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Située à la jonction des Balkans et du Moyen-Orient, entre chrétienté et islam, la Turquie contrôle les détroits, de grande importance stratégique, donnant accès à la mer Noire.

Publié le 08/12/2021

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Située à la jonction des Balkans et du Moyen-Orient, entre
chrétienté et isl?m, la Turquie contrôle les détroits, de grande
importance stratégique, donnant accès à la mer Noire. Enraciné
en Asie occidentale, terre de brillante civilisation, depuis le
XIe siècle, le peuple turc a fondé l'Empire ottoman, qui connut son
apogée du XV e au XVII e siècle. Mais la rivalité avec les puissances
européennes entraîna son démembrement en 1918. La
République turque, nationaliste et laïque, passée dans le camp de
l'OTAN en 1952, déstabilisée par ses difficultés économiques et
ses minorités, se tourne vers l'Union européenne.
La Turquie, en turc Türkiye Cumhuriyeti, est une République qui
appartient à la fois à l'Asie occidentale et à l'Europe orientale. Elle
est bordée au nord-ouest par la Bulgarie et la Grèce et, à l'ouest,
par la mer Égée ; au sud, par la Méditerranée et la Syrie ; au sudest, par l'Irak ; à l'est, par l'Iran et l'Arménie ; au nord-est, par la
Géorgie et, au nord, par la mer Noire.
Selon la Constitution de 1982, amendée en 1995, le pouvoir
législatif appartient à une Assemblée nationale de 450 membres,
élus pour cinq ans au suffrage universel direct. Le pouvoir exécutif
appartient au président de la République, qui est élu pour sept ans
par l'Assemblée, et au Premier ministre. Le président peut
dissoudre l'Assemblée en cas d'urgence. Les libertés publiques
sont contrôlées. Un article de la Constitution de 1982 avait prévu
que le premier président de la République serait le président du
Conseil national de sécurité. Depuis 1989, le poste est occupé par un civil. Il existe plusieurs
partis politiques.
Géographie
Les conditions naturelles.
De ses territoires européens, la Turquie, qui a dominé les Balkans pendant plusieurs
siècles, ne conserve plus, depuis 1913, que la Thrace orientale, formée par un bassin
qu'encadrent la chaîne de l'Istranca au nord et des collines au sud. Cette région de
24 000 km 2 (3 % du territoire) présente un intérêt stratégique majeur, car elle permet
le contrôle des détroits du Bosphore et des Dardanelles qui donnent accès à la mer
Noire.
Le reste du territoire turc se trouve en Asie : c'est l'Anatolie, plateau massif bordé de
chaînes montagneuses élevées, d'orientation prédominante est-ouest. Le long des
côtes de la mer Noire, les chaînes Pontiques, dont l'altitude s'élève d'ouest en est (près
de 4 000 m à l'est), surplombent par des falaises une côte dépourvue d'abris portuaires.
Au sud, les chaînes du Taurus (3 085 m à l'ouest ; 3 734 m à l'est, à l'AladagU)
dominent, le long de la côte méditerranéenne, quelques plaines littorales, celles d'Adana
et d'Antalya étant les plus fertiles. À l'ouest, le long de la mer Égée, la disposition des
reliefs, plus découpés, permet la pénétration plus facile des voies de communication et
des influences méditerranéennes. Le plateau intérieur de l'Anatolie, d'une altitude
moyenne supérieure à 1 000 m, est creusé par des dépressions endoréiques, comme le
vaste Tuz Gölü (lac Salé) de 1 300 km 2, et porte des formations volcaniques élevées
(Erciyas, 3 916 m). Il est bordé à l'est par les chaînes parallèles de l'Anti-Taurus et du
Taurus oriental, qui rejoignent, dans l'extrême est, les chaînes Pontiques. Cette zone
montagneuse en partie volcanique, la plus élevée du pays, culmine au mont Ararat, à
5 165 m d'altitude.
Les conditions climatiques sont très contrastées, opposant l'Anatolie intérieure aux
chaînes périphériques et aux régions côtières. Le climat des côtes égéenne et
méditerranéenne est de type méditerranéen chaud, avec une sécheresse estivale très
marquée. Il est favorable aux cultures fruitières et, grâce à l'irrigation, permet des
cultures tropicales comme celle du coton. Les côtes de la mer Noire bénéficient de
températures douces et de pluies réparties sur l'année, de plus en plus abondantes vers
l'est (plus de 2 000 mm à Rize), ces atouts permettant des cultures comme celle du
thé. Le plateau anatolien, en revanche, est soumis à un climat de type continental sec,
avec des précipitations annuelles de 250 à 500 mm, des températures froides en hiver
et chaudes en été (Ankara : - 1 o C en janvier ; + 23 o C en juillet). Dans les hautes
montagnes de l'est, les conditions climatiques sont encore plus rigoureuses, avec, par
exemple, une moyenne de - 13 o C à Kars en janvier.
Les cours d'eau sont, en général, peu abondants avec des régimes irréguliers. Seuls
deux grands fleuves naissent en Turquie, le Tigre et l'Euphrate, qui ont leur source dans
l'est du pays.
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Les corrélats
Anatolie
Ararat (mont)
Bosphore
Dardanelles (les)
Égée (mer)
Euphrate
Marmara (mer de)
Taurus
Tigre
Les livres
lac - le Tuz Gölü, page 2771, volume 5
Turquie - la chaîne du Taurus, page 5316, volume 10
Turquie - colonnes sculptées par l'érosion près de Göreme, en Cappadoce,
page 5317, volume 10
Les aspects humains.
La population est majoritairement turque. Depuis les massacres et les déportations de
1915, les Arméniens ont presque disparu. Quant à la minorité grecque, très réduite
depuis les échanges de populations provoqués par le traité de Lausanne (1923), elle ne
compte plus guère que 25 000 représentants, installés pour la plupart à Istanbul. Les
Kurdes, en revanche, sont plusieurs millions (de 10 à 20 % de la population, selon les
estimations), présents surtout dans le sud-est du pays. Leurs revendications culturelles
et politiques sont une source d'affrontements avec l'État turc, affrontements qui n'ont le
plus souvent trouvé d'autre issue que violente. L'unité religieuse du pays est très forte,
avec environ 80 % de musulmans sunnites. Cependant, depuis la révolution kémaliste,
l'État est demeuré laïc. Avec un taux d'accroissement naturel encore proche de 2 % par
an, la Turquie est soumise à une pression démographique forte qui nourrit l'expansion
urbaine et l'émigration. Le taux d'urbanisation a en effet dépassé 65 %, Istanbul restant
la première ville du pays, loin devant Ankara et Izmir. Quant à l'émigration, dirigée
surtout vers l'Allemagne, elle concerne plus d'un million de personnes.
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Les corrélats
Ankara
Arménie
Arménie - Génocide et diaspora
Istanbul
Istanbul - Géographie
Izmir
Kurdes
Lausanne
Les livres
Turquie - Van, dans le Kurdistan, page 5318, volume 10
Turquie - Ankara : la vieille ville, page 5318, volume 10
Turquie - vue générale d'Izmir, page 5318, volume 10
La vie économique.
