ses grand oral Le football de haut niveau permet t-il réellement une mobilité sociale (France Brésil)

« Le football de haut niveau permet t-il réellement une mobilité sociale (France Brésil) Problématique :Le football est souvent présenté comme une voie d’ascension sociale rapide, notamment dans des pays marqués par de fortes inégalités comme la France ou le Brésil. Mais cette promesse est-elle réelle ou illusoire ? Introduction : « Lors de la Coupe du monde 2022, plus de 5 milliards de personnes ont regardé du football.

Mais derrière les projecteurs, que reste-t-il de ceux qui rêvent de gloire sans jamais l’atteindre ? » Le football est aujourd’hui le sport le plus populaire au monde, avec des milliards de fans, des clubs mondialement connus et des stars qui deviennent de véritables icônes culturelles.

Mais au-delà du sport et du spectacle, le football de haut niveau est aussi perçu comme une voie d'ascension sociale pour les jeunes issus de milieux modestes. En France, Kylian Mbappé, originaire de Bondy, en Seine-Saint-Denis, est devenu l’un des joueurs les mieux payés au monde.

Au Brésil, Neymar, né dans une favela, a connu une ascension fulgurante jusqu’à devenir une figure planétaire.

D’autres exemples comme Rivaldo, ou encore plus récemment Vinicuis , ex-ramasseur de déchets dans une favela, viennent renforcer cette idée que le football peut changer une vie. Mais ces trajectoires, aussi impressionnantes soient-elles, sont-elles représentatives ? Peut-on vraiment parler de mobilité sociale généralisée grâce au football ? Et cela fonctionne-t-il de la même manière en France, pays développé, et au Brésil, pays marqué par des inégalités extrêmes ? Nous verrons que si le football peut offrir une mobilité sociale réelle et spectaculaire pour certains individus, il reste un moyen très limité et très inégalitaire d’ascension sociale, que ce soit en France ou au Brésil. I.

Le football peut être un vecteur puissant de mobilité sociale pour une minorité A) Des trajectoires fulgurantes de réussite Dans les deux pays, certains joueurs ont connu une ascension sociale spectaculaire. Kylian Mbappé, né à Bondy, en banlieue parisienne, dans une famille modeste d’origine camerounaise et algérienne, est aujourd’hui l’un des sportifs les plus connus au monde.

Il a commencé dans un petit club de quartier, puis a été repéré par l’INF Clairefontaine.

Son parcours illustre parfaitement une mobilité intergénérationnelle ascendante, c’est-àdire le passage d’un statut social modeste à un statut très élevé par rapport à celui des parents. De même, Neymar, né dans une famille pauvre près de São Paulo, a grandi dans un quartier défavorisé.

Très jeune, il est recruté par le club de Santos, avant de devenir une star mondiale en rejoignant le FC Barcelone puis le PSG.

D’autres exemples confirment cette dynamique : Gabriel Jesus peignait les trottoirs pour aider sa mère, Raphinha vendait des boissons dans la rue, Alexsandro ramassait des déchets.

Tous ont accédé à une richesse et à une reconnaissance mondiale grâce au football. Statistiquement, cela se vérifie : en France, 50 % des joueurs de Ligue 1 sont issus de quartiers populaires (source : FFF, INSEE).

Au Brésil, une part importante des footballeurs professionnels vient des favelas ou de zones rurales pauvres. B) Une mobilité sociale intergénérationnelle La réussite du joueur profite souvent à toute la famille. Une fois devenu professionnel, il investit dans des biens pour ses proches, améliore leurs conditions de vie, paye les études de ses frères et sœurs, soutient la communauté.

On parle alors de mobilité sociale collective, car l’ascension sociale ne concerne pas qu’un individu mais tout un entourage. Neymar, par exemple, a fait construire une grande maison pour ses parents.

Mbappé a fondé une association pour venir en aide aux jeunes de son quartier et a effectué de nombreux dons à des hôpitaux.

Le joueur devient ainsi une source de stabilité économique et sociale pour les siens. C) Un rêve qui structure les aspirations dans les milieux populaires Dans les quartiers populaires français ou les favelas brésiliennes, le football est souvent vu comme le seul moyen d’échapper à la pauvreté.

Il structure les rêves et les ambitions de milliers de jeunes. Des clubs formateurs comme l’INF Clairefontaine en France, ou Santos FC et Flamengo au Brésil, repèrent les talents dès le plus jeune âge.

Il existe aussi des programmes comme Diambars qui allient football et éducation.

Ces structures permettent à certains d’espérer une ascension, mais renforcent aussi l’idée que le sport est l’unique voie vers la réussite. Le football agit alors comme un moteur de motivation dans des milieux où les opportunités par l’école sont perçues comme inaccessibles ou trop lentes. II.

Mais cette mobilité est très rare et incertaine : le rêve cache une réalité.... »