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Serbie-Monténégro (RFY) (1992-1993)

Publié le 23/09/2020

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« Serbie-Monténégro (RFY) (1992-1993) La Serbie a été durement touchée par les sanctions que lui a infligées la communauté internationale à partir de 1991.

Mais celles-ci ont plutôt resserré les rangs autour du régime et renforcé les extrémistes. Le 20 décembre 1992, Slobodan Milosevic a été réélu chef de l'État (la "république fédéral de Yougoslavie - RFY" créée le 27 avril 1992 mais non reconnue par l'ONU) avec 56% des suffrages contre 34% pour Milan Panic, millionnaire serbo-américain nommé Premier ministre fédéral en juillet 1992. Arrivé en tête des élections générales, le Parti socialiste (ex-communiste) de S.

Milosevic a perdu la majorité au Parlement où les radicaux de Vojislav Seselj sont devenus le deuxième parti par le nombre des sièges, devançant l'opposition démocratique (principalement le DEBOS, coalition principalement formée autour du Mouvement serbe du renouveau de Vuk Draskovic).

Le 29 décembre 1993, les radicaux et les socialistes ont renversé le gouvernement de M.

Panic qui prônait une politique de paix et de compromis.

Le 6 mai 1993, le président Milosevic a plaidé en faveur de l'adoption du plan Vance-Owen devant le "Parlement" de la république serbe autoproclamée de Bosnie.

Mais le chef de l'État n'a pas été suivi et a ainsi essuyé une défaite politique.

Il a alors décrété l'arrêt de toute aide, sauf humanitaire, aux Serbes de Bosnie, mais il a refusé l'envoi d'observateurs internationaux à la frontière serbo-bosniaque pour contrôler l'embargo. S.

Milosevic, qui a été félicité par le coprésident de la Conférence sur l'ancienne Yougoslavie Lord Owen pour sa tentative de faire plier les Serbes de Bosnie, a ainsi paru jouer sur deux tableaux.

Sur la scène internationale, il a fait mine d'amorcer un virage pacifiste.

A l'intérieur, il a maintenu son alliance avec les ultranationalistes de V.

Seselj, partisans d'une Grande Serbie et hostiles au plan Vance-Owen.

Le 1er juin 1993, les socialistes et les radicaux ont destitué le président yougoslave Dobrica Cosic, qui fut le mentor de S.

Milosevic, accusé d'avoir voulu négocier avec les Croates et d'avoir eu des intentions putschistes. Le 26 avril 1993, l'ONU a durci l'embargo décrété le 31 mai 1992 contre la Serbie et le Monténégro et interdit tout transit par le territoire yougoslave. La surveillance a été renforcée sur le Danube où l'embargo était violé. En 1992, l'inflation a été de près de 9 000%.

A la mi-1993, alors que 10% des entreprises fonctionnaient normalement, la moitié de la population, au chômage ou en "vacances forcées" (chômage technique), ne travaillait pas.

Grâce aux trafics et à l'agriculture, les besoins alimentaires semblaient assurés mais l'économie, victime du manque de pétrole et de pièces de rechange, s'asphyxiait. La situation au Kosovo, province de la Serbie peuplée à 90% d'Albanais, est restée très tendue.

Cette partie de la population qui a réclamé l'indépendance, a boycotté le scrutin de décembre 1992 et poursuivi une résistance passive. Craignant une extension du conflit, elle a réclamé l'envoi de forces internationales au Kosovo.

On estimait à plus de 50 000 les troupes serbes déployées dans la province à la mi-1993.. »

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