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Samuel Beckett

Publié le 09/12/2021

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Né dans une famille protestante irlandaise, Beckett étudia à Dublin, avant de passer deux ans à Paris comme lecteur d'anglais à l'École normale supérieure. Il subit alors l'influence de Joyce et des surréalistes, débutant sa carrière littéraire par l'écriture de romans humoristiques, de contes et de poèmes cruels. En 1937, il se fixa définitivement à Paris et devint membre de la Résistance durant la guerre. A partir de 1951, il décida d'écrire directement en français. Ses premiers grands romans de la dérision, Molloy, Malone meurt et L'innommable firent parler des laissés-pour-compte de la société, annonçant son œuvre la plus célèbre, En attendant Godot, présentée en français en 1953, puis en anglais deux ans plus tard. La pièce, dans laquelle deux clochards attendent un sauveur qui ne viendra pas, s'affranchissait des structures dramatiques pour se développer sur deux actes en un long dialogue, illustration parfaite du théâtre de l'absurde. Héritiers du surréalisme, les écrivains de l'absurde voyaient l'homme comme un étranger dans un monde inhumain. Oh ! les beaux jours ! se réduit au monologue d'une actrice dont le corps est enterré, et dont seule la tête émerge. Les thèmes de ses pièces convergeaient vers le non-sens de la vie et la difficulté à communiquer. Beckett, récompensé du prix Nobel de littérature en 1969, s'orienta vers des pièces de plus en plus vides de sens, de mots et d'actions, langage que nul n'avait osé avant. Il est mort à Paris en 1989.

« Samuel Beckett Né dans une famille protestante irlandaise, Beckett étudia à Dublin, avant de passer deux ans à Paris comme lecteurd'anglais à l'École normale supérieure.

Il subit alors l'influence de Joyce et des surréalistes, débutant sa carrièrelittéraire par l'écriture de romans humoristiques, de contes et de poèmes cruels.

En 1937, il se fixa définitivement àParis et devint membre de la Résistance durant la guerre.

A partir de 1951, il décida d'écrire directement enfrançais.

Ses premiers grands romans de la dérision, Molloy, Malone meurt et L'innommable firent parler des laissés-pour-compte de la société, annonçant son œuvre la plus célèbre, En attendant Godot, présentée en français en1953, puis en anglais deux ans plus tard.

La pièce, dans laquelle deux clochards attendent un sauveur qui neviendra pas, s'affranchissait des structures dramatiques pour se développer sur deux actes en un long dialogue,illustration parfaite du théâtre de l'absurde.

Héritiers du surréalisme, les écrivains de l'absurde voyaient l'hommecomme un étranger dans un monde inhumain.

Oh ! les beaux jours ! se réduit au monologue d'une actrice dont lecorps est enterré, et dont seule la tête émerge.

Les thèmes de ses pièces convergeaient vers le non-sens de la vieet la difficulté à communiquer.

Beckett, récompensé du prix Nobel de littérature en 1969, s'orienta vers des piècesde plus en plus vides de sens, de mots et d'actions, langage que nul n'avait osé avant.

Il est mort à Paris en 1989.

Quand parut Molloy, le premier roman de Samuel Beckett écrit directement en français, un critique, qui ne seméprenait pas sur l'importance de cet ouvrage, notait avec regret : " Il est peu probable qu'il ait beaucoup delecteurs ; on ne voit pas sur quel malentendu avec le grand public sa fortune pourrait se fonder.

" Aujourd'hui, treizeans plus tard, Molloy est édité dans une édition de poche à grand tirage, et malgré les obscurités, les lenteurs, lamollesse d'intrigue de cet ouvrage, il est peu probable qu'il y ait malentendu : les lecteurs de Molloy sont lesspectateurs d'en attendant Godot et cette pièce, qui a été jouée dans le monde entier, a expliqué le roman, car elleexprime le même message, on pourrait dire le message unique de l'œuvre de Beckett. Certes, ce message est diffus dans beaucoup d'essais et de romans depuis Kafka et Sartre : c'est celui del'absurdité du monde, de l'inanité de nos efforts et de nos espérances, en un mot de la mort de Dieu. Mais l'originalité de Beckett c'est d'avoir su donner à cette conviction une forme dramatique, dans une œuvrethéâtrale où elle s'exprimait avec d'autant plus de force que la langue était plus simple et les personnages plusélémentaires.

Sa chance c'est de l'avoir exprimée très précisément pendant le court espace de temps où l'humanitéétait prête à l'entendre. La détresse des héros d'en attendant Godot rencontrait la détresse des spectateurs de 1950 parce que la mêmeangoisse métaphysique les habitait.

L'humanité venait de voir ébranler ses convictions les plus profondes avecl'explosion de la bombe atomique : elle venait de ressentir tout d'un coup que peut-être elle n'était sur la terre, eten tout cas dans le monde, qu'un épiphénomène éphémère, et non nécessaire.

Les plus croyants sentaient leur foivaciller ; les plus humbles, les moins habitués aux spéculations métaphysiques se voyaient s'interroger sur le destinde l'humanité.

C'est à ce moment qu'un poète philosophe inconnu, venu d'Irlande, un étranger installé en France, undéraciné venait leur montrer deux pauvres hommes, deux loques humaines, arrêtés le long d'une route dans l'attentevaine d'un secours promis et dont la venue toujours reculait : et ces deux êtres ne savaient plus s'ils pouvaientcontinuer à y croire mais manquaient de courage pour renoncer à croire, ajoutant à leur désespoir l'humiliation de nepas oser s'avouer désespérés.

Une sorte de tendresse triste unissait ces épaves, et les plus triomphants, et les plusamoureux, et les plus audacieux se sentaient leurs frères. Cependant, les hommes ont la mémoire courte et l'espérance chevillée au corps : il n'est pas certain que le miroir oùBeckett leur offre de se regarder ne leur apparaisse pas un jour prochain comme artificiellement déformé.

Quedeviendra alors l'œuvre de Beckett ? Un simple témoignage de la grande Peur du XXe siècle ? Ou gardera-t-elle,grâce à sa poésie aux imperceptibles frémissements, grâce à l'étrange humour irlandais qui vous arrache un sourireaux pires moments, l'attirance fascinante qui nous l'a fait saluer comme une des plus hautes réussites de l'artcontemporain ? A vrai dire, s'il s'agit des romans, je n'en sais rien ; s'il s'agit de Fin de partie, ou de la Dernière Bande, ou de fousceux qui tombent qui a remporté un tel succès à la télévision je n'en sais rien.

Je ne sais pas davantage si lesrecherches formelles de désintégration du langage au profit de l'image et du son comme on les voit dans Oh ! lesbeaux jours ou dans Comédie peuvent aboutir à autre chose qu'une profonde lassitude.

Mais je crois que Godot estune œuvre éternelle.. »

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