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SOREL (Charles)

Publié le 18/05/2020

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SOREL Charles, sieur de Souvigny. Né et mort à Paris (1602-7 mars 1674). Ni son siècle ni même la postérité n’ont mis en sa vraie place ce romancier, critique, érudit, historien français. Et ce pour plusieurs raisons dont la plus évidente est que Sorel n’a jamais signé ses œuvres, une autre qui n’est pas moins valable est qu’il écrivait sans soin et que presque toujours les réalisations n’étaient pas à la hauteur de ses desseins. Sorel, bourgeois de Paris, entre très tôt dans la carrière des lettres; il n’a que Quatorze ans quand il publie l'Epithalame sur l'heureux mariage du Très Chrétien Roi de France Louis XIIIe du nom... (1616); dix-neuf, quand il donne son premier roman, l'Histoire amoureuse de Cléagénor et de Doristée... (1621); vingt et un lors de la parution du roman qui est considéré comme son chef-d’œuvre, la Vraye histoire comique de Francion. Il tente de faire carrière à la cour; on le voit tout jeune secrétaire du comte de Cramail mais bien vite Sorel ne se trouve point fait pour ces manœuvres et il se contente du titre de premier historiographe de France qu’il a acheté à son oncle, Charles Bernard, charge dont la pension cessera de lui être payée en 1663. Aussi Sorel écrit-il pour vivre et pour vivre péniblement. Sa seule consolation, outre son labeur solitaire, sera l’amitié du fameux médecin Guy Patin, l’auteur des Lettres , qui lui demeurera toute sa vie fidèle. En littérature, il tente sa chance dans toutes les directions, le roman d’abord où il s’essaie à la peinture des histoires amoureuses avec l'Histoire de Cléagénor et de Doristée et le Palais d’Angélie (1622), puis aborde le roman réaliste avec Francion, avant d’écrire un anti-roman, le Berger extravagant... (1627), véritable parodie qui anticipe sur le Roman bourgeois de Furetière, sans pour autant négliger le roman pastoral à la mode du temps qu’il vient de critiquer dans le Berger extravagant et l’Anti-Roman ou l'histoire du berger Lysis (1633-1634), témoin l'Ophryse de Chrysantei histoire cyprienne. Finalement, c’est à un genre mixte quai s’arrête, mi-satirique mi-romanesque, mi-précieux mi-anti-précieux, genre qui englobe le roman et sa critique comme dans la Vraie suite des aventures de la Polixène (1634), La Maison des jeux (1642), Le Parasite Mormon, histoire comique (1650). Parallèlement, Sorel faisait carrière d’historien et de penseur. En histoire, il est surtout un critique de ses prédécesseurs et contemporains; ses recherches portent sur la manière de rassembler les documents et d’écrire l’histoire. A cet égard, des œuvres telles que l'Avertissement sur l'histoire de la monarchie française depuis Pharamond (1629), plus tard complété et publié en 1647 sous le titre : Histoire de France, la Science de l'histoire (1665), ont une importance certaine. Par contre, les ouvrages qu’il écrivit en tant qu'historiographe n’ont que peu d’intérêt. Ses œuvres philosophiques, La Science des choses corporelles (1634), La Science des choses spirituelles (1637), réunies sous le titre de La Science universelle (1641) et complétées par la suite, s’attachent à définir la véritable science fondée sur la raison et sur l’expérience et par nature encyclopédique. Les hardiesses rationalistes de Sorel ne vont d’ailleurs pas sans contre-partie, il croit à l’existence de Dieu et à l’immortalité de l’âme. En 1637, Sorel avait publié Le Jugement sur le Cid composé par un bourgeois de Paris; il y avait le mérite, dans cette fastidieuse querelle autour d’un chef-d’œuvre, d’apprécier à sa valeur la pièce de Corneille. C’est par la perspicacité, la justesse de jugement, que se recommande également la Bibliothèque française (1664), recension exacte et précise, qui constitue une excellente introduction a l’étude des écrivains français du XVIIe siècle, jusqu’aux environs de 1660. S’il existe dans l’œuvre de Charles Sorel une fâcheuse dispersion, une hâte d’écrire qui souvent fatigue, on y peut pêcher bien des passages intéressants et originaux et ses réflexions en marge sont d’une grande importance pour qui veut connaître la vie intellectuelle de la première moitié du siècle.

« SOREL (Charles), sieur de Souvigny, écrivainfrançais (Paris 1582- id.

1674).

On sait assez peu de chose de sa vie, sinon qu'il fut secrétaire du comte de Cra1nail ( 1621), qu'il acheta ( 1635) la charge d'historiographe du roi à son oncle Charles Ber·nard, qu'il était taci­ turne et que son seul véritable arni fut Guy Patin : contre-épreuve de son indé­ pendance d'esprit.

Il débuta avec des romans (Histoire amoureuse de Cléagé­ nor et de Doristée, 1622) qui témoignent rapidement d'un souci de vraisemblance et de réalisme (le Palais d'Angélie, 1622 ; Nouvelles françaises, 1623) et il déve­ loppa cette veine avec l'Histoire comique de Francion ( 1623-1633), où l'éclat pitto­ resque le dispute à la liberté morale, dans une langue savoureuse et précise.

On lui doit aussi une satire du romanes­ que traditionnel (le Berger extravagant, 1627) et un tableau, inachevé, caricatu­ ral de la société parisienne (Polyandre, 1648).

Son œuvre critique (la Bibliothè­ que française, 1664-1667), historique (Histoire de la monarchie française, 1630 ; Histoire de la monarchie fran- çaise sous Louis XIV, 1662) et encylopé­ dique (la Science des choses corporelles, 1635; la Science universelle, 1641- 1664) est un témoignage important sur la vie intellectuelle de la première moitié du XVIIe S.. »

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