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Royaume-Uni (1993-1994): Revers répétés pour John Major

Publié le 21/09/2020

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« Royaume-Uni (1993-1994): Revers répétés pour John Major Pour rétablir la situation économique et sociale du pays, le Premier ministre John Major avait tout d'abord placé ses espoirs dans les effets bénéfiques de la sortie, en septembre 1992, de la livre sterling du mécanisme de change du Système monétaire européen (SME).

Mais l'évolution positive de quelques indicateurs, annonciatrice de la reprise, n'a pas suffi à redonner confiance aux entreprises et aux consommateurs.

La situation économique est restée affectée par des failles structurelles profondes.

Lors du congrès de la Confédération de l'industrie britannique (CBI) en novembre 1993, le patronat et le gouvernement conservateur se sont renvoyé la responsabilité de la crise.

Le premier a reproché au second la faiblesse de sa politique industrielle, tandis que le chancelier de l'Échiquier, Kenneth Clarke, déplorait que les entreprises aient utilisé la dévaluation pour regonfler leur trésorerie et non pour investir. Si l'on a néanmoins constaté à partir de 1992 une tendance à la reprise, elle a, semble-t-il, fortement dépendu de la croissance de la consommation (+4,8% en deux ans).

Le mouvement est apparu directement menacé par les mesures budgétaires très impopulaires portant notamment sur une forte augmentation, étalée sur trois ans, de la pression fiscale et entrées en vigueur le 1er avril 1994. La baisse du chômage, (un peu moins de 10% en 1993) n'est pas apparue réjouissante à tous points de vue, notamment en ce qui concerne les effets en termes de précarité de l'emploi d'une politique systématique de flexibilisation du marché du travail.

Le plus inquiétant est demeuré l'importance grandissante des inégalités, phénomène que le patronat lui-même a fini par dénoncer.

Le président de la CBI a rappelé que le revenu moyen du dixième des salariés situés au sommet de l'échelle a augmenté de 62% dans les années quatre-vingt, tandis que le revenu du dixième situé à la base a baissé de 14% pendant la même période.

D'autres enquêtes ont montré que l'espérance de vie dans certaines catégories de la population a diminué par rapport à celle d'il y a quarante ans ou que les hommes âgés de 45 à 54 ans sont quatre fois plus nombreux à mourir dans les régions économiquement les plus pauvres. Dans un tel contexte, les propos sur la mendicité de John Major ont été très malvenus.

Il a laissé entendre en mai 1994 que vivre sur le trottoir constituait "un style de vie" dépourvu de "justification", préjudiciable au tourisme et "à tout le monde" et qu'il ne fallait pas craindre de sanctionner la mendicité conformément à la loi. Sa politique de "retour aux vraies valeurs" ("back to basics") amorcée en octobre 1993 et constituant une pâle imitation du "retour aux vieilles valeurs victoriennes" chères à son prédécesseur conservateur Margaret Thatcher (1979-1990) ne lui a pas mieux réussi.

Peu après son lancement, la multiplication des "affaires" a ruiné la prétention des tories à apparaître comme le parti le plus compétent et le plus vertueux.

Ainsi, à côté de révélations sur les ventes d'armes illicites ou sur les gaspillages, sur les fraudes et la corruption autour de la privatisation partielle de. »

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