La Turquie est un des grands pays agricoles du bassin méditerranéen, mais la
productivité du secteur demeure faible. L'agriculture occupe encore près de la moitié des
actifs, sur une surface agricole utile représentant à peine plus d'un tiers du territoire en
raison de l'importance des montagnes et des régions trop sèches. Les cultures annuelles
l'emportent, au premier rang desquelles les céréales, et surtout le blé, dont la Turquie
est le 7e producteur mondial. L'orge vient ensuite. Parmi les cultures industrielles, de
développement récent, figurent la betterave à sucre, le tabac, le coton et les oléagineux.
Enfin, les régions côtières sont le domaine des fruits et légumes méditerranéens, ainsi
que du thé, cultivé sur les bords orientaux de la mer Noire. L'élevage est
numériquement important avec un cheptel bovin de près de 12 millions de têtes et le
sixième cheptel ovin du monde.
Au premier rang des ressources minières figure le lignite, dont la production
augmente. Celle de houille, notamment dans la région de Zonguldak-Ereeli, tend, elle, à
diminuer et l'extraction pétrolière reste modeste. Cependant, le port d'Iskenderun, près
de la frontière syrienne, exporte du pétrole brut irakien transporté par oléoduc (trafic
interrompu durant l'embargo). Bauxite et chrome sont assez abondants, mais
demeurent loin derrière la production de fer. Celle-ci a permis, dans les années trente, la
création d'une industrie sidérurgique établie d'abord à Karabük, près de Zonguldak sur la
mer Noire, puis à Ereeli et, enfin, à Iskenderun. La dépendance énergétique du pays a
conduit à une exploitation croissante des ressources hydroélectriques, mises en valeur
par des réalisations spectaculaires. Ainsi, en 1992, a eu lieu l'inauguration du barrage
Atatürk sur l'Euphrate, dans le cadre du gigantesque « projet de l'Anatolie du Sud-Est » ;
l'eau, amenée par canal souterrain, sert aussi à l'irrigation de la plaine de Harran.
Les industries manufacturières sont représentées essentiellement par le textile et
l'agroalimentaire, qui fournissent une part importante des exportations. Les entreprises
de travaux publics sont également très actives, et le tourisme a un effet positif sur la
balance des paiements. Mais l'ensemble du secteur industriel souffre d'un manque
d'infrastructures, à la fois routières et aéroportuaires. En revanche, les investissements
étrangers sont de plus en plus nombreux ; la France y occupe la première place en
raison du montant de son aide publique et du nombre d'entreprises présentes en
Turquie. L'Union européenne absorbe 45 % du commerce extérieur du pays et, avec
cette dernière, un accord d'union douanière est entré en vigueur en 1996. De nouveaux
courants d'échanges s'intensifient aussi avec les pays riverains de la mer Noire (Bulgarie,
Roumanie, Ukraine...).
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Les corrélats
Iskenderun
Les livres
gaz - réservoirs de butane et de propane à Izmir, en Turquie, page 2124,
volume 4
organisation de l'espace, page 3622, volume 7
Europe - l'entrée du Bosphore à Istanbul, en Turquie, page 1803, volume 4
Turquie - récolte du coton, près de la côte égéenne, page 5318, volume 10
Turquie - chantier du barrage Atatürk, sur l'Euphrate, page 5318, volume 10
Turquie - Istanbul : le port sur le Bosphore, page 5319, volume 10
L'organisation de l'espace.
L'essentiel de l'activité économique se concentre à Istanbul, à Izmir et, plus
généralement, dans l'ouest du pays, alors que la Turquie orientale, d'accès difficile, est
beaucoup moins développée. Ce déséquilibre profond et ancien, que l'on a pu comparer
à celui qui affecte l'Italie, concerne l'économie, mais aussi le développement social et
culturel. Peut-être sera-t-il quelque peu réduit par l'établissement de liens avec les pays
turcophones de l'Asie centrale (Azerbaïdjan, Turkménistan, Ouzbékistan, Kazakhstan) et
par la réalisation du « projet de l'Anatolie du Sud-Est », qui constitue une grande
entreprise d'aménagement du territoire.
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Les corrélats
Istanbul
Istanbul - Géographie
Izmir
Les livres
Europe - l'entrée du Bosphore à Istanbul, en Turquie, page 1803, volume 4
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Les corrélats
Adana
Antioche
Brousse
Erzurum
Eskisehir
Gallipoli
Ipsos
Iskenderun
Issos
Izmit
Kayseri
Marmara (mer de)
Samsun
Sinop
Sivas
Tarsus
Tigre
Trébizonde
Üsküdar
Varna
Histoire
L'histoire de la Turquie dans ses limites actuelles renvoie d'abord à celle des grandes
civilisations de l'Antiquité et du Moyen Âge, hittite, grecque, perse et byzantine. Mais
l'histoire proprement turque commence avec l'arrivée des tribus qui peuplèrent le pays à
partir du XIe siècle.
Les Turcs avant la Turquie.
L'origine du peuple turc est assez obscure, et les spécialistes n'ont pu délimiter avec
précision son aire ethnique. Il semble toutefois qu'au IIe millénaire avant J.-C. des Turcs
- sans doute déjà très métissés avec les Mongols - étaient installés sur le territoire de
l'actuelle Mongolie. Pasteurs et chasseurs nomades, ils étaient organisés en tribus
s'alliant en confédérations plus ou moins éphémères. La plus célèbre est celle des Hiongnou, ou Xiongnu (qui ne furent probablement pas tous des Turcs), mentionnés dans des
sources chinoises dès le Ier millénaire et qui fondèrent, au IIIe siècle avant J.-C., un
grand empire. Vaincus par les Chinois en 44 après J.-C., ils se seraient alors scindés en
deux groupes, dont l'un aurait donné naissance aux Huns qui ébranlèrent l'Empire
romain aux IVe et Ve siècles. Sont également reconnus comme turcs les Tabghatchs, qui
fondèrent en Chine le royaume des Wei (IVe -VIe siècle). Quant au terme turc, il apparaît
comme tel pour désigner un peuple originaire de l'Altaï, les Türküt, que les Chinois
appelaient Tou-Kiu. Au VIe siècle, les Türküt, emmenés par leur chef Boumin, enlevèrent
la Mongolie aux Avares, ou Jouan-Jouan (tribu mongole que certains classent aussi
parmi les Turcs), et se trouvèrent à la tête d'un empire des steppes. Boumin prit le titre
de Kagan (souverain). Son empire, divisé après sa mort entre kh?nat des Turcs
orientaux, en Mongolie, et kh?nat des Turcs occidentaux, dans le Turkestan occidental,
fut supplanté au VIIe siècle par la Chine des Tang, mais retrouva sa puissance dès le
règne de Qoutlouq (ou Kutlug, 682/691), puis celui de Bak-tchor. De cette période date
l'éclosion de la première « civilisation » turque (les premières inscriptions turques, dans
un alphabet inspiré du syriaque, remontent à 732-735 environ).
