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Saxe, maison de

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Saxe, maison de, nom donné à plusieurs familles germaniques qui ont régné sur la Saxe, du ixe siècle à 1918.

2   LE DUCHÉ DE SAXE

Au ixe siècle, la Saxe devient un duché autonome, dont le premier duc reconnu est le Liudolfinge Othon l’Illustre. À sa mort en 912, son fils, Henri Ier l’Oiseleur, hérite du duché de Saxe ; fondateur de la dynastie saxonne, il devient roi de Germanie en 919. La maison de Saxe connaît une destinée impériale avec son successeur et fils, Othon Ier le Grand, empereur du Saint Empire romain germanique en 962. Mais, même si ses descendants — Othon II, Othon III et Henri II — sont appelés les « empereurs saxons «, le duché n’appartient plus aux Liudolfinges depuis 960, date à laquelle Othon Ier a confié le duché de Saxe à la maison de Billung (deuxième maison de Saxe, 960-1106).

Puis, lorsque Lothaire de Supplinburg, qui a reçu le duché en 1106 (troisième maison de Saxe), devient empereur sous le nom de Lothaire II, il lègue la Saxe aux héritiers des Billung, les Welfen, dont le nom a donné le parti des guelfes. Dès son arrivée en Saxe, Henri le Superbe assure richesse et prestige au duché. En 1180, son fils, Henri le Lion, est vaincu par son ancien allié, l’empereur Frédéric Ier Barberousse, et le duché de Saxe est démantelé.

L’empereur décide de donner le territoire au fils d’Albert l’Ours — margrave de Brandebourg —, Bernard d’Anhalt. Cette cinquième maison, les Ascaniens, reste à la tête du duché de Saxe jusqu’au xve siècle, même si, en 1260, le duché est scindé en Saxe-Lauenburg et Saxe-Wittenberg ; en 1356, par la Bulle d’Or de l’empereur Charles IV, la Saxe-Wittenberg reçoit la dignité électorale.

3   LA SAXE ÉLECTORALE

En 1423, le titre de duc-Électeur de Saxe passe à la maison de Wettin qui régnait jusqu’alors sur la Misnie. En 1485, la paix de Leipzig divise la Saxe selon deux lignées, « albertine « et « ernestine «, du nom de deux frères. Lors de la bataille de Mühlberg, en 1547, la branche albertine, dont le chef est Maurice de Saxe (1521-1553), conquiert le titre d’Électeur. Quant à la branche ernestine dirigée par Jean-Frédéric de Saxe (1503-1554), elle se partage en plusieurs maisons dont celles de Saxe-Weimar, de Saxe-Altenbourg, de Saxe-Meiningen et de Saxe-Cobourg-Gotha.

En 1697, l’Électeur de Saxe Frédéric-Auguste Ier (1670-1733) se convertit au catholicisme et devient ainsi roi de Pologne sous le nom d’Auguste II ; mais, de par cette conversion, la Saxe perd sa prépondérance — au profit du Brandebourg — au sein des États protestants germaniques. À sa mort en 1733, son fils, l’Électeur de Saxe Frédéric-Auguste II (1696-1763), devient roi de Pologne avec l’aide de la Russie sous le nom d’Auguste III. Toutefois, après le règne d’Auguste III, la Saxe et la Pologne sont définitivement séparées.

4   LE ROYAUME DE SAXE (1806-1918)

Au début du xixe siècle, l’Électeur Frédéric-Auguste III (1750-1827), petit-fils de Frédéric-Auguste II, fait alliance avec Napoléon Ier, qui érige son État en royaume (1806) et le met à la tête du grand duché de Varsovie (1808). Il devient alors le premier roi de Saxe sous le nom de Frédéric-Auguste Ier, dit le Juste. Fait prisonnier par les Alliés en 1813, le nouveau souverain doit céder, selon les termes du congrès de Vienne (1815), une grande partie de la Saxe à la Prusse. Puis, à la mort du roi Antoine de Saxe (1836), Frédéric-Auguste II accède au trône.

Membre de la Confédération germanique dès sa création (1815), du Zollverein (à partir de 1833) puis, sous la contrainte, de la confédération de l’Allemagne du Nord (1867), le royaume de Saxe entre progressivement dans le processus d’unification des États allemands. La maison de Saxe perd définitivement le pouvoir lorsque son dernier souverain Frédéric-Auguste III abdique le 9 novembre 1918.

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