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Roumanie

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Roumanie, en roumain România, pays d’Europe sud-orientale. Sa capitale est Bucarest. La Roumanie appartient à l’Union européenne.

La Roumanie est bordée au nord par l’Ukraine, à l’est par la Moldavie et la mer Noire, au sud par la Bulgarie et à l’ouest par la Serbie et la Hongrie. Ancienne démocratie populaire de l’Europe communiste, elle a connu un changement brutal de régime en 1989 et est confrontée aujourd’hui à la transition vers une économie de marché.

2MILIEU NATUREL
2.1Relief et hydrographie

La Roumanie s’étend sur une superficie de 238 391 km². Au centre du pays, les Carpates et la Transylvanie forment un ensemble de hautes terres d’altitude moyenne. Le plateau central, la Transylvanie, est enserré par l’arc alpin des Carpates. Les Carpates orientales (ou moldaves), orientées du nord-ouest au sud-est, s’étendent depuis la frontière ukrainienne jusqu’au col de Predeal, englobant les monts de Maramureş et de la Bucovine. Leur point culminant est le Pietroşul Rodnei (2 303 m). Plus massives et plus élevées, les Carpates méridionales (Alpes de Transylvanie), orientées d’est en ouest, s’étendent du col de Predeal jusqu’aux « Portes de Fer «, gorges du Danube séparant les Balkans (Serbie orientale) des Alpes de Transylvanie (Roumanie). Englobant le massif des Bucegi, les monts de Sebeş et les monts Parîng, elles s’élèvent jusqu’à 2 543 m, au sommet du Moldoveanu, point culminant du pays. À l’ouest, les Carpates occidentales (monts Apunesi, monts du Banat) ferment l’arc montagneux.

Les Carpates sont frangées de collines subcarpatiques (Subcarpates, piémont gétique, etc.) formant la transition avec les plaines situées en périphérie. Celles-ci sont : à l’ouest, la bordure orientale de la grande plaine pannonienne (région du Banat et de Crişana) ; au sud, la Valachie (ou grande plaine roumaine, entre les Alpes de Transylvanie et la Bulgarie) ; au sud-est, la Dobroudja (entre le Danube et la mer Noire) ; et, au nord-est, la Moldavie.

La Valachie se divise en deux régions historiques, la plaine d’Olténie, à l’ouest de l’Olt, et la plaine de Munténie, à l’est. Elle se termine par la steppe du Baragan, en amont du delta du Danube. La Dobroudja est constituée de montagnes anciennes peu élevées (monts de Macin, 476 m) et de bas plateaux. La Moldavie, située entre la vallée du Siret et la vallée du Prout, se compose, au nord, du plateau de Suceava et de la plaine de Iaşi, au sud, du plateau de Bîrlad et de la plaine de Focşani.

Le littoral, au nord de Constanţa, est bas, sablonneux et occupé par les lagunes et les marais du delta du Danube, principal fleuve de la Roumanie. Il constitue une grande partie de la frontière méridionale avec la Serbie et la Bulgarie. Ses principaux affluents sont le Mureş, le Prout, l’Olt et le Siret. Les plus grands lacs sont les lagunes formées par le delta du Danube (lac Razelm).

2.2Climat

Sur tout le pays règne un climat continental. Les étés sont chauds (entre 20 et 25 °C pour le mois de juillet), mais les hivers rudes (- 5 °C pour le mois de janvier). La moyenne annuelle des précipitations est de 508 mm. Le climat des plaines, surtout à l’est, est de tendance aride, ce qui est préjudiciable pour l’agriculture.

2.3Végétation et faune

Les steppes boisées de la Valachie et de la Moldavie ont été en grande partie défrichées pour les besoins de l’agriculture. Les forêts couvrent 27 p. 100 de la superficie totale du pays. Les Carpates et la Transylvanie constituent une importante réserve forestière : forêts d’arbres à feuilles caduques (bouleaux, hêtres, chênes) sur les versants, forêts de conifères (pins, sapins) en altitude. Les sommets dénudés des Carpates méridionales sont couverts de pâturages. Les déboisements excessifs ont aggravé le ravinement et le régime torrentiel des eaux dans les montagnes.