Après la chute, en 744, de l'empire Tou-Kiu, à la suite d'une révolte des tribus,
l'hégémonie passa aux Turcs Ouïgours, de religion manichéenne. Leur empire fut détruit
à son tour par les Kirghizes, d'origine turco-mongole ; les Ouïgours se réfugièrent alors
dans le Kan-Sou, en Chine, et, surtout, dans l'actuel Turkestan chinois, où ils fondèrent
un puissant royaume qui devait durer jusqu'au XIIIe s iècle. Au X e siècle, les Kirghizes
eux-mêmes furent évincés de Mongolie, ce qui arrêta définitivement l'expansion turque
vers l'est. Parmi les peuplades turques infiltrées vers l'ouest (Khazars aux VIIe et
VIIIe siècles, Bulgares au VIII e siècle, Petchenègues au X e siècle), certaines entrèrent à
cette époque en contact avec les Iraniens islamisés, notamment les S?m ?nides de
Transoxiane. Elles les « turquisèrent », mais, en retour, se convertirent progressivement
à l'isl?m. Ainsi, en 962, un mercenaire au service des S?m ?nides fonda en Afgh?nist?n
un Empire turc musulman, celui des Ghaznavides. Ceux-ci vainquirent ensuite les
S?m ?nides avec l'aide d'autres Turcs musulmans, les Karakh?nides, qui dominaient alors
la partie occidentale du bassin du Tarim. Le Ghaznavide Mahmoud (999-1030) se fit
alors reconnaître sultan par le calife 'abb?sside et entreprit la conquête du nord-ouest de
l'Inde.
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Les corrélats
Avars
Ghaznévides
Huns
Khazars
Mahmoud de Ghazni
Mongolie
Mongols
Ouïgours
Petchenègues
Xiongnus
Les livres
Turquie - l'Hiérothésion, sanctuaire funéraire du roi de Commagène, Antiochus
Ier, page 5320, volume 10
Les Seldjoukides.
En 1040, les Ghaznavides furent vaincus à leur tour par les Turcs Seldjoukides (venus
du fleuve Syr-Daria par la Transoxiane), auxquels ils concédèrent le Khor?s?n. Les
Seldjoukides, convertis à l'isl?m sunnite, passèrent en Iran et firent d'Ispahan leur
capitale. En 1055, le calife 'abb?sside, menacé par les ch? 'ites de Bagdad, fit appel au
chef seldjoukide Toghrul Beg, qui entra dans Bagdad et devint protecteur du calife avec
le titre de sultan. Alp Arsl?n, neveu et successeur de Toghrul (1063/1072), entreprit de
s'attaquer à l'Empire byzantin. Il conquit l'Arménie, puis, en 1071, fut vainqueur des
Byzantins à Mantzikert. Cette victoire permit l'irruption en Anatolie de Turcs nomades et
la colonisation d'une grande partie de l'Anatolie centrale.
À la mort du fils d'Alp Arsl?n, Malik Sh?h (1072/1092), l'Empire seldjoukide
s'étendait de la mer Égée au Turkestan, mais il fut vite affaibli par sa division en de
nombreux sultanats. Sandjar (1118/1157) soumit ainsi toute la Perse, mais, dès 1194,
son sultanat disparut sous les coups des sh?hs turcs du Kh?rezm. Le peuplement turc
s'intensifia cependant au Proche-Orient, où de nombreuses tribus turques s'étaient
installées dans le sillage des Seldjoukides après la victoire de Mantzikert : Saltoukides,
D?nichmendites, Mengudjékides. C'est aux Seldjoukides de Roum, en Anatolie, que
revint de fonder, à la fin du XIe siècle, un État qui s'épanouit en Asie Mineure, sur
d'anciens territoires byzantins. Ce sultanat de Roum, qui laissa un héritage important
pour la Turquie future, parvint, malgré des défaites initiales (prise d'Antioche par les
croisés en 1098), à faire reculer les croisés et les Byzantins. Mais, affaibli depuis la
seconde moitié du XIII e siècle par des querelles intestines, il s'inclina finalement en 1303
devant les Mongols, qui avaient déjà soumis de nombreuses tribus turques en Orient.
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Les corrélats
Alp Arslan Mohamed ibn Daoud
Iran - Histoire - La Perse islamique
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires
Ispahan
Mantzikert
Roum
Seldjoukides
Toghrul Beg Mohammed
L'émergence des Ottomans.
La disparition du sultanat seldjoukide ne porta pas atteinte à la solidité de l'implantation
turque en Asie Mineure, les Mongols ne s'intéressant qu'à la partie orientale de la région.
De petites principautés turques indépendantes purent donc se développer au sud
(Karaman, Dhoulkadir, Ramazan), au nord (Isfendyar, Pervanè, Ertena) et à l'ouest
(Ottomans, Karasi, Saroukhan, Mentéché, Sahib Ata, Hamid, Guermiyan). Profitant du
climat d'anarchie qui régnait, en raison des affrontements entre tribus turques et de
l'effondrement rapide de l'Empire byzantin, les Ottomans étendirent progressivement
leur contrôle vers l'ouest. Les grands artisans de l'émergence de la puissance ottomane
furent Osman Ier (1281/1326), qui fonda la dynastie et affirma son indépendance totale
à l'égard des Seldjoukides, et son fils Orham (1326/1359). Ce dernier s'empara en
1353 de Gallipoli, fondant ainsi le premier établissement turc sur les rives européennes
du détroit des Dardanelles. Vint alors, sous Mourad Ier (1359/1389), la conquête des
Balkans (Macédoine, Thrace, Bulgarie, Serbie). La capitale de l'Empire fut même
transférée en terre européenne, à Andrinople (1365). Le fils de Mourad Ier , Bayazid, prit
le pouvoir après avoir fait assassiner son frère, inaugurant une pratique qui fut presque
systématiquement utilisée par ses successeurs. Il étendit la puissance ottomane en
Anatolie et poursuivit les conquêtes de son père dans les Balkans en utilisant le corps
d'élite des janissaires (qui venait d'être créé). Il dominait la quasi-totalité des Balkans à
la fin du XIVe siècle ; mais sa défaite contre les troupes mongoles de Tamerlan en 1402,
à la bataille d'Ankara, interrompit un moment la progression des Ottomans : si ces
derniers conservèrent la plupart des possessions balkaniques, les conquêtes
anatoliennes furent presque toutes perdues. L'unité de l'État ottoman fut également
compromise par une longue lutte de succession entre les fils de Bayazid. L'un d'entre
eux, Mehmed Ier , évinça finalement ses frères en 1413 et rétablit l'unité ottomane. Son
successeur Mourad II (1421/1451) reprit l'expansion européenne, après avoir enlevé
Salonique aux Vénitiens (1430). L'Empire byzantin était alors aux abois, et la croisade
lancée contre les Turcs se solda par la défaite des armées chrétiennes (Varna, 1444).
