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Slovénie

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Slovénie, en slovène Slovenija, pays d’Europe orientale, situé dans la péninsule des Balkans. Sa capitale est Ljubljana.

La Slovénie est bordée au nord par l’Autriche et la Hongrie, à l’est et au sud par la Croatie, au sud-ouest par la mer Adriatique et à l’ouest par l’Italie. Ancienne république constituante de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la Slovénie a déclaré son indépendance le 25 juin 1991.

2MILIEU NATUREL
2.1Relief et hydrographie

La Slovénie couvre une superficie de 20 253 km². Comme l’Autriche au nord et l’Italie septentrionale à l’ouest, c’est un pays montagneux, fortement boisé, que l’on peut diviser en quatre régions naturelles. Au nord-ouest, à la frontière italienne, s’étendent les Alpes slovènes où s’élève le plus haut sommet du pays, le mont Triglav (2 863 m). Elles dominent, au centre et à l’est, les bassins et les collines du piémont alpin, zone privilégiée des implantations humaines et économiques. La partie orientale de la Slovénie est occupée par le Karst, vaste plateau calcaire parsemé de dépressions fermées à fond plat (dolines, poljés), dont le relief caractéristique a donné son nom au karst. Enfin, une bande côtière faisant partie de l’Istrie, longue de 46,6 km, offre un débouché, au sud-ouest, sur la mer Adriatique.

Les principaux cours d’eau sont la Save et la Drave, affluents du Danube, ainsi que la Mur, affluent de la Drave.

2.2Climat

La côte adriatique jouit d’un climat méditerranéen. Au nord, les montagnes alpines connaissent un climat plus continental, avec des hivers rudes et des étés pluvieux. Les plateaux orientaux bénéficient pour leur part d’un climat continental modéré, caractérisé par des étés chauds et des hivers froids.

2.3Végétation et faune

62,4 %du territoire de la Slovénie sont couverts de forêts. Les forêts de feuillus (hêtres, chênes) s’étendent dans les plaines et sur les bas versants montagneux. Elles laissent la place, à partir de 1 700 m d’altitude, aux forêts de conifères.

Le pays possède une faune relativement préservée. On y rencontre des espèces en voie d’extinction en Europe occidentale, comme le lynx, l’ours gris ou le loup, ainsi que des rapaces (faucons, aigles, vautours).

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Caractéristiques démographiques

En 2008, la Slovénie comptait 2,01 millions d’habitants, soit une densité de population de 100 habitants au km². Avec un taux de fécondité de 1,27 enfant par femme en 2008, l’un des plus bas d’Europe, le pays devrait connaître une croissance naturelle négative. Cette tendance ne peut qu’accélérer le vieillissement de la population, déjà bien amorcé. Les moins de 14 ans représentent en effet 13,6 % de la population, et les personnes âgées de 65 ans et plus, 16,3 % (en 2008).

Les Slovènes, peuple d’origine slave ayant subi l’influence des cultures italienne, allemande et autrichienne, représentent 83,1 % de la population (recensement de 2002). Le reste se répartit entre plusieurs minorités dont les plus importantes sont les Serbes (2 %), les Croates (1,8 %) et les Bosniaques (1,1 %). Les Hongrois et les Italiens possèdent le statut de minorité autochtone auquel sont attachés de nombreux droits (ils sont perçus comme des minorités historiques vivant en territoire slovène et bénéficient notamment de droits linguistiques). Les Roms bénéficient également de droits spéciaux. Au début des années 1990, la Slovénie a accueilli plus de 80 000 réfugiés chassés par la guerre en Croatie et en Bosnie-Herzégovine (voir conflit yougoslave).

3.2Divisions administratives et villes principales

50,8 % (2005) des Slovènes vivent en zone urbaine. Les plus grandes villes du pays sont la capitale, Ljubljana (266 845 habitants en 2005), important centre commercial et industriel, Maribor (111 673 habitants), grand foyer industriel et ville touristique, et Kranj (52 689 habitants). Koper (49 090 habitants), sur la mer Adriatique, est l’unique port du pays.

3.3Langues et religions

57,8 % de la population slovène est catholique. Les orthodoxes et les musulmans, en majorité musulmans bosniaques ou originaires d’Albanie, représentent respectivement 2,4 et 2,3 % de la population.

La langue officielle du pays est le slovène, proche du serbo-croate, appartenant à la famille des langues slaves. Comme le croate, le slovène utilise l’alphabet latin, contrairement au serbe et à la plupart des autres langues slaves, qui s’écrivent en cyrillique.