La faune est abondante, surtout dans les Carpates et dans le delta du Danube. Les Carpates abritent des sangliers, des loups, des lynx, des renards, des ours, des chamois, des chevreuils, des écureuils, des blaireaux et des putois. Le delta du Danube est renommé pour l’extrême variété de sa faune (esturgeons, anguilles, oiseaux migrateurs). On y trouve notamment la plus grande colonie de pélicans d’Europe.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Démographie

En 2008, la Roumanie avait une population estimée à 22 246 862 habitants. La densité de peuplement y est relativement faible (96,6 habitants au km2). En 2008, tout comme sur la période 1990-2000, la population roumaine a connu un taux de croissance annuel négatif (-0,2 p. 100). Ce phénomène s’explique par une croissance naturelle et un solde migratoire négatifs. La faiblesse des taux de natalité (10,60 p. 1 000 en 2008) et de fécondité (1,38 enfant par femme) entraîne un vieillissement de la population. L’espérance de vie est actuellement de 72,2 ans.

La population roumaine est pluriethnique. Les Roumains, qui représentent 89 p. 100 de la population totale, sont issus de la fusion des populations préromaines et romaines de l’ancienne Dacie, auxquelles se sont mêlés des Barbares d’origine germanique et slave. Les principales minorités ethniques sont les Hongrois (7 p. 100 de la population), essentiellement concentrés en Transylvanie, les Roms (2 p. 100), résidant surtout dans la plaine roumaine et se caractérisant par une forte natalité, et enfin les Allemands (1,6 p. 100), installés dans la Transylvanie méridionale et le Banat. Il existe en outre un grand nombre de petites minorités : Juifs (Bucarest), Serbes, Ukrainiens (Moldavie), Bulgares, Turcs et Tatars (Dobroudja). Les conflits ethniques se sont multipliés depuis le renversement du régime communiste. De violentes révoltes hongroises ont agité la Transylvanie en 1989 et 1990. Le traité politique bilatéral signé en septembre 1996 entre la Roumanie et la Hongrie garantit désormais les droits de la minorité hongroise de Roumanie, notamment dans les domaines de la presse, de l’éducation, de la vie culturelle et politique. Les Roms, victimes de persécutions, fuient en grand nombre vers les pays voisins ou vers l’Allemagne, mais beaucoup d’entre eux sont refoulés vers la Roumanie.

3.2Découpage administratif et villes principales

La Roumanie est divisée en 41 districts (judeţ). L’urbanisation y est encore relativement faible : en 2005, le taux de population urbaine était de 54,7 p. 100.

Avec une population de 1 853 000 habitants (2003), Bucarest est la plus grande ville du pays, ainsi que son principal centre industriel et commercial. Les autres grandes villes souffrent de l’hypertrophie de la capitale : Constanţa (310 471 habitants), principal débouché maritime de la Roumanie sur la mer Noire ; Braşov (284 596 habitants) ; Timişoara (317 660 habitants) ; Iaşi (320 888 habitants) ; Cluj-Napoca (317 953 habitants) ; Galaţi (298 861 habitants) ; Craiova (302 601 habitants).

3.3Institutions et vie politique
3.3.1Organisation des pouvoirs

La Roumanie est une république démocratique parlementaire dotée d’un pouvoir présidentiel fort. Le renversement de Nicolae Ceauşescu, en décembre 1989, a été suivi d’élections présidentielles et législatives en mai 1990. Une nouvelle Constitution, établie en remplacement de celle de 1965, a été approuvée par référendum en décembre 1991. En octobre 2003, une Constitution révisée, harmonisée avec la législation communautaire européenne, est adoptée dans la perspective d’une adhésion à l’Union européenne (UE), mais elle ne modifie pas les équilibres institutionnels établis par le texte de 1991. Les amendements portent notamment sur le droit de vote et d’éligibilité pour les ressortissants de l’UE ou encore sur la garantie de la propriété privée.

D’après la Constitution de 1991, le pouvoir exécutif est détenu par le président de la République. Celui-ci est élu au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans. Il nomme lui-même le Premier ministre.

Le pouvoir législatif appartient à une assemblée nationale bicamérale. La Chambre des députés comporte 332 sièges, dont 18 réservés aux minorités ethniques. Le Sénat comporte 147 sièges.

3.3.2Partis politiques

Avant la révolution de 1989, le Parti communiste roumain, le seul parti autorisé, contrôlait quasiment tous les rouages de l’État et une partie de la vie privée des citoyens. À partir de 1965, il prend le nom de parti des Travailleurs roumains. En décembre 1989, après le renversement brutal de Nicolae Ceauşescu, le Parti communiste est dissous. Un « conseil du Front de salut national « (FSN) est alors institué. Composé essentiellement d’anciens communistes, il exerce le pouvoir exécutif. Le multipartisme est rétabli. En mai 1990, à l’occasion des premières élections pluralistes depuis la Seconde Guerre mondiale, le FSN remporte une écrasante victoire.