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Les corrélats
Bajazet - Bajazet Ier
Gallipoli
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires
janissaires
Mehmed - Mehmed I Ccedil;elebi
Mourad - Mourad Ier
Mourad - Mourad II
Osmanli
ottoman (Empire)
Tamerlan
Varna
Les livres
Turquie - vue de Constantinople vers 1449, page 5321, volume 10
Turquie - l'expansion ottomane du XIVe au XVIIe siècle, page 5321, volume 10
L'apogée de l'Empire ottoman.
En 1453, le fils de Mourad II, Mehmed II (1451/1481), dit le Conquérant, s'empara de
Constantinople, dont il fit sa capitale. Il s'avança ensuite jusqu'à la côte albanaise, où il
détruisit les comptoirs vénitiens, et s'empara de la Bosnie et du Péloponnèse. La
Valachie, la Moldavie, le kh?nat de Crimée reconnurent sa suzeraineté. L'Anatolie fut
pacifiée (conquête du dernier État byzantin, l'empire de Trébizonde, en 1461) et les
Karamanides furent réincorporés à l'Empire. Mehmed II renforça l'Empire ottoman
autant par ses conquêtes que par l'institution du premier kanounamè (règlement
organique) ottoman. Son fils, Bayazid II (1481/1512), accéda au trône en évinçant son
frère grâce à l'appui des janissaires, dont le rôle politique ne cessa dès lors de croître.
Battu par les Mamelouks d'Égypte, puis par le roi de Hongrie Mathias Corvin à Belgrade,
il s'empara toutefois des comptoirs vénitiens du sud du Péloponnèse. Mais la paix qu'il
conclut en 1502 avec les puissances européennes mécontenta les janissaires, qui le
forcèrent à abdiquer en faveur de son fils Selim en 1512. Ce dernier se retourna vers
l'Orient et s'attaqua aux Perses séfévides, auxquels il prit Tabriz (1514), avant de
conquérir le sud-est de l'Anatolie (1515). Il détruisit ensuite le sultanat mamelouk,
auquel il enleva la Syrie, Jérusalem (1516), puis l'Égypte (1517). Reconnu comme
protecteur des lieux saints de La Mecque et de Médine, il emprisonna le dernier calife
'abb?sside et reprit le titre califal.
Sous le règne de son héritier Soliman (1520/1566), dit « le Législateur » en Orient
et « le Magnifique » en Occident, l'Empire ottoman atteignit sa plus grande extension :
Soliman conquit en effet l'Algérie (1520), Rhodes (1522), la Hongrie (1526),
l'Azerbaïdjan et Bagdad (1534), ainsi que la Mésopotamie, le sud-est de l'Arabie, la
Tripolitaine et, provisoirement, la Tunisie. Sa progression en Europe fut favorisée par la
rivalité franco-autrichienne et par son alliance avec François I er , auquel il accorda un
régime commercial de faveur, les « capitulations ». Cependant, en 1529, il échoua
devant Vienne. L'Empire ottoman affirmait aussi sa puissance maritime, dominant toute
la Méditerranée orientale et menaçant sans cesse la Méditerranée occidentale. Soliman
perfectionna la législation et les institutions de l'Empire. Le sultan était à l'époque assisté
par un divan, sorte de gouvernement dirigé par le grand vizir, et l'empire était divisé en
sandjaks dirigés par des beys, et parfois regroupés en vilayets. Les pays conquis
conservèrent souvent une certaine autonomie et fournirent des alliés aux Turcs, voire
des fonctionnaires ou des officiers. Ces deux corps furent également pourvus par
nombre de chrétiens enlevés dans leur enfance, élevés dans l'isl?m et destinés à de
hautes responsabilités. L'armée constituait alors un pilier de l'Empire, et était, sous le
règne de Soliman, plus considérable que toutes les armées européennes. Cette période
de puissance et de faste fut marquée également par un épanouissement littéraire et
artistique, dont témoignent les mosquées Chezad? et Süleymaniye de Constantinople,
ou bien l'oeuvre du poète Baki, auteur de l'oraison funèbre de Soliman.
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Les corrélats
Bajazet - Bajazet II
Baki (Mahmoud Abdülbaki, dit)
François - FRANCE - François Ier
Grèce - Histoire - De l'Empire byzantin à l'Empire ottoman
Irak - Histoire - La domination ottomane
islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires
janissaires
mamelouk
Mathias Ier Corvin
Mehmed - Mehmed II
Mehmed - Mehmed III
ottoman (Empire)
Roumanie - Histoire - Les principautés danubiennes
Selim - Selim Ier
Soliman - Soliman Ier le Magnifique
Syrie - Histoire - De la domination ottomane au mandat français
Trébizonde - Histoire
Les livres
Turquie - le couronnement de Selim Ier, page 5316, volume 10
Turquie - histoire de la conquête du Yémen, page 5322, volume 10
Le déclin de l'Empire ottoman.
Les successeurs de Soliman, souvent sous la coupe des janissaires, ne purent empêcher
l'immense Empire de tomber peu à peu en décadence. Après une première grande
défaite contre les Occidentaux à Lépante (1571), et malgré quelques victoires
(conquête de Chypre en 1570, prise définitive de Tunis en 1574), les conquêtes
s'espacèrent et la rareté du butin provoqua une crise financière dans un Empire qui, de
plus, se trouvait à l'écart des nouvelles routes commerciales (route du Cap) et se
laissait distancer par un Occident en pleine évolution scientifique et technique. Au
XVIIe siècle, les administrateurs de provinces, souvent corrompus, se montrèrent de
plus en plus inefficaces, et le sultan perdit le contrôle de certaines parties de l'Empire,
notamment en Afrique du Nord. En outre, la Perse ne cessait de disputer aux Ottomans
la Géorgie, l'Azerbaïdjan et la Mésopotamie. Et, lorsque le sultan Osman II (1618/1622)
voulut tenter une réforme de l'État, il fut déposé et exécuté par les janissaires, qui
imposaient aussi un remplacement rapide des grands vizirs. Cependant, la dynastie des
grands vizirs Köprülü, appelée au pouvoir par la sultane mère de Mehmed IV en 1656,
réussit à s'y maintenir pendant près de cinquante ans. Compensant la médiocrité des
sultans, ils purent enrayer momentanément le déclin de l'Empire, parvenant à conquérir
la Crète (1669) et la Podolie (1672). Ils échouèrent cependant une dernière fois devant
Vienne en 1683, puis, par la paix de Karlowitz (1699), ils perdirent la Hongrie, la Podolie
et la Morée face à la Sainte-Ligue constituée par l'Autriche, la Pologne et Venise. Malgré
le maintien du statu quo territorial pendant presque tout le XVIIIe siècle, la tentative
ottomane de conquête de l'Europe avait définitivement échoué. En outre, l'Empire
ottoman devait compter désormais avec les ambitions de la Russie, qu'il crut pouvoir
contrer par une guerre déclenchée en 1768. Mais en 1774, par le traité de KutchukKaïnardji, l'Empire perdit définitivement la Crimée et Azov, et reconnut à la Russie la
succession de Byzance comme protectrice des orthodoxes.