3.4Éducation

L’enseignement scolaire est obligatoire pour tous les enfants slovènes qui doivent suivre un cycle d’enseignement primaire de neuf ans. Le taux d’analphabétisme est négligeable.

La Slovénie possède une trentaine d’instituts d’enseignement supérieur, parmi lesquels l’université de Ljubljana, fondée en 1595, et celle de Maribor (1975). En 2001, l’État a consacré 10,7 % du PNB aux dépenses d’éducation.

4INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE

Nouvelle démocratie née de l’éclatement en 1991 de l’ancienne République populaire fédérative de Yougoslavie, la république de Slovénie s’est dotée d’un régime parlementaire. La Constitution de décembre 1991 garantit le suffrage universel pour tous les Slovènes à partir de 18 ans (à partir de 16 ans pour les titulaires d’un emploi), la liberté de culte et la liberté de la presse.

4.1Organisation des pouvoirs

Le chef de l’État est le président de la République, élu pour cinq ans au suffrage universel. Son mandat est renouvelable une fois. Ses fonctions sont essentiellement honorifiques. Le Premier ministre, chef du gouvernement, est élu pour quatre ans par l’Assemblée.

Le Parlement comprend une Assemblée nationale de 90 députés (dont un représentant pour la minorité italienne et un représentant pour la minorité hongroise), qui rédige et vote les lois, et un Conseil national de 40 membres, dont le rôle consiste à faire des propositions de lois ou à demander le réexamen d’une loi à l’Assemblée. Les députés de l’Assemblée sont élus pour quatre ans à la représentation proportionnelle (à l’exception des deux représentants des minorités). Les membres du Conseil, répartis en cinq collèges représentant les divers groupes d’intérêt (économiques, sociaux, etc.), sont dotés d’un mandat de cinq ans.

L’appareil judiciaire slovène comprend huit tribunaux de première instance, quatre cours d’appel et une Cour suprême.

4.2Partis politiques

De 1946 à 1990, le Parti communiste, rebaptisé en 1952 Ligue des communistes de Yougoslavie, était le seul parti légal de la Fédération yougoslave. Depuis le rétablissement du multipartisme et l’indépendance de la Slovénie, de nombreux partis politiques ont vu le jour. Les principaux partis politiques sont le Parti démocrate slovène (SDS, centre droit), le Parti libéral démocrate de Slovénie (LDS, social-démocrate), la Liste unie des sociaux-démocrates (ZLSD, social-démocrate et ex-communiste), le Parti Nouvelle Slovénie (Nsi, centre droit), le Parti populaire slovène (SLS, centre droit), le Parti national slovène (SNS, nationaliste) et le Parti démocratique des retraités (DeSUS).

4.3Défense nationale

En 2004, l’armée slovène comptait environ 6 550 hommes. Le service militaire, obligatoire à partir de l’âge de 18 ans, dure sept mois. La même année, le budget de la Défense a représenté 1,4 % du produit intérieur brut (PIB). Le pays, qui a signé des accords de défense avec ses voisins, l’Autriche et la Hongrie, est devenu membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) en 2004.

5ÉCONOMIE
5.1Généralités

La Slovénie était, avec la Croatie, la plus prospère des six républiques de l’ex-Yougoslavie. Bien que son territoire ait été épargné par le conflit yougoslave, le pays n’en a pas moins ressenti les effets sur son économie. Tous les secteurs d’activité ont été touchés. La production industrielle a enregistré une chute de 33 % entre 1990 et 1993, tandis que le produit intérieur brut (PIB) subissait une nette diminution et que l’inflation atteignait 156,6 % en 1992. En outre, les autorités ont dû faire face à un afflux massif de réfugiés fuyant les zones de combat.

La présence d’un gouvernement non communiste à partir de 1990 ainsi que de bonnes infrastructures et une main-d’œuvre qualifiée ont contribué au redressement du pays et à une transition vers l’économie de marché et le capitalisme libéral. La privatisation des entreprises a été encouragée et le secteur financier réformé. À partir de 1993, la production industrielle a régulièrement progressé (+ 6 % en 1995) tandis que l’inflation (12,6 % en 1995) et le chômage diminuaient. Les succès de l’économie slovène ont attiré de nombreux investissements étrangers. En 2006, le PIB était de 37,3 milliards de dollars. Dès 2002, il atteignait 71 % de la moyenne européenne, soit l’équivalent de celui de la Grèce ou du Portugal : la Slovénie apparaissait ainsi comme le pays le plus riche parmi les dix pays qui ont rejoint l’Union européenne (UE) en 2004 et elle est le premier État issu de l’ancien bloc communiste à avoir rejoint la zone euro le 1er janvier 2007.

