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Schopenhauer commentaire

Publié le 08/05/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Schopenhauer commentaire: origine du désir. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.


« Tout vouloir procède d’un besoin, c’est-à-dire d’une privation, c’est-à-dire d’une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir satisfait, dix au moins sont contrariés ; de plus le désir est long, et ses exigences tendent à l’infini ; la satisfaction est courte, et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême n’est lui-même qu’apparent : le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir ; le premier est une déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue. La satisfaction d’aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misère jusqu’à demain – Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant que nous sommes asservis à l’impulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu’il fait naître, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n’y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c’est en réalité tout un : l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience ; or, sans repos le véritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner ; aux Danaïdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré »

« PHILOSOPHIE Dans cet extrait, Schopenhauer entreprend de mettre en évidence l’origine du malheur pour l’homme : le désir en est la cause, lui qui nous condamne à l’insatisfaction et qui nous maintient dans une perpétuelle inquiétude.

Ainsi, le désir serait une pure négation, un manque et une privation sans solution, auxquels on ne pourrait mettre un terme et dont nul ne peut prétendre se libérer.

Dès lors, le désir place la condition humaine sous le signe d’une répétition infernale : une quête infinie dont la satisfaction est impossible.

De toute évidence pessimiste, une telle interprétation du désir le réduit à l’expérience d’une souffrance et d’une privation : le désir est le signe d’une condition misérable qui s’impose à l’homme comme une volonté inconsciente, sans réflexion, qui le détermine malgré lui et le livre à cette poursuite infinie.

Or, peut-on comprendre ainsi le désir comme négatif ? Doit-on l’interpréter comme une nécessité insensée, une fatalité ? Le désir est-il donc un manque sans solution ? Ne peut-on lui reconnaître une perfection propre, considérer ainsi qu’il y a un bonheur même à désirer et que le désir peut donner forme à la liberté ? Dans un premier temps, nous verrons comment Schopenhauer interprète ainsi le désir comme l’origine de notre condition malheureuse puis nous discuterons grâce à une thèse mettant à l’épreuve ses fondements.

Qu’est-ce que désirer ? C’est poursuivre ce que l’on n’a pas ou ce que l’on n’est pas.

Le désir est, en ce sens, une expérience négative, l’expérience d’un manque, d’une privation, tel que celui qui l’éprouve recherche la négation de cette négation : la satisfaction de ce désir.

Telle est la façon dont Schopenhauer définit le désir, en ne le distinguant pas sur ce point du besoin : l’un et l’autre sont cause d’un même « vouloir », c’est-à-dire d’un même effort pour arriver à la satisfaction, pour combler ce manque douloureux dont ils sont l’expression.

« Tout vouloir procède d’un besoin, c’est-à-dire d’une privation, c’est-à-dire d’une souffrance ».. »

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