L'Empire ottoman souffrait par ailleurs d'une emprise économique croissante des
puissances occidentales : les capitulations accordées à la France, puis à la GrandeBretagne et aux Pays-Bas permirent aux Européens d'intensifier leurs exportations vers
le Levant, et les Ottomans devinrent plus dépendants de la technique et des produits
manufacturés européens. Le sultan Selim III (1789/1807), face aux menaces des
puissances occidentales (nouvelle guerre avec la Russie et l'Autriche, 1787-1792 ;
expédition de Bonaparte en Égypte en 1798) et aux troubles qui se multipliaient dans
l'Empire (Syrie, Hedjaz, Bulgarie, Serbie), tenta d'introduire des réformes et notamment
de réorganiser l'armée. Mais il rencontra l'opposition des oulémas et des janissaires, qui
le déposèrent.
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Les corrélats
Ahmed
Ahmed - Ahmed Ier
Ahmed - Ahmed II
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Grèce - Histoire - De l'Empire byzantin à l'Empire ottoman
Hongrie - Histoire - La Hongrie des Habsbourg
Irak - Histoire - La domination ottomane
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Russie - Histoire - La Russie impériale (XVIIIe siècle)
Selim - Selim II
Selim - Selim III
Soliman - Soliman II
Syrie - Histoire - De la domination ottomane au mandat français
Les livres
Turquie - la bataille de Lépante (1571), page 5322, volume 10
Turquie - le sultan Selim III (1789/1807), page 5323, volume 10
Réformes et démembrements.
En 1826, le sultan Mahmoud II (1808/1839) réussit, après un sanglant massacre, à
supprimer le corps des janissaires, principal obstacle aux réformes de l'administration et
du système éducatif qu'il entama aussitôt, faisant même adopter le costume européen.
Il ne put cependant empêcher le démembrement de l'Empire. La Bessarabie fut cédée à
la Russie (1812) à la suite d'un nouveau conflit. Au terme d'une longue guerre (18211829), la Grèce fut érigée en royaume indépendant, protégé par la Russie, l'Angleterre
et la France, puissances de plus en plus impliquées dans les affaires ottomanes. En
1841, ce fut au tour de l'Égypte de s'affranchir, au terme de deux guerres qui
provoquèrent des dissensions entre puissances occidentales aux intérêts contraires.
Pourtant, malgré ce processus de désagrégation, le sultan Abdülmecid Ier ( 1839/1861)
introduisit des réformes considérables (Tanzimat) inspirées de l'Occident, avec le hatt-i
chérif (charte) de Gül Hané (1839). Cette charte judiciaire, financière, administrative et
militaire instituait des tribunaux non religieux, proclamait l'égalité civile de tous les sujets
ottomans, quelles que fussent leur nationalité et leur religion (ce qui est contraire à la loi
islamique), et s'inscrivait ainsi dans une tradition ancienne de protection par le sultan des
populations chrétiennes et juives. Le système de conscription fut également modifié. Or
ces réformes ne furent introduites que progressivement et partiellement, en raison des
oppositions religieuses qu'elles suscitèrent. Elles furent suivies de nouvelles mesures en
1856, au lendemain de la guerre de Crimée (1854-1855), au cours de laquelle la France
et l'Angleterre se portèrent au secours de l'Empire vacillant pour battre la Russie.
Désormais protecteurs de l'Empire, Français et Anglais exigèrent de nouvelles
garanties au congrès de Paris (1856). Sous la pression de ces puissances, le sultan dut
également accorder un statut privilégié d'autonomie au Liban (1861-1864), à la Crète
(1868) et à la Bulgarie (1870). En 1876, des révoltes de chrétiens bulgares furent
durement réprimées, et une attaque serbe repoussée, ce qui entraîna l'intervention
victorieuse de la Russie, « protectrice » des peuples slaves. Aussi, lors du congrès de
Berlin (1878), l'Empire dut-il reconnaître l'indépendance totale de la Bulgarie, de la
Roumanie (fondée en 1862 par l'union de la Moldavie et de la Valachie), de la Serbie et
du Monténégro, et céder la Bosnie-Herzégovine à l'Autriche. Quant à l'Angleterre, elle
obtint Chypre comme territoire à bail et, par des accords secrets, partagea l'Afrique du
Nord avec l'Italie et la France. L'Empire perdit ainsi la majorité de ses possessions
européennes, dont les sujets musulmans - souvent des Slaves convertis - émigrèrent
pour la plupart (excepté les Bosniaques) en Asie.
Le sultan Abdülhamid II (1876/1909), parvenu au pouvoir à la suite d'une révolution
de palais, se posa d'abord en réformateur et octroya la première Constitution turque. Il
ajourna cependant le Parlement dès 1878 et écarta son grand vizir libéral Midhat Pacha.
Sa volonté de reconstituer l'unité de l'Empire autour des musulmans aboutit à des
massacres de minorités, dont les Arméniens furent les grandes victimes (1894-1896).
L'agitation se poursuivit dans les Balkans (perte de la Thessalie en 1881, de la Crète en
1897), et la débâcle financière plaça l'Empire ruiné sous la tutelle des Occidentaux,
Français et Britanniques notamment, administrateurs de la dette publique ottomane,
mais aussi Autrichiens ou Allemands (chemin de fer de Bagdad).
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Abdülaziz
Abdülhamid Ier
Abdülhamid II
Abdülmecid Ier
Bagdad (chemin de fer de)
Crimée
Crimée - La guerre de Crimée
Irak - Histoire - La domination ottomane
janissaires
Mahmoud - Mahmoud II
Mourad - Mourad V
Roumanie - Histoire - Entre Russie et Turquie
Russie - Histoire - L'apogée de l'Empire (XIXe siècle)
russo-turque (guerre)
San Stefano
Des Jeunes-Turcs à la chute de l'Empire.
Cette décadence entraîna le réveil, chez des officiers et des intellectuels, d'un courant
émancipateur turc laïc, par opposition à l'ottomanisme islamiste encouragé par le sultan.
Ainsi apparurent dès 1868 le comité de la Jeune-Turquie, puis, en 1894, le comité Union
et Progrès, qui fomenta la révolution pacifique et libérale des « Jeunes-Turcs » en 1908.
La Constitution de 1876 fut remise en vigueur, et Abdülhamid remplacé en 1909 par
Mehmed V, qui joua un rôle très effacé. Mais le nouveau pouvoir, qui se révéla très vite
à la fois autoritaire et nationaliste, ne put empêcher la perte du reste des possessions
européennes lors des guerres balkaniques de 1912-1913, et la cession de la Tripolitaine
à l'Italie en 1912. Sa politique de turquisation des minorités non turques, qui aboutit au
génocide des Arméniens en 1915, provoqua une exaspération du nationalisme arabe.
Aussi les provinces arabes prirent-elles le parti des Alliés pendant la Première Guerre
mondiale, que la Turquie fit dans le camp de l'Allemagne. La défaite de 1918 acheva le
démembrement de l'Empire, que le traité de Sèvres, signé par le faible sultan Mehmed VI
(1918/1922), réduisit à l'Anatolie et à Constantinople.