5.2Agriculture et forêts

En 2006 , le secteur primaire occupait 8,8 % de la population active et fournissait 2,3 % du PIB. Les terres cultivées s’étendent sur 10,1 % du territoire. L’agriculture slovène demeure une agriculture de subsistance. La balance agricole est fortement déficitaire.

L’élevage laitier et l’embouche (porcin, bovin) prédominent. Le cheptel bovin comptait 452 517 têtes en 2006, et le cheptel porcin 129 352 têtes. Les principales productions végétales, fournies en majorité par des exploitations de petite taille, sont le maïs, avec une production de 276 106 tonnes en 2006, le blé (134 449 tonnes) et la pomme de terre (106 974 tonnes). L’exploitation de la forêt (3,18 millions de m³ en 2006) est également une activité importante.

5.3Mines et industrie

En 2006 , le secteur secondaire occupait 37,2 % de la population active et fournissait 34,6 % du PIB.

La Slovénie possède quelques ressources naturelles, notamment du plomb, du zinc, du mercure, du charbon et du pétrole, qui alimentent les secteurs de la métallurgie (aluminium à Ptuj), de la sidérurgie (à Maribor) et de la chimie. Les autres activités industrielles sont la construction mécanique (machines, matériel de transport) et électrique, l’automobile (usine Renault), l’industrie pharmaceutique (à Krka), la cosmétique, l’agroalimentaire et les industries dérivées du bois (meubles, papeterie).

La production d’électricité se répartit de façon à peu près équilibrée entre le nucléaire (4,96 milliards de kWh en 2003), les centrales thermiques (5,02 milliards de kWh) et les installations hydroélectriques liées aux barrages de la Save et de la Drave (3,11 milliards de kWh).

5.4Secteur tertiaire

En 2006 , le secteur tertiaire occupait 53,4 % de la population active et fournissait 63,1 % du PIB.

À partir de 1991, la Slovénie a émis sa propre monnaie, le tolar, en remplacement du dinar yougoslave. Le 1er janvier 2007, elle a rejoint la zone euro et adopté la monnaie unique européenne, selon le taux de conversion suivant : 1 euro = 239,640 tolars slovènes. Les faces nationales des pièces en euros émises en Slovénie représentent le poète France Prešeren, l’écrivain Primo¸ Trubar, le mont Triglav, deux chevaux Lippizans, les plans d’un projet pour le Parlement slovène de Joze Plecnik, un semeur, une borne frontière du duché de Karantania et une cigogne. Le pays est membre du Fonds monétaire international (FMI) depuis 1993.

Comme par le passé, le tourisme reste une source importante de revenus. Les stations de montagne des Alpes slovènes, les grottes du Karst et le tourisme balnéaire sur la côte adriatique restent très prisés des vacanciers. En 2006, les recettes du tourisme se sont élevées à 1,89 milliard de dollars.

La Slovénie dispose d’un excellent réseau de transports. En 2004, elle comptait 38 451 km de routes. Les principales villes du pays sont desservies par le chemin de fer. Le pays possède également trois grands aéroports, dont l’aéroport international de Brnik, à Ljubljana.

5.5Commerce extérieur

Le pays, qui exporte principalement des matières premières, des produits semi-finis, des machines, des moteurs électriques et des produits pharmaceutiques, a pour principaux clients l’Allemagne, l’Italie et la Croatie et pour principaux fournisseurs l’Allemagne, l’Italie et l’Australie.

6HISTOIRE
6.1Les origines

Conquise à partir de 27 av. J.-C. et intégrée dans l’Empire romain au sein des provinces de Pannonie et de Norique, la région subit au vie siècle l’invasion des Avars, tribu proto-mongole, puis des Slovènes, peuple slave. Le prince Samo (viie siècle) crée le premier embryon d’État slovène indépendant, qui s’étend du lac Balaton (actuelle Hongrie) à la Méditerranée. Mais incapables de se fédérer durablement, les Slovènes doivent accepter la suzeraineté de la Bavière (745), puis celle de l’Empire franc (fin viiie siècle), nouvellement maître de la région. L’évangélisation de la population, commencée au viie siècle, connaît alors un nouvel essor.

