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Slovénie (1991-1992)

Publié le 24/09/2020

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« Slovénie (1991-1992) Avant 1991, ce pays n'avait jamais été indépendant.

Entre le 29 juin 1991 et le 22 avril 1992, il a vécu sa première année d'indépendance dans la guerre (27 juin-7 juillet 1991), puis dans l'attente de sa reconnaissance internationale jusqu'au 15 janvier 1992.

Il a aussi connu sa première crise politique parlementaire: le 22 avril 1992, après plus de trois mois d'incertitudes, Janez Drnovsek remplaçait Lojze Peterle à la tête du gouvernement.

La coalition au pouvoir, DEMOS, de centre droit, se recomposait.

Les chrétiens-démocrates cédaient la place à des hommes politiques aux étiquettes diverses, souvent "libéraux", même si leur carrière avait pu connaître une première expérience à l'époque communiste.

Il est vrai que les dirigeants communistes slovènes avaient été, après 1983, particulièrement réformateurs. La courte guerre d'indépendance s'est terminée le 7 juillet 1991, à la suite d'une médiation européenne, par les accords de Brioni, qui stipulaient notamment un moratoire de trois mois sur l'indépendance des deux républiques du Nord (Slovénie et Croatie) et l'évacuation des troupes "fédérales" dans un délai de trois mois.

La Slovénie obtenait ainsi son indépendance de fait au prix d'une guerre qui a fait un peu moins de cent morts, dont un tiers de Slovènes.

Il en est résulté une tenace impression que les Croates étaient les victimes de ces accords: le président slovène Milan Kucan dut se défendre, dans la presse croate, de l'accusation de "trahison" (les affrontements avec l'armée "fédérale" et les milices serbes en Croatie, autrement plus meurtriers, ont été très intenses pendant tout le second semestre 1991).

Le 7 octobre à minuit, l'indépendance de la Slovénie est devenue définitive.

L'avis de la commission Badinter (composée de juristes étrangers et mandatée par la CEE depuis le 27 août 1991 aux fins d'arbitrage), signé le 11 janvier 1992, favorable sans réserve, a justifié la reconnaissance de ce nouvel État par la CEE, le 15 janvier 1992, suivie en deux mois par quarante États du monde, dont les États-Unis, le Japon et la Russie. Les difficultés économiques n'ont pas manqué: quadruplement du niveau du chômage entre 1990 et 1992 (18% au printemps 1992), chute du niveau de vie et inflation (+261,2% entre janvier 1991 et janvier 1992) en dépit ou à cause du tolar, nouvelle monnaie instituée le 8 octobre 1991, perte des marchés serbes et croates à cause de la guerre.

Cela a nourri des difficultés sociales: le gouvernement et les syndicats ont cherché à mettre au point un "pacte social" sur le modèle allemand.

Mais cela s'est révélé bien difficile en de telles circonstances économiques.

Faut-il s'étonner que la crise politique ait couronné cette évolution? La désagrégation progressive du cabinet Peterle (vote de confiance obtenu de justesse en février 1992, renversement le 22 avril) a souligné la fragilité des institutions: multiplicité des partis, loi électorale à dominante proportionnelle.

Le nouveau Premier ministre (J.

Drnovsek, 42 ans, l'homme à ce moment le plus populaire dans les sondages) a été président de la Yougoslavie fédérale (pour un an, du 15 mai 1989 au 15 mai 1990, selon le système de rotation annuelle qui prévalait).

Le chef de l'État slovène, Milan Kucan (52 ans), a pour sa part été le dernier dirigeant de la Slovénie communiste d'avant 1990.

Dans un pays de deux millions d'habitants, où "tout le monde se connaît", on ne peut inventer une classe politique nouvelle tous les ans.... »

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