Sine sanguinis effusione non fit remissio

« Sine sanguinis eff usione non fit remissio Il n'y a pas de pardon sans effusion de sang Cette expression sert surtout à indiquer qu'on ne peut obtenir des résul­ tats substantiels, comme la libération de sa patrie, sans sacrifier des exis- tences.

Elle est empruntée à une lettre de saint Paul où sa signification est essentiellement théologique (Hébreux, 9, 22: xwpls- aiµaTf Kxucr(as- oi, y(vETal cict,EOLS'): l'Apôtre centrait son raisonnement sur l'alliance de Dieu avec les hommes, scellée par le sang du Chris~ sang considéré comme un élément vital et purificateur, comme c'était déjà le cas dans l'Ancien Testament et en particulier dans le Lévitique (8, 15-19; 17, 11 ).

Ce passage de saint Paul sera fréquemment repris dans la Patristique (saint Augustin, Contra Faustum, 22, 17, 604; Jean Cassien, Collationes ..

20, 8 ..

565; Cassiodore ..

Expositio Psa/mon,m, 98, 110, 125) et dans la littérature latine médiévale (Epistolarium Guiberti, 1, 233 : 55, 87; Hennannus de Runa, Sermones, 10; Pierre le Vénérable, Contra Petrobrusianos haereticos ..

156; 201 ), la fo1111ole y conservant toujours sa valeur théologique initiale.

Citons une autre locution, elle aussi fréquemment employée en latin médiéval pour désigner le martyre ou le sacrifice de sa propre existence : Usque ad effusionem sanguinis,. »