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shaped canvasshaped canvas, terme anglo-saxon signifiant littéralement « toile découpée

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 shaped canvas shaped canvas , terme anglo-saxon signifiant littéralement « toile découpée » ou « toile mise en forme » et désignant un procédé artistique qui consiste à découper la toile ou le tableau, en lui faisant épouser le motif intérieur de façon à affirmer la littéralité de l’œuvre et à mettre en cause les conventions liées au médium pictural.

Cette pratique a été développée dans les années soixante par l’artiste américain Frank Stella. La problématique mise en place par le shaped canvas est héritée de la color field painting et apparaît comme la radicalisation du parti pris hard-edge, qui met en question les limites des zones colorées à l’intérieur du tableau et se débarrasse de l’opposition fond / figure.

Le shaped canvas étend le questionnement aux bords de la toile, qu’il met en corrélation avec le motif peint : le support est ainsi découpé en suivant les contours de celui-ci.

Se proposant de définir ce rapport entre les limites et le motif pour les œuvres de Frank Stella, qui en a systématisé l’emploi, le critique américain Michael Fried a parlé de « structure déductive » : « Les peintures ont été, pour ainsi dire, générées in toto par les formes spécifiques de leurs bords extérieurs.

» ( Three American Painters, 1965).

Qu’il soit en corrélation ou dans un rapport de déduction vis-à-vis du contenu du tableau, le support est en adéquation avec l’organisation de l’espace pictural : « What you see is what you see » — « Tout ce qu’il y a à voir est ce que vous voyez » —, telle est la proposition de Stella. Ce que visent Stella et les artistes qui s’inscrivent dans la problématique du shaped canvas, (Kenneth Noland, Jules Olitsky, Ellsworth Kelly, Charles Hinman, Richard Smith, Paul Feely, etc.), c’est la critique de la subjectivité et de l’illusionnisme de l’art.

Ces artistes vont donc mettre à l’épreuve les conventions picturales, les conditions essentielles, spécifiques et nécessaires qui font qu’une peinture est une peinture, par l’exacerbation même de ces conventions.

Selon la théorie de la peinture moderniste proposée par le critique Clement Greenberg (dans Modernist Painting, essai publié en 1961), l’une de ces conditions — sinon la seule — est la bidimensionnalité. Dans le shaped canvas, l’épaisseur du châssis est donc exagérée, mais le support reste rigoureusement plan et la surface lisse et sans profondeur.

Ce châssis subit également des variations formelles qui vont jusqu’aux découpes à l’intérieur même du cadre ( Pagosa Spring, de Stella, 1960 : découpes en forme de H ; Noland, 1965 : losanges).

Ce travail sur le châssis fait ainsi basculer la peinture du côté de la sculpture, ou plutôt le constituant en un « objet arbitraire », comme le qualifie Greenberg, qui outrepasse son « aire de compétence ». La mise à l’épreuve de la validité esthétique des conventions picturales par la pratique du shaped canvas a abouti à la modification de l’articulation de la peinture (entre la représentation d’un espace imaginaire et l’espace bidimensionnel de la toile), qui se fait désormais sur le rapport entre l’espace de la toile et l’espace environnant.

Les artistes proches du minimal seront les héritiers directs des shaped canvases de Stella, en revendiquant cette qualité d’arbitraire pour leurs propres œuvres. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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