Sido de Colette
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Au fur et à mesure que Colette vieillit,
sa mère devient peu à peu le personnage
central de son œuvre.
Bois gravés de Clément Serveau
SIDONIE GABRIELLE
OLETTE
Sido
Sido, la mère mythique
S
ido (1930) est le plus souvent associé aux autres
récits qui mettent en vedette le personnage de la
mère idolâtrée :
La Maison de Claudine et La
Naissance du jour.
Là, Colette exalte la relation
privilégiée de
Sido à la nature, aux éléments, sa
capacité à capter les
« avertissements éoliens », à
décrypter et à lire les signes que lui livrent bêtes et
plantes.
Mais, à travers ce qui peut paraître d'abord
un portrait de sa mère, Colette, âgée de cinquante-sept
ans, entreprend aussi un autoportrait de
l'enfant
qu'elle fut jadis.L'auteur privilégie l'évocation de ses
huit-douze ans, époque à laquelle elle était libre
d'entendre les appels des quatre points cardinaux ou
de suivre les huit chemins de la rose des vents.
Elle
nous raconte aussi sa relation avec Adrienne, nimbée
d'un érotisme balbutiant, et à laquelle la jalousie
de
Sido mettra un terme.
La douzième année, qui « vit
arriver la mauvaise fortune, les départs, les sépara
tions», marquera la fin du temps béni de l'enfance.
Mais
Sidon' est pas l'objet exclusif del' œuvre : après
le premier chapitre qui lui est consacré viennent
successivement« Le Capitaine», qui évoque la figure
du père, et « Les Sauvages », consacré aux figures des
frères,
Achille et Léo, et de la demi-sœur, Juliette.
Le triptyque familial
C
e recueil est divisé en trois parties,
consacrées respectivement à la
mère, au père et aux deux frères.
Mais
Sido, l'inspiratrice, rayonne dans les trois
sections .
Sido, qui devient peu à peu le
personnage central de l' œuvre
au fur et à
mesure que Colette vieillit, est ici haussée
à une dimension mythique.
Elle a donné à
sa fille la clé
du monde sensible en ne se
lassant pas de lui ouvrir les yeux sur les
secrets de l'univers.
Quant au Capitaine,
il est surtout saisi dans sa différence
avec sa femme tendrement aimée.
Il avait
le désir d'écrire, sans
jamais avoir pu
cependant le réaliser : il n'avait produit
que des titres.
La fille accomplira l' œuvre
restée virtuelle chez
le père.
« Vous représentez ce
qu'il aurait tant voulu être sur la terre.
Vous êtes
justement ce qu'il a souhaité d'être.
Lui,
il n'a pas
pu
» , dit un jour une médium à Colette.
DansSido ,
la narratrice se remémore
son enfance et sa mère, la découverte
posthume du père au début de l'âge
adulte
et l'accompagnement
des frères de l'adole scence
à la vieillesse.
« Est-ce là que je pris le goût fastueux d'écrire sur des feuilles lisses, de belle pâte, et de ne les point ménager ? ».
»
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