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Séquence 1 : Parcours : Rire et savoir Explication linéaire 2 : Voltaire, Candide ou l’optimisme, chapitre I, 1759.

Publié le 20/05/2024

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« Séquence 1 : Parcours : Rire et savoir Explication linéaire 2 : Voltaire, Candide ou l’optimisme, chapitre I, 1759. 5 10 15 20 Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère. Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie.

Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles. « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avonsnous des lunettes.

Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses.

Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux.

» Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-ten-tronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre. Chapitre 3 :LL2 : Voltaire, Candide ou l’Optimisme, 1759 (cf p.

343-345 de l’édition Hatier pour le lien avec le parcours) Première approche : 1- Paratexte : - Voltaire a 65 ans (1694-1778) quand il écrit Candide, L'article "Genève" de L'Encyclopédie, que Voltaire inspire à d'Alembert suscite la tempête chez les pasteurs : les antiphilosophes veulent l'expulser de la propriété des délices, qu'il avait acquis en 1755.

En 1758, il achète la propriété de Ferney, située à cheval sur la frontière franco-suisse, pour se mettre à l'abri.

C'est cette année-là qu'il rédige Candide, conte philosophique Il sera publié en 1759, sous couvert de l'anonymat, puis du pseudonyme en 1761. - 25 février 1759, sur ordre du Parlement, la police s’empare des feuilles qui sortent des presses.

Le Petit Conseil de Genève en ordonne aussi la saisie, le 26 car l’ouvrage serait « rempli de principes dangereux par rapport à la religion et tendant à la dépravation des mœurs ».

-> succès auprès des lecteurs, six mille exemplaires vendus en quelques semaines, dès mars, 5 éditions à Paris. conte philosophique [Le genre du conte philosophique allié à celui du roman d'aventure permet de présenter de manière vivante une partie des réflexions qui se trouvaient développées sous une forme plus théorique dans l'Encyclopédie de façon à favoriser leur vulgarisation.

L'ouverture du conte est révélatrice de cette méthode] écrit pour contester l’idée du philosophe allemand Leibniz (1646-1716à selon qui est tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Cette philosophie, l’optimisme, a pour grand représentant Pangloss, la figure du savant, dont le discours fait ici l’objet de l’ironie du narrateur.  Problématique : Comment le discours du philosophe Pangloss apparait-il comme ridicule et son enseignement néfaste ? 2- Lecture et compréhension du texte (ridiculisation du philosophe) l.

1- 6 : présentation ridicule du personnage l.

7- 14 : présentation par le DD de son raisonnement faussé l.

15-19 : résultat de son enseignement sur le raisonnement de Candide 3- Explication linéaire l.

1-6 : présentation ridicule du personnage l.

1 « Pangloss » Onomastique < Grec pan = tout + glossa = langue donne « tout en discours » l.

1 « l’oracle » Hyperbole / attribut du sujet = qui ne fait que parler - et suggère un vain bavardage.

En effet le personnage parle toujours et cherche à tout justifier par le discours.

Prétentieux. Une autorité pratiquement divine, qui va distribuer des prophéties. Le précepteur est présenté de manière exagérée comme celui dont la pensée imprègne celle des autres personnages, sans aucune contradiction. l.

1 « le petit Candide » Adjectif hypocoristique onomastique - Affection du narrateur pour le personnage de naïf (dont il prend le parti) - passivité du personnage crédule l.

2 « écoutait » verbe l.

2 « avec toute la bonne foi Cc de manière de son âge et de son Insistance sur la bonté et la naïveté de Candide, qui l’excusent, traduisant sa caractère » confiance [annonce de la suite du récit : on devine que Candide va progressivement avoir un regard critique sur le discours de Pangloss.] l.

3 « métaphysico-théologo- Succession de préfixes cosmolonigologie » scientifiques (métaphysique = connaissance de l’être ; théologie = religion ; cosmo = monde ; nigo = nigaud) Terme pompeux qui s'achève burlesquement par l'expression nigologie - (la science, logos en grec, des nigauds « nigo ») ; ridiculisation du savoir du personnage, blâme de son enseignement => parodie du jargon pédant des philosophes l.

4 « admirablement » adverbe Ironie du narrateur qui feint d’être d’accord avec Pangloss pour mieux montrer la stupidité de ses propos. l.

4 « qu’il n’y a point d’effet sans causes » Prop.

Sub.

complétive Ironie : c’est une évidence inutile à démontrer l.

5-6 « le plus beau des.... »

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