Sébastopol.

« Sébastopol. Le siège de Sébastopol a été l'épisode le plus long et le plus pénible de la guerre de Crimée.

Un assaut immédiataurait sans doute réussi, mais l'hésitation des Alliés a permis au lieutenant-général russe Todleben de fortifiersolidement la place, qui va, tenir environ un an.Le siège a été rendu très difficile :— par la forte artillerie dont disposent les défenseurs de Sébastopol ;— par l'insuffisance de l'équipement et du service sanitaire dans l'armée française.

L'hiver 1854-1855 fut très dur etcausa beaucoup de victime ;— par l'action d'une armée de manoeuvre russe qui, ayant pour base la forteresse de Simféropol, au centre de laCrimée, a tenté à.

trois reprises de débloquer Sébastopol.— par la mésentente du commandement allié.

Français et Anglais agissent sans grande cohésion, et lecommandement français est gêné par l'attitude de l'empereur, qui charge des officiers subalternes de le renseigneret décide parfois sans connaissance de cause.Les troupes de siège, disposées au sud de Sébastopol, ont organisé des retranchements : c'est une guerre detranchées.

Elles repoussent, non sans peine, des tentatives ennemies de rupture du blocus en octobre (bataille deBalaklava) et en novembre 1854 (bataille d'Inkermann).En juin 1855, un premier assaut, précédé de bombardement, échoue, et il faut encore, en août, s'opposer à unenouvelle tentative de l'armée de campagne russe (bataillede Traktir).

En septembre est tenté un second assaut.

Il est lancé le 8 septembre, après trois jours de canonnade.La prise du bastion de Malakoff par Mac-Mahon décide du succès, mais les Russes se retirent en bon ordre,incendient systématiquement la ville et réussissent à s'enfuir par mer.. »