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Somalie (1990-1991)

Publié le 24/09/2020

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« Somalie (1990-1991) Bénéficiant d'un soutien italien controversé, le président Siyad Barré a instauré en novembre 1990 une constitution autorisant le multipartisme.

Cette décision est apparue à son opposition interne comme une manoeuvre dilatoire, puisque le vieux dictateur conservait la maîtrise totale de l'armée et des services paramilitaires.

Le 30 décembre 1990 a commencé une véritable insurrection de la capitale, Mogadiscio, qui devait durer plus de trois semaines, aboutissant à la fuite du président et de ses proches de la ville exsangue: plus de 5 000 morts, toutes les infrastructures détruites, des dizaines de milliers de réfugiés à la frontière kényane, en Éthiopie et à Djibouti. La désignation immédiate d'un président par intérim et d'un gouvernement provisoire, le 29 janvier 1991, n'a cependant pas signifié la fin des combats. Des bandes de brigands bien armés, voire des opposants non contrôlés, ont semé la terreur et ont rajouté à la confusion d'une fin de règne, d'autant qu'aucune organisation n'est apparue capable d'endiguer ce phénomène.

Les dignitaires de l'ancien régime et leurs nombreux partisans se sont réfugiés au nord de Kisimayo.

Ils n'ont pas désarmé, bien au contraire: en mobilisant les liens claniques, en faisant valoir la possibilité de massacres des groupes identifiés à Siyad Barré, par l'opposition, ils ont noué de nouvelles alliances, recruté en masse et lancé, en avril 1991 notamment, des contre-offensives d'envergure. La principale faiblesse des opposants de l'ancien régime était leur profonde division.

Le groupe qui a pris le pouvoir dans la capitale en janvier, l'une des deux composantes du Congrès de la Somalie unifiée (CUS), a entretenu des rapports très tendus avec les autres principaux mouvements: le Mouvement national somalien (MNS) principalement implanté au nord, chez les Issaq; le Mouvement patriotique somalien (MPS) dans l'extrême sud, et l'autre tendance du CUS dirigée par le général Mohamed Farah Hassan "Aydid" autour de la capitale. Certes, ces trois mouvements avaient mis en place un comité de coordination en octobre 1990 mais il se révéla très fragile.

En effet, le MPS se scinda dès février 1991 et rallia pour l'essentiel les tenants de l'ancien régime.

Le CUS, après bien des péripéties, se réunifia devant le danger que représentait encore Siyad Barré.

Le MNS, le plus ancien mouvement d'opposition sinon le plus important, n'apprécia guère la nomination de nouvelles autorités dans la capitale sans avoir eu son mot à dire et refusa de les reconnaître. Les perspectives politiques demeuraient particulièrement sombres à la mi-1991. Dans le Nord du pays, le MNS a largement réussi à s'imposer en faisant la paix avec les clans Gadaboursi et Dolbahante qui soutenaient l'ancien régime et a mis fin aux prétentions sécessionnistes issa soutenues par des dirigeants djiboutiens.

Cependant, la sécurité restait précaire dans des villes comme Hargeysa ou Berbera, détruites à 90%.

Le MNS désirait une renégociation de l'accord de fusion des deux colonies (anglaise et italienne) de 1960.

Le 24 avril 1991, les chefs traditionnels ont annoncé la création d'une "république du Somaliland" (retour aux frontières de la colonie anglaise).

Cette décision a été entérinée à la mi-mai, non sans hésitation, par le MNS, mais elle a suscité un net refus au niveau international. Dans le Sud, la situation restait chaotique au point de limiter fortement l'aide. »

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