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rousseau rêverie du promeneur solitaire

Publié le 14/01/2024

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« Texte 4 : ROUSSEAU Introduction : Jean-Jacques Rousseau est un écrivain, philosophe suisse du 18 ème siècle appartenant au préromantisme. Il écrivit « Les Rêveries du promeneur solitaire » entre 1776 et 1778 durant les deux dernières années de sa vie. Ce dernier écrit inachevé paraitra à titre posthume (en 1782).

Composée de dix promenades, l’œuvre tient à la fois de l’autobiographie et de la réflexion philosophique sur la nature de l'Homme et son Esprit. Dans cet extrait tiré de la 5ème promenade, Rousseau nous fait part de ses réminiscences (= souvenirs, rêveries) et de son séjour passé à l’île de Saint Pierre sur le lac de Bienne. Problématique : Comment par l’écriture autobiographique, Rousseau conduit-il le lecteur dans une rêverie contemplative ? Axes : I) Description du lieu et de soi a) Le lac au centre de l’attention - Le texte s’ouvre sur un indicateur de temps « quand », utilisé pour souligner le glissement temporel du récit, la scène se déroule le soir « aux bords d’un lac », « sur la grève », « cimes de l’île » viennent préciser le lieu, on se retrouve sur une île, isolée et escarpée faisant penser à un monde imaginaire (l2-3) : l’emploi du « je » et de l’imparfait « approchait » est un temps de description, particulièrement adapté pour un récit autobiographique L’imparfait peut également être employé pour souligner un mouvement de contemplation, comme si le monde s’arrête et que le narrateur se retrouve seul « le soir approchait », le soir est personnifié pour donner de la vie à la description « m’assoir » la position assise renvoie à la contemplation, cela se confirme par le regard que porte le narrateur sur le décor, le tout s’inscrivant dans le registre du préromantisme « asile caché » (l2) souligne le caractère libre et à l’état sauvage de la nature, non modifiée par l’homme, (l8-9) : « l’agitation de l’eau », « agitation qui la plongeaient » cette agitation est un mouvement vu de manière positive, l’eau permet à Rousseau de s’évader dans un monde de rêverie et d’inconscience Rousseau préfigure le romantisme par le caractère vivant de la nature et tous les mouvements qui lui sont liés - « plongeaient dans une rêverie » (l3) met en évidence le rêve éveillé du personnage, le sujet laissant libre court à son imagination L’emploi de termes sensuels et de plaisir ramènent le lecteur au contexte général de la nuit : « où la nuit me surprenait souvent », le monde de la nuit faisant référence au monde imaginaire, comme une contemplation extatique « que je m’en fusse aperçu » : emploi du subjonctif plus que parfait pour souligner l’antériorité de l’action et pour mettre en relief la place que tient le paysage face à celle de l’individu (l7) : « pour me faire sentir avec plaisir » vocabulaire appartenant à la joie, mettant en évidence la contemplation de l’auteur face à la nature Le style employé dans ce récit peut se rapporter au registre lyrique car l’emploi descriptif de l’imparfait et la ponctuation sinueuse confèrent au texte une rythmique lente et mélodique II) - - réflexion personnelle (l10) « sans aucun concours actif de mon âme » :.... »

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