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Arménie
Arménie - Génocide et diaspora
balkaniques (guerres)
Enver Pacha
Irak - Histoire - La domination ottomane
Jeunes-Turcs
Mehmed - Mehmed V
Mehmed - Mehmed VI
Sèvres
Sèvres - Le traité de Sèvres
Talaat Pacha Mehmed
Tevfik Pacha Ahmed
Tripolitaine
La Turquie kémaliste.
Ces concessions provoquèrent une révolte des nationalistes, dirigés depuis mai 1919
par le général Mustafa Kemal. Ceux-ci remportèrent plusieurs victoires contre les
Franco-Britanniques et surtout contre les Grecs qui occupaient le pays. Ils obtinrent à
Lausanne (1923) l'avalisation de leurs conquêtes (Thrace, Cilicie), la reconnaissance de
leur droit de contrôle sur les Détroits, l'abrogation des capitulations et l'échange des
Grecs d'Anatolie et des Turcs de Grèce. Kemal, qui avait aboli le sultanat dès novembre
1922, fut élu en 1923 président de la nouvelle République turque, dont la capitale fut
transférée à Ankara. Il créa le parti républicain du peuple en 1923 et s'attela à la
modernisation de la Turquie sur le modèle occidental : développement industriel,
nouveau Code civil abolissant la polygamie et donnant aux femmes des droits égaux à
ceux des hommes, nouveaux codes commercial et criminel, laïcisation (abolition du
califat en 1924, suppression des tribunaux religieux et de l'enseignement islamique
remplacé par l'école laïque obligatoire). Pan-turquiste, Kemal voulut turquiser le pays, ce
qui provoqua des transferts de populations (départ des Grecs d'Asie) et des massacres
(Kurdes, Arméniens). Il encouragea également le retour à une langue turque « pure »,
débarrassée de ses emprunts persans et arabes, et fit adopter l'alphabet latin (1928).
Doté de pouvoirs quasi dictatoriaux, il favorisa le culte de la personnalité et se choisit
comme nom de famille Atatürk, « père de la Turquie ». Succédant à Mustafa Kemal,
mort en 1938, Ismet Inönü maintint son pays dans la neutralité durant la Seconde
Guerre mondiale, jusqu'en février 1945. À cette date, la Turquie déclara la guerre aux
puissances de l'Axe, afin d'être admise à l'ONU.
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balkanique (Entente)
Détroits (Convention des)
Inönü (Mustafa Ismet, dit Ismet)
Kurdistan
Lausanne
Mustafa Kemal Pacha
panturquisme
Saradjoglou Sükrü
Les livres
Turquie - Mustafa Kemal Atatürk et le Premier ministre Ismet Inönü, en 1923,
page 5324, volume 10
La Turquie contemporaine.
La Turquie rejoignit après la guerre le camp des États-Unis (adhésion à l'OTAN en 1952,
au pacte de Bagdad en 1955) et bénéficia de leur aide économique et militaire dans le
cadre de la doctrine Truman, qui devait faire échec aux visées soviétiques. La vie
politique se démocratisa progressivement à partir de 1946, lorsque le pluripartisme fut
autorisé. En 1950, le parti démocrate, créé par les dissidents kémalistes libéraux,
remporta les élections législatives et s'installa au pouvoir pour dix ans. Mais, à partir de
1955, les difficultés économiques et l'autoritarisme croissant du Premier ministre Adnan
Menderes alimentèrent l'opposition. Le 27 mai 1960, un putsch militaire renversa
Menderes et imposa une nouvelle Constitution. L'initiateur du mouvement, le général
Gürsel (d'origine kurde), fut élu président de la République et appela l'ancien chef de
l'État kémaliste Inönü au gouvernement. Mais les élections de 1961 consacrèrent le
déclin du parti républicain du peuple, tandis que deux nouvelles formations (le parti de la
Justice et le parti de la Nouvelle-Turquie) se partageaient l'électorat démocrate. Le chef
du parti de la Justice, Süleyman Demirel, accéda au pouvoir en 1965, mais, en 1971, il
fut remplacé par Nirhat Erim sous la pression de l'armée, inquiète des progrès de la
contestation de gauche. La situation politique et économique ne cessa pourtant de se
dégrader, aggravée par la crise chypriote de 1974 qui opposa une troisième fois (après
les affrontements de 1955-1958 et de 1964) la Turquie à la Grèce et qui aboutit à un
débarquement turc à Chypre, prélude à la création en 1975 d'un État turc chypriote.
Pendant les années suivantes, les conservateurs de Demirel et le centre-gauche
républicain de Bülent Ecevit alternèrent à la tête du gouvernement, sans parvenir à
résoudre les immenses difficultés du pays, en proie à une crise économique aiguë et
confronté journellement à des attentats terroristes signés par l'extrême droite, puis par
l'extrême gauche, par des militants kurdes ou arméniens.
Le 12 septembre 1980, un coup d'État porta au pouvoir une junte militaire, sous la
direction du général Evren. Un Conseil national de sécurité fit office de gouvernement. La
Constitution fut abolie et les partis politiques furent dissous. Arrestations massives et
procès expéditifs se multiplièrent, frappant nombre de militants politiques et syndicaux
non impliqués dans le terrorisme. Cependant, le régime militaire, qui s'était engagé à
restituer le pouvoir aux civils, une fois l'ordre rétabli, fit voter une nouvelle Constitution
en 1982 et permit, à partir de 1983, une libéralisation politique sous haute surveillance.
Les élections législatives de novembre 1983 amenèrent au pouvoir le parti de la Mère
patrie de Turgut Özal, qui demeura Premier ministre de 1983 à 1989, victoire relative de
son mouvement, le parti de la Juste Voie, aux élections d'octobre 1991 avant d'accéder
à la présidence, à la mort d'Özal en 1993, et de nommer MM e Tansu Ciller au poste de
Premier ministre. La politique de Demirel s'est inscrite dans la continuité de celle qu'avait
promue Özal : rapprochement avec la CEE, fidélité à l'OTAN (soutien aux États-Unis
pendant la guerre contre l'Irak en 1991), reconnaissance de l'identité kurde, malgré une
féroce répression du PKK (parti communiste du Kurdistan marxiste-léniniste). À la faveur
de l'effondrement du communisme, la Turquie tente également de renouer des relations
avec les pays balkaniques et d'exploiter ses liens culturels avec les peuples turcs de l'exURSS (Turkmènes, Ouzbeks, Azéris, Kazakhs, Kirghizes) afin de jouer un rôle croissant
en Asie centrale. Concluant une crise qui avait amené la démission de MM e Tansu Ciller,
les élections législatives anticipées de décembre 1995 firent prendre un tournant à la
Turquie en permettant l'arrivée au pouvoir du parti islamiste de Necmettin Erbakan,
nouveau Premier ministre à la tête d'une coalition. Celle-ci apparaissait cependant
fragile, du fait de l'aggravation des tensions intérieures, et le gouvernement démissionna
en juin 1997.
