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Saigo Takamori

Publié le 16/05/2020

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« Saigo Takamori Le fief de Satsuma se trouvait à l'extrême sud de l'île de Kyushu, elle-même la plus méridionale de l'archipel japonais.Le siège de son gouvernement seigneurial était installé dans la ville actuelle de Kagoshima, sur la baie qui porte lemême nom, en face du volcan Sakurajima, qui forme une presqu'île et s'élève d'un seul jet à onze cent dix-huitmètres d'altitude.

Saigo Takamori naquit dans ce fief, dans une famille nombreuse d'officiers du plus bas rang.

Ilétait employé dans l'administration seigneuriale des paysans, et il fut remarqué par son daimyo, Shimazu Nariakira. Il avait une trentaine d'années quand il fut envoyé à Kyoto, comme agent seigneurial, pour faire aboutir la politiquedu fief dans ses relations avec le Bakufu et la cour impériale.

D'une part, il était alors question d'ouvrir pluslargement le Japon aux étrangers : les Shimazu étaient xénophobes modérés, préconisant à la fois le retard del'ouverture et le renforcement de la défense nationale.

D'autre part, on savait que le shogun Iesada allait bientôtmourir, sans laisser de fils : comme successeur, le Bakufu proposait un enfant, proche cousin du shogun moribond etfils de la branche latérale des Tokugawa de Wakayama ; les Shimazu, comme d'autres daimyo influents, soutenaientla candidature de Hitotsubashi Yoshinobu, issu d'une autre branche latérale des Tokugawa. La mission de Saigo était de créer dans la capitale impériale une atmosphère favorable à la venue de Yoshinobu.

Or,pendant son séjour à Kyoto, le premier traité commercial nippo-américain fut signé par le Bakufu, et le jeuneseigneur de Wakayama fut désigné comme héritier du shogun.

Une féroce répression par le Bakufu suivit.

Saigos'enfuit de Kyoto et rentra dans son fief avec son ami le bonze Gessho du temple Kiyomizu.

Sachant que legouvernement seigneurial n'était pas disposé à héberger Gessho, il voulut se suicider avec celui-ci ; ils se laissèrenttous deux couler dans la mer ; Gessho mourut noyé, Saigo fut repêché et ranimé. A cette époque, Tadayoshi était devenu daimyo en titre de Satsuma, sous la tutelle de son père Hisamitsu, pourdes raisons complexes de succession dynastique.

Hisamitsu fit exiler Saigo par deux fois dans l'île Amami-Oshima, surla route maritime des Ryûkyû : une première fois en 1859, à la suite de l'affaire Gessho ; la seconde en 1862, pouravoir échoué de nouveau dans une mission à Kyoto, dirigée cette fois contre les xénophobes extrémistes. De 1859 à 1864, Saigo resta presque tout le temps en captivité dans les îles du Sud, dans des plantations de canneà sucre.

Il put voir de près l'existence des serfs qui y travaillaient : il en conçut une pitié pour les petites gens quidura jusqu'à la fin de sa vie.

Pendant cinq années donc, il fut tenu à l'écart des grands événements de politiqueintérieure et extérieure du Japon.

Shimazu Hisamitsu avait réussi à s'y immiscer et travaillait à l'établissement d'unnouveau régime groupant autour de l'empereur les plus grands daimyo, avec le nouveau shogun Iemochi comme chefde gouvernement.

Le fief de Choshu paraissait s'engager seul dans une lutte contre les étrangers et contre leBakufu.

Hisamitsu avait vu Kagoshima bombardé par la flotte britannique, qui réclamait réparation après l'assassinatd'un Anglais par les hommes de Satsuma.

Il dut s'incliner et ouvrir des relations avec la Grande-Bretagne. Libéré en mars 1864, Saigo trouva dans son fief une situation très différente de celle qu'il avait connue avant sondépart.

Pour la troisième fois, il fut envoyé à Kyoto, pour commander le détachement de Satsuma qui formait unepartie de la garde impériale.

Du 19 au 21 août 1864, il dut repousser les assauts des troupes de Choshu quivenaient, disaient-elles, pour délivrer l'empereur et pour le mettre à la tête de l'armée afin de chasser les étrangers.A la suite de cet incident, le Bakufu organisa une expédition contre Choshu ; Saigo se fit le principal négociateurentre les deux parties et évita, par sa diplomatie, une guerre civile. Le gouvernement seigneurial de Choshu se soumit, mais une partie de ses officiers se révoltèrent au début de 1865,entraînant finalement tout le fief dans la lutte contre le Bakufu.

A partir de ce moment, Saigo prépara la guerrecivile, mais toujours dans le but d'établir un gouvernement fédéral rassemblant les daimyo autour de l'empereur avecle shogun.

Il devint alors l'un des conseillers les plus influents de Hisamitsu, avec son compagnon Okubo Toshimichi,comme lui officier de très bas rang à l'origine.

Ils encouragèrent ensemble le commerce avec Choshu et avecNagasaki.

Saigo rencontra Kido Takayoshi de Choshu à Kyoto, le 7 mars 1866, et conclut avec lui un pacte liant lesdeux fiefs au niveau des officiers, sans engagement de la part des daimyo.

Par ailleurs, il assista à l'entretien entreHisamitsu et Harry Parkes, ministre plénipotentiaire de Grande-Bretagne, le 28 juillet de la même année.

Satsuma secomportait comme un pays indépendant à l'égard du pouvoir shogunal. L'épreuve de force commença lorsque le Bakufu reprit l'offensive contre Choshu.

Cette fois encore, Saigo se montraprudent, sans toutefois négliger l'aide à Choshu.

Le jeune shogun mourut, tandis que ses armées étaient battues surtous les fronts par celles de Choshu.

Hitotsubashi Yoshinobu, alors désigné pour être shogun, s'empressa deconclure la paix.

Mais Saigo avait pris parti.

Contre l'avis de Hisamitsu toujours fidèle à Yoshinobu, il était décidé àbriser le pouvoir du Bakufu.

Tandis que les daimyo manoeuvraient afin de réformer le régime et que Yoshinobudémissionnait, le 9 novembre 1867, Saigo se trouvait en fait à la tête des officiers des différents fiefs qui étaientdéterminés à fonder une monarchie sans shogun, sans aucun ministre détenant un pouvoir absolu. Il fomenta une guerre subversive ayant pour but de provoquer les armées de l'ex-shogun : il lança des agitateurssur les routes entre Kyoto et Edo afin de préparer l'opinion populaire au changement de régime ; ils n'hésitèrent pas,parfois, à promettre l'abolition des redevances seigneuriales.

De son côté, Okubo Toshimichi intriguait à Kyoto,notamment avec Iwakura Tomomi, noble civil de rang modeste qui était alors en disgrâce.. »

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