Ravagée par les invasions magyares (début du xe siècle), la région est réorganisée en duché par le roi germain Othon Ier le Grand, à partir de 955.

6.2La domination des Habsbourg

Les Habsbourg, souverains du Saint Empire à partir de 1273, réunissent à leurs possessions les provinces de Styrie et de Carniole (1278) puis la Carinthie (1335). Ils dominent dès lors l’ensemble de l’actuel territoire slovène, à l’exception du littoral rattaché à la république de Venise. En révolte permanente contre l’absolutisme autrichien, les Slovènes sont rattachés, de 1809 à 1814, aux provinces Illyriennes créées sur l’initiative de Napoléon Ier. Le gouvernement libéral qui est alors instauré permet au nationalisme des Slaves du Sud (Yougoslaves) de connaître un nouvel essor.

La Première Guerre mondiale, dans laquelle est entraîné l’Empire austro-hongrois, donne aux nationalistes slovènes l’occasion de formaliser leurs principes et leurs revendications. Rédigée sur l’initiative du Premier ministre serbe Nikola Pašić, la déclaration de Corfou, qui appelle à l’union des Slaves du Sud sous l’autorité des Karageorgévitch, famille régnante de Serbie, est signée en 1917. Elle pose les bases d’un État serbo-croate qui se concrétise, le 1er décembre 1918, dans la création du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, proclamé sous l’autorité du roi des Serbes, Alexandre Ier Karageorgévitch, et qui devient en 1929 le Royaume de Yougoslavie.

6.3Une République constituante de la Yougoslavie

Le Royaume de Yougoslavie est dépecé par les puissances de l’Axe durant la Seconde Guerre mondiale, et la Slovénie est dotée d’un gouvernement fantoche dirigé, à partir de 1941, par Lav Rupnik. En 1945, les partisans yougoslaves réoccupent les districts d’Istrie et la ville de Trieste, qui ont été attribués à l’Italie lors du démantèlement de l’Autriche-Hongrie. La même année, la Slovénie est l’une des six républiques constituantes de la République populaire fédérative de Yougoslavie, qui devient la République socialiste fédérative de Yougoslavie en 1963.

La Constitution de 1946, calquée sur la Constitution soviétique de 1936, établit un régime communiste, dirigé par le maréchal Tito. Les litiges frontaliers qui opposent l’Italie et la Yougoslavie sont réglés en 1947 (les districts de langue slovène sont cédés par l’Italie à la Yougoslavie) et en 1954 : la plus grande partie de zone A du Territoire libre de Trieste, placée depuis 1947 sous administration anglo-américaine, est restituée à l’Italie.

La Slovénie est la plus développée et la plus prospère des républiques de la Fédération yougoslave. Au cours des années qui suivent la mort du maréchal Tito (1980), un mécontentement général se manifeste dans l’ensemble de la fédération. Il se traduit en Slovénie, comme dans toutes les républiques, excepté la Serbie et le Monténégro, par une volonté de plus grande autonomie, puis par des revendications d’indépendance.

En septembre 1989, dans la foulée des bouleversements qui se produisent dans le bloc de l’Est (voir révolutions démocratiques de 1989), le Parlement slovène adopte une déclaration de souveraineté qui place les lois de la république au-dessus de celles de la fédération. Peu de temps après, en janvier 1990, le congrès de la Ligue communiste abolit, au niveau fédéral, le rôle dirigeant du Parti, permettant ainsi dans les républiques la tenue d’élections pluralistes, les premières en Yougoslavie depuis la Seconde Guerre mondiale.

6.4La Slovénie indépendante
6.4.1Des débuts difficiles

Les élections d’avril 1990 sont remportées par une coalition de nouveaux partis, l’opposition démocratique unifiée Demos, qui lance un appel à l’indépendance. Près de 90 % de la population y répond favorablement lors du référendum organisé le 23 décembre 1990. Le 25 juin 1991, après le refus de la Serbie de remettre la présidence tournante du pays au représentant croate, la Slovénie et la Croatie proclament chacune leur indépendance. L’armée fédérale, dominée par les Serbes, envoie des troupes dans les deux républiques pour préserver les frontières de la Yougoslavie. En Slovénie, mise en échec par les forces slovènes, elle se retire au bout de dix jours. Cette victoire, alors que les combats dégénèrent en Croatie, permet à la Slovénie d’asseoir son indépendance, rapidement reconnue par la communauté internationale.