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Azerbaïdjan
Bagdad
Bagdad - Le pacte de Bagdad
Bayar Celal
Gürsel Kemal
Inönü (Mustafa Ismet, dit Ismet)
Özal Turgut
Sunay Cevdet
Les livres
Turquie - meeting étudiant durant l'été 1968, page 5324, volume 10
Turquie - réunion électorale en octobre 1973, page 5324, volume 10
Turquie - le gouvernement Demirel, en 1991, page 5325, volume 10
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Les corrélats
Byzance - Histoire
califat
Perse
Sublime Porte (la)
Arts
Beaux-arts.
Bien avant l'arrivée des Turcs qui allaient donner leur nom au pays, l'Anatolie fut occupée
par des peuples qui ont laissé de riches témoignages artistiques. Le site de Çatal Höyük
a livré un habitat et une céramique élaborés, ainsi que de remarquables peintures
murales datant du néolithique ancien (VIIe -VIe millénaire avant J.-C.). Au IIIe millénaire,
le peuple de Hatti, auquel on attribue le plus ancien art anatolien (Alaca Höyük), fut à
l'origine d'une importante civilisation. Après le renversement des colonies assyriennes,
l'Anatolie connut au IIe millénaire sa première période de grandeur avec l'Empire hittite,
dont la puissance apparaît dans une sculpture vigoureuse et une architecture défensive
d'aspect massif (Hattusa). Tandis que les royaumes de Phrygie et d'Ourartou se
partageaient l'hégémonie, les comptoirs grecs se multiplièrent au Ier millénaire en Ionie
(Milet). Interrompu par l'occupation perse, le mouvement d'hellénisation reprit au
IVe siècle avant J.-C. et triompha avec les dynasties hellénistiques (temple d'Éphèse,
mausolée d'Halicarnasse, théâtre de Pergame). Au Nimrut Dag, Antiochus de
Commagène construisit un sanctuaire colossal dans un esprit gréco-perse. Bien
enracinée, la civilisation grecque survit à cinq siècles de domination romaine
(Aphrodisias, Pergé). Le centre de gravité de l'Empire romain se déplaça vers l'est après
la fondation, par l'empereur Constantin, de Constantinople (IVe siècle), qui allait
rayonner sur tout l'est de la Méditerranée. Équilibre et raffinement caractérisent
l'architecture byzantine et son décor en mosaïque (coupole de l'église Sainte-Sophie,
VIe siècle). Après les premières incursions arabo-musulmanes du VIIe siècle, la
Cappadoce servit de refuge et devint un haut lieu de la chrétienté orientale et de l'art de
la fresque.
Au XIe siècle, déjà assailli par les croisés, l'Empire byzantin céda sous la poussée des
Turcs Seldjoukides venus d'Asie centrale. Le sultanat seldjoukide de Roum amorça la
turquisation et l'islamisation de l'Anatolie : il affirma sa force économique et sa foi
religieuse par de nombreux monuments en pierre, dont la riche décoration se concentre
sur les portails, sculptés avec exubérance (Ince Minareli) ; il multiplia caravansérails,
collèges religieux, mausolées et ouvrages d'art. Après le choc des invasions mongoles,
la puissance des Ottomans rayonna sur les Balkans et l'Asie Mineure depuis leur capitale,
Brousse (1326), jusqu'à Constantinople (1453), qui prit alors le nom d'Istanbul. La
gloire militaire et la richesse financière favorisèrent le développement de tous les arts.
Les traditions seldjoukides évoluèrent, et le changement apparut à Brousse dans les
mosquées à portique et à salles juxtaposées et dans les revêtements de céramique
émaillée. Stimulé par le modèle de Sainte-Sophie de Constantinople, le classicisme
ottoman (XVIe -XVIIe siècle) atteignit son apogée avec l'architecte Sinan, qui réalisa son
chef-d'oeuvre avec la mosquée d'Edirne et dont l'esprit allait subsister dans la mosquée
Bleue d'Istanbul : le jeu des coupoles cantonnées de flèches cherche à élargir l'espace
intérieur, tandis que l'extérieur dépouillé contraste avec l'intérieur chatoyant. Tous les
édifices obéissent aux mêmes principes (palais de Topkap?, par exemple).
Au XVIIIe siècle, qualifié de « siècle à la Tulipe », un certain goût du baroque se
développa sous l'influence européenne. Outre les constructions militaires, l'architecture
ottomane accorda de l'importance aux bains publics (hammams), marchés (bazars),
fontaines à auvent, mausolées, universités et hôpitaux (complexe de la Suleymaniyé à
Istanbul). Bien qu'ayant surtout excellé en architecture, les Turcs ne délaissèrent pas les
arts décoratifs, marqués par les productions de l'Iran et de la Chine. Leur attachement
pour la calligraphie, qui s'illustre par la toughra, ou signature des sultans, s'accompagna
d'un vif intérêt pour la miniature de caractère narratif. Caftans en brocart ou en velours,
vaisselle de céramique d'Iznik, armes, pièces d'orfèvrerie, tapis issus d'une tradition
millénaire composaient un somptueux cadre de vie.
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Les corrélats
bazar
Brousse
Byzance - Beaux-arts
calligraphie
calligraphie - Dans l'islam
Cappadoce
Ccedil;atal Höyük
Édirne
Éphèse
Halicarnasse Bodrum
Hittites
Milet
miniature
peinture - Les supports - Le papier et le parchemin
Sainte-Sophie
tapis
Les livres
Trébizonde, page 5261, volume 10
Turquie - une rue d'Éphèse, page 5325, volume 10
Turquie - le Christ entouré des Apôtres, page 5326, volume 10
Turquie - la mosquée Bleue, à Istanbul, page 5326, volume 10
Turquie - la mosquée de Sokullu Mehmed Pacha, page 5326, volume 10
Littérature.
Les plus anciens textes retrouvés sont les inscriptions de l'Orkhon et certains
documents sur papier relevant du manichéisme comme un Livre de divination
(VIIIe siècle). Avec l'islamisation se développèrent des littératures nommées d'après les
dynasties régnantes. Sous les Karakh?nides (Xe -XIIIe siècle), Yusuf Has H?cib, poète et
érudit, et Mahmoud al-K?chgarbi, qui écrivit un dictionnaire et une grammaire de la
langue turque comprenant maints exemples de proverbes et de poésie populaire, furent
parmi les plus importants écrivains. À l'époque des sh?hs du Kh?rezm (XIIIe -XIVe siècle),
de nombreux écrits religieux côtoyèrent des oeuvres narratives fort élaborées (Qutb,
Rabghuzi) et une poésie subtile (en particulier chez Fuzuli, qui utilisait le dialecte azéri).
