs a accordé en 1981 asile et soutien aux forces d'Hissène Habré qui venait d'être chassé de N'djamena par son rival Goukouni Ouedei, soutenu par les Libyens, et l'a aidé à reconquérir le pays en juin 1982.

En février 1983, le gouvernement soudanais accusait la Libye de préparer une insurrection dans l'Ouest du Soudan (et là encore le rôle des Ansar semble avoir été important). Cela a amené les États-Unis et l'Égypte à prendre des "mesures de précautions militaires". Mais le gouvernement soudanais a un autre problème permanent, celui du Sud. Alors que les populations du Nord sont musulmanes et se considèrent arabes, celles du Sud s'estiment africaines et sont animistes ou chrétiennes.

A l'image du Tchad voisin, les rapports de ces deux groupes de populations restent marqués par les souvenirs de la traite des esclaves faite par les tribus du Nord.

Cette traite a été interdite par les Anglais, qui ont établi en 1899 un condominium anglo-égyptien sur le Soudan et utilisé des fonctionnaires égyptiens pour administrer le pays (c'est là qu'il faut rechercher l'origine de l'hostilité des Ansar à l'égard de l'Égypte).

Lorsqu'en 1956, le Soudan se sépare de l'Égypte et devient indépendant, les populations du Sud craignent de retomber sous la coupe des Arabes du Nord et mènent pendant plus de quinze ans une lutte pour tenter de constituer un État indépendant (anyanya).

Elles échouent, mais pas totalement puisqu'en 1972 le gouvernement soudanais accorde un statut d'autonomie aux trois provinces méridionales, celles où se trouvent justement les plus grandes potentialités agricoles du pays et où les Américains viennent, de surcroît, de découvrir du pétrole.

Depuis 1982, on assiste cependant à un regain de tension entre le Nord et le Sud, principalement à cause des projets de réorganisation administrative, interprétés au Sud comme une atteinte aux accords de 1972 qui garantissaient une certaine autonomie.

L'accord prévoyant l'intégration progressive des deux États signé en octobre 1982 par les gouvernements égyptien et soudanais inquiète les leaders des populations du Sud qui craignent de voir leur poids encore affaibli dans ce grand ensemble à prépondérance musulmane. L'arrivée d'un grand nombre de réfugiés fuyant les combats qui se déroulent en Érythrée et au Tchad a encore compliqué la situation dans le Sud en 1982.

En mai 1983, on a assisté à des mutineries dans des garnisons du Sud-Soudan.

La répression de ces mouvements a fait de très nombreuses victimes.. »

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