6.4.2La présidence de Milan Kučan (1992-2002) : la reconnaissance internationale

Le 15 janvier 1992, la Communauté européenne (actuelle Union européenne), Allemagne en tête, reconnaît l’indépendance de la Slovénie, de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine. Les États-Unis font de même le 7 avril. Les premières élections présidentielles et parlementaires du nouvel État, organisées le 6 décembre 1992, voient la victoire de Milan Kučan, un ancien communiste tandis que le parti Démocratie libérale de Slovénie (LDS) remporte la majorité des sièges au Parlement. Son leader, Janez Drnovsek, est nommé au poste de Premier ministre.

À partir de sa reconnaissance en 1992, la Slovénie entreprend des réformes économiques « en douceur «, à l’opposé de l’ultralibéralisme affiché par certains autres pays du bloc communiste. Elle devient membre du Conseil de l’Europe et est admise à l’Organisation des Nations unies (ONU). Elle adhère également à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (devenue l’OSCE), au GATT (devenue l’OMC), au FMI et à la BERD.

En 1995, les négociations avec l’Italie concernant l’Istrie reprennent en vue de mettre un terme à un conflit qui remonte à la fin de la Seconde Guerre mondiale : désireuse d’obtenir des compensations économiques pour ses citoyens qui possèdent des terres dans le nord de l’Istrie, aujourd’hui situées en Slovénie et nationalisées par le régime communiste, l’Italie menace en effet de s’opposer à l’entrée du pays dans l’Union européenne.

Non retenue parmi les premiers pays de l’ex-bloc de l’Est à faire leur entrée au sein de l’OTAN (Pologne, Hongrie et République tchèque en 1999), la Slovénie est invitée à engager des pourparlers d’adhésion à l’OTAN en novembre 2002, à échéance 2004. En outre, candidate à l’adhésion à l’Union européenne (UE), elle met en œuvre de nombreuses réformes. Lors du Conseil européen de Copenhague de décembre 2002, elle fait partie des dix pays désignés pour rejoindre l’UE en 2004.

Bénéficiant d’une situation économique prospère, la Slovénie connaît aussi une grande stabilité politique : le parti Démocratie libérale de Slovénie (LDS) au pouvoir depuis 1992 remporte les élections législatives de 1996 et de 2000 tandis que Milan Kučan est réélu à la présidence de la République en novembre 1997.

6.4.3La présidence de Janez Drnovsek (2002-2007) : l’adhésion à l’OTAN et à l’UE

En décembre 2002, Janez Drnovsek, Premier ministre quasiment sans discontinuer depuis l’indépendance, et leader du LDS, est élu à la présidence de la République. Son ministre des Finances, Anton Rop, lui succède au poste de Premier ministre et forme un gouvernement de centre-gauche. Le 23 mars 2003, un double référendum est organisé : l’adhésion à l’Union européenne est approuvée par 89,66 % des électeurs, tandis que celle à l’OTAN obtient 66,08 % de réponses positives. Le 16 avril suivant, le traité d’adhésion des dix nouveaux membres de l’Union européenne est solennellement signé à Athènes. L’adhésion de la Slovénie à l’OTAN devient effective le 29 mars 2004 et celle à l’Union européenne le 1er mai 2004. L’élection du Parlement européen, où la Slovénie dispose de 7 sièges, se déroule le 13 juin 2004. De manière inattendue, le taux d’abstention dépasse 70 p. 100 et la coalition de centre-gauche au pouvoir n’obtient que 2 sièges contre 4 pour l’opposition de droite. Les élections législatives d’octobre 2004, remportées par l’opposition de centre droit, conduisent à la nomination au poste de Premier ministre de Janez Jansa (Parti démocrate, SDS). Au mois de février 2005, le Parlement slovène approuve le traité établissant une Constitution pour l’Europe et, le 1er janvier 2007, la Slovénie est le premier pays de l’ancien bloc communiste à rejoindre la zone euro.

6.4.4La présidence de Danilo Türk

Alors que tous les chefs d’État slovènes élus depuis 1991 ont été issus des forces de gauche, l’élection présidentielle de 2007 ne déroge pas à la règle avec la victoire de Danilo Türk, soutenu par les sociaux-démocrates. Âgé de 55 ans, spécialiste de droit international, il a effectué une carrière de diplomate, notamment comme ambassadeur de Slovénie aux Nations unies (1992-2000) et conseiller aux affaires politiques du secrétaire général, Kofi Annan (2000-2005).

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