Sous les Djaghataï (XVe -XVIe siècle), on peut retenir surtout Mir 'Al? Chir Nava'i, aussi fin
poète que grand lettré, et les mystiques Haci Bayram Veli et Esrefoglu Rumi. À partir du
XVIe siècle, la littérature en dialecte azéri s'imposa, développant la « poésie du divan »
avec Baki, Bagdath Ruh? et Fazl? Çelebi, mais les écrivains se contentèrent souvent de
suivre le modèle de Fuzuli ou de Mir 'Al? Chir Nava'i, jusqu'au renouveau qui se produisit
au XVIIIe siècle grâce à la poésie mystique de Sher Muhammad.
Au XIXe siècle, une longue période de réformes, dite ère du Tanzimat, permit à la fois
une évolution sociale et littéraire : Chinassi et ses disciples Namik Kemal et Ziya Pasa
firent oeuvre de journaliste, de poète et de romancier (Kemal écrivit ainsi les premiers
romans et pièces de théâtre turcs). À la fin du siècle, Ahmed Ihsan Tokgöz (18681942) et Halid Ziya Usakligil (1866-1945) réunirent nombre d'écrivains modernistes
autour du périodique Servet-i Fühum ( « Trésor des sciences »), tandis que le
symbolisme pénétrait peu à peu la littérature du début du XXe siècle (Ahmed Hasim) et
que Ziya Gökalp tentait d'imposer le turc parlé comme langue littéraire. Après la
révolution de Mustafa Kemal, l'alphabet latin remplaça l'alphabet arabe, et la culture
turque se tourna plus résolument vers l'Occident. Les écrivains venaient souvent des
classes moyennes ou de la paysannerie, et non plus des élites cultivées, et traitaient de
problèmes sociaux et politiques. On rechercha dès lors la simplicité du style (Ohran Seyfi
Ohron, Faruk Nafiz Çamlibel, Ohran Veli Kanik, Nazim Hikmet) et des sujets issus du
quotidien (Sabahattin 'Al?, Ahmed Naim, Melih Cevdet Anday). Après la Seconde Guerre
mondiale, le théâtre connut un remarquable essor (Resat Nuri Güntekin, Hidayet Sayin,
Recep Bilginer). Kemal Tahir, Fakir Baykurt, Peride Cel?l restent des romanciers de
premier plan. Les changements politiques des années quatre-vingt ont limité les
productions littéraires, mais ont aussi confirmé de grands talents, que ce soit en poésie
(Yasar Miraç, Edip Cansever, Hilmi Yavuz), en prose (Tarck Bugra, Nedim Gürsel, Tomris
Uyar) ou au théâtre (Basar Sabuncu, Aydin Arut).
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Baki (Mahmoud Abdülbaki, dit)
Kemal Tahir
manichéisme
turc
Les livres
Turquie - Nazim Hikmet, page 5327, volume 10
Musique.
Berceau de civilisations et passage obligé pour de nombreux peuples qui l'envahirent
jusqu'à la création de l'Empire ottoman, la Turquie possède un art musical authentique,
aisément définissable en dépit du brassage de populations qui l'a fécondé.
Essentiellement monodique, la musique turque, vocale et instrumentale, se caractérise
par une grande richesse modale (plus d'une centaine de modes, ou maq?m ), dans la
mélodie comme dans le rythme. Ces deux paramètres sont soumis à des règles de
composition strictes, fixées par les théoriciens dans leurs traités : différenciées par leur
note finale, leur point d'arrêt intermédiaire, les altérations affectant les degrés ou la
place des quartes, les maq?m présentent la particularité d'être descendantes, et
imposent une ligne mélodique qui incline vers le grave jusqu'à la note finale. Quant au
rythme, dominé par la tradition des modes grecs antiques, il se définit dans la musique
turque par la répétition de formules choisies par le compositeur parmi les nombreux
oussoul répertoriés dans les traités. Les pièces instrumentales et vocales ainsi formées
sont agencées de manière à donner naissance au fasil, sorte de suite encadrée par des
pièces instrumentales de forme libre (le taksim et le pechrev initiaux, et le saz sem?'?
final), préludes ou postludes aux pièces vocales et airs de danse. Par ailleurs, la division
de l'octave en dix-sept intervalles inégaux constitue l'une des particularités de la
musique turque, d'origine pentatonique.
On peut s'étonner qu'une musique aussi singulière ait pu rester ignorée jusqu'à nos
jours, malgré son rayonnement aux XVIIe et XVIII e siècles en Occident : c'est que les
fanfares du corps de janissaires qui inspirèrent les compositeurs (Mozart : l'Enlèvement
au sérail, la Marche turque ; H aydn : T rio H. 25 ; B eethoven, les Ruines d'Athènes)
avaient créé une mode en faveur de la musique turque (style alla turca). La pénétration
en Turquie de la musique occidentale au XIXe siècle, due notamment à l'arrivée du frère
du compositeur Gaetano Donizetti, nommé directeur de la musique à la cour, allait
porter un coup fatal aux formes traditionnelles : la proscription, en 1925, de l'ordre des
Mevlevites (derviches tourneurs) fondé au XIII e siècle par Djal?l ad-D?n R?m ?, fut le signe
d'un déclin au XX e siècle, malgré la fondation en 1912 du Département de musique
turque à Istanbul. Certains compositeurs turcs , tel Ulvi Kemal Erkin (1906-1972), ont
essayé, au XXe siècle, de concilier musique traditionnelle et musique occidentale.
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Les corrélats
Beethoven (Ludwig van)
derviche
Djalal ad-Din ar-Rumi
Haydn - Haydn Franz Joseph
maqam - 2.MUSIQUE
monodie
Mozart Wolfgang Amadeus
Cinéma.
Le cinéma turc a longtemps été dominé par le théâtre filmé et le folklore. Jusqu'aux
années soixante n'émerge guère que le charmant Trois Camarades, de Memduh Ün. La
vague de libéralisation a permis l'éclosion d'une tendance plus réaliste, voire subversive,
avec l'Été aride (Metin Erksan, 1964) et Ceux qui se réveillent à l'aube (Ertem Göreç,
1965). Mais la personnalité la plus marquante du cinéma turc a été Yilmaz Güney
(1937-1984), qui a passé plusieurs années en prison ; on lui doit notamment Espoir
(1970) et Yol (1982). Plus récemment, des films comme le Brouillard, de Zulfu Livanelli
(1989), ou Prison de femmes, de Halit Rafig (1990), ont retenu l'attention.
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Les livres
Turquie - Yol (la Permission, 1982), de Yilmaz Güney, page 5327, volume 10
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Les corrélats
minbar
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Les corrélats
Asie
Asie Mineure
Balkans (péninsule des)
Europe
Proche et Moyen-Orient
Les médias
Turquie - tableau en bref
Turquie - carte physique
Turquie - tableau en chiffres
Asie - carte politique
Europe - carte politique
Les indications bibliographiques
P. Dumont et F. Georgeon, la Turquie au seuil de l'Europe, l'Harmattan, Paris,
1991.
B. Lewis, Isl ?m et laïcité : la naissance de la Turquie moderne, Fayard, Paris,
1988.
R. Mantran, Histoire de la Turquie, PUF, « Que sais-je ? », Paris, 1993 (1988).
S. Yérasimos, les Turcs, Autrement, Paris, 1994.

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