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Sélim Ier

Publié le 16/05/2020

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« Sélim Ier 1468 ?-1520 Sélim Ier ajouta à son empire les lieux d'où était parti le message coranique, les pays où l'on parlait sa langue,l'arabe, et qui conservaient l'esprit d'une civilisation à laquelle les Ottomans avaient lié leur destin.Sa prise du pouvoir illustre les conflits et les meurtres que provoquait chaque succession.

Le pouvoir était reconnu àla famille d'Osman, mais, à l'intérieur de celle-ci, il était moins assuré par un ordre de primogéniture que par lemérite, la force et l'intrigue ; l'organisation ancestrale où les fils, nés de différentes épouses et concubines,prétendaient au moins à une part de l'héritage, à défaut de la responsabilité principale, menaçait l'unité et lerenforcement de l'empire.

Contre un si grave danger, Mehmed II le Conquérant avait érigé en loi une pratique terrible: celui qui accédait au sultanat pouvait, avec le consentement des ulémas, faire mettre à mort tous ses parentsmâles, ses rivaux. Ambitieux et énergique, dernier des trois fils vivants de Bayézid II, Sélim n'attendit pas pour agir la mort du sultan.

Illutta contre ses frères en 1509 puis il affronta les troupes de son père en 1511.

Battu, il se réfugia en Crimée où ilavait déjà trouvé appui auprès de son fils Soliman, gouverneur de Caffa, et du khan des Tatars, son beau-père.

Ilgardait toutefois un avantage majeur : sa popularité parmi les janissaires de Constantinople dont une insurrection,en avril 1512, obligea Bayézid II à lui abandonner le pouvoir.

Cette troupe, qui venait de montrer sa force, réclamaun don d'avènement ; le nouveau sultan dut le lui verser. Bayézid mourut un mois après sa déposition.

Sélim Ier occupa la première année de son règne à exterminer sept deses neveux, puis ses deux frères.

Après avoir fait étrangler l'aîné, Korkoud, un poète, il le pleura, dit-on, et fitexécuter quinze Turkmènes qui l'avaient livré.

Par la suite, il compléta ce tableau par les cadavres de trois de sesfils rebelles, d'un de ses neveux encore, de plusieurs de ses grands vizirs et de hauts personnages.

Sa propreexpérience se conjuguait aux mœurs ottomanes pour faire de la dureté sanguinaire le rempart de son pouvoir, et deson pouvoir la grandeur de son Empire. Celui-ci était menacé à l'est.

Chah Ismaïl, fondateur de la dynastie safavide, restaurait la puissance de la Perse,étendait son autorité de l'Azerbaïdjan à l'Iraq.

Il combattait au nom du chiisme dont la recrudescence avaitaccompagné le malaise économique et social provoqué, au XVe siècle, par la désintégration de l'empire de Tamerlan; cette bannière lui ralliait des partisans exaltés, lui assurait des sympathies et des complicités actives parmi lesTurkmènes chiites d'Anatolie.

Sélim Ier avait connu, avant son avènement, l'importance des marches orientalescomme gouverneur de Trébizonde ; il sentit concrètement le danger pour l'Empire ottoman qui était d'abord d'Asie etd'Islam.

La base territoriale de l'Empire devait être consolidée vers l'est pour assurer son maintien, pour faire faceaussi à l'expansion continentale russe au nord et à la concurrence maritime européenne en Méditerranée et dansl'océan Indien.

Il était vital pour les Ottomans de protéger et d'étendre leurs possessions anatoliennes. Sélim Ier réagit avec vigueur : en 1514, une longue suite de massacres jalonna les expéditions punitives contre leschiites d'Asie Mineure, tandis qu'il renforçait ses liens avec les sunnites.

Maintenant la paix avec Venise et laHongrie, il provoqua Chah Ismaïl par des lettres d'un style recherché et d'un contenu insultant, puis il mena contrelui son armée.

Le 23 août 1514, les troupes persanes furent mises en déroute à Tchâldirân, au nord-ouest de Tabrîzoù le sultan entra le 5 septembre.

Il y ramassa d'immenses richesses et il ordonna le transfert des céramistes decette ville dans les ateliers de Constantinople et d'Iznik qui produisirent ces faïences si fines où les motifs floraux etles arabesques se mêlent en des tons de grande pureté, rouge, bleu, violet, jaune et vert.

La qualité de l'artglorifiait l'épanouissement de l'Empire ottoman. Les succès de l'armée qu'était devenue la horde ottomane furent assurés par l'emploi des techniques les plusavancées de l'époque.

Dans les grandes batailles, l'action déterminante revint à l'artillerie et aux janissaires quijoignaient la dextérité dans le maniement des arquebuses, dont ils avaient été dotés au début du XVIe siècle, à ladétermination et à la cohésion, lors des combats au corps à corps.

La préparation soigneuse de la mobilisation, laperfection des règlements de marche et de stationnement, l'organisation des transports de ravitaillement par mer etpar terre, la remarquable frugalité du soldat permirent de mener des campagnes lointaines et victorieuses malgré lesréclamations de la troupe.

La turbulence des janissaires constituait, en effet, une menace pour l'autorité du sultanet le mouvement de son armée.

En 1514, Sélim Ier avait contenu par quelques exécutions leur opposition à unecampagne qu'ils jugeaient trop longue et pénible, mais, la victoire acquise, il avait été contraint de reprendre lechemin de l'Anatolie.

De retour à Constantinople en 15I5, il fit exécuter des dignitaires accusés d'avoir suscité unerébellion de ce corps, puis il le réorganisa pour se réserver un contrôle plus effectif sur ses grades supérieurs. Ce fut avec ce redoutable instrument de guerre que Sélim Ier attaqua en 1516 le sultan mamlouk d'Égypte.

Celui-ci,inquiet des conquêtes ottomanes vers l'Anatolie orientale, le Kurdistan, puis la Syrie du Nord jusqu'où s'étendait sadomination, avait conduit son armée dans cette région et menaçait de s'entendre avec Chah Ismaïl.

Les Mamlouksfurent vaincus en deux batailles décisives : Marj Dabîq, le 24 août 1516, qui ouvrit à Sélim Ier, Alep, puis Hama,Homs et Damas ; le Muqattam, le 22 janvier 15l7, qui lui livra Le Caire. Contrôler les villes, les routes et les plaines céréalières, c'est-à-dire les centres de gouvernement, lescommunications, les échanges et l'alimentation de tous, tel était le moyen de la souveraineté ottomane sur le pays. »

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