Les principaux partis politiques de Roumanie sont aujourd’hui le Parti social-démocrate (PSD), issu de la fusion en 2001 du Parti de la démocratie sociale de Roumanie (PDSR) de Ion Iliescu et du Parti social-démocrate roumain (PSDR), le Parti démocrate (PD, social-démocrate), le Parti national libéral (PNL, libéral), le Parti de la Grande Roumanie (PRM), formation nationaliste et xénophobe, et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR).

3.3.3Défense nationale

Le service militaire (douze mois) est obligatoire pour tous les hommes. En 2004, les forces armées roumaines comptaient 66 000 hommes dans l’armée de Terre, 14 000 hommes dans l’armée de l’Air et 7 200 hommes dans la Marine. La Securitate, ancienne police secrète de Ceauşescu, a été subordonnée à l’armée. Les dépenses de l’État consacrées à la Défense représentaient, en 2003, 2,3 p. 100 du PIB. En novembre 2002, au sommet de Prague, la Roumanie est invitée par l’OTAN à engager des pourparlers d’adhésion avec l’Alliance. Elle devient membre de l’OTAN en mars 2004.

3.4Langues et religions

Une grande majorité de la population est chrétienne. L’Église orthodoxe est dominante (70 à 80 p. 100 des Roumains). Les catholiques sont nombreux parmi les minorités hongroise et allemande. Les religions non chrétiennes sont le judaïsme et l’islam (Turcs, Tatars).

La langue officielle est le roumain, langue d’origine latine pratiquée par plus de 85 p. 100 de la population. Les autres langues sont celles des minorités, à savoir le hongrois, l’allemand, le rom, le turc et le yiddish.

3.5Éducation

En Roumanie, l’enseignement est gratuit et obligatoire pour les enfants âgés de 7 à 14 années. Les adolescents font ensuite le choix de poursuivre ou non leurs études. En 2005, le taux d’alphabétisation est de 99 p. 100. Le système éducatif privilégie l’enseignement technique et professionnel.

Le pays possède sept universités, dont les plus renommées sont l’université de Bucarest (1864) et l’université de Cluj-Napoca (1919), et quatre instituts de technologie. Sous le gouvernement Ceauşescu, l’adhésion à une organisation des jeunesses communistes et une expérience professionnelle dans l’industrie ou dans l’agriculture faisaient partie des conditions d’admission à l’université. En 1999-2000, les dépenses de l’État pour l’éducation représentaient 3,6 p. 100 du PNB.

3.6Arts et vie culturelle
3.6.1La culture roumaine

La culture roumaine est originale dans la mesure où la culture latine y a subi les influences slave, magyare, grecque et turque.

Durant le Moyen Âge, la langue officielle adoptée par les principautés roumaines était le slavon. C’est dans cette langue qu’ont été écrits les premiers romans populaires (Varlaam et Ioasaf, notamment). Au cours du xviiie siècle, la latinité de la langue et du peuple roumains est redécouverte et promue, grâce à l’École transylvaine, incarnée notamment par Petru Maior.

Jusqu’au xviiie siècle, la littérature roumaine est dominée par les thèmes religieux. L’union de la Moldavie et de la Valachie, en 1859, est propice au renouveau d’une littérature nationale. Celle-ci s’exprime notamment au travers du groupe Junimea (« Jeunesse «), de tendance nationaliste, dont le principal théoricien est Titu Maiorescu. Jusqu’à la Première Guerre mondiale, les grands noms de la littérature roumaine sont les poètes Vasile Alecsandri et Mihai Eminescu, et l’écrivain Ion Luca Caragiale, dont les œuvres incarnent l’unité nationale. L’entre-deux-guerres est une période d’effervescence culturelle. Le roman prend une importance nouvelle avec les écrivains Mihail Sadoveanu, Liviu Rebreanu, Gheorghe Calinescu et Panait Istrati. La période communiste est dominée par le réalisme soviétique. Quelques écrivains obtiennent la célébrité dans l’exil : Eugène Ionesco, auteur dramatique franco-roumain, Emil Cioran, essayiste et moraliste français d’origine roumaine, ou encore l’historien des religions et romancier Mircea Eliade.

L’architecture religieuse connaît un grand essor à partir des xiiie et xive siècles. La Transylvanie, sous domination hongroise et rattachée à l’Église de Rome, développe une architecture proche de la civilisation occidentale. Les principaux édifices religieux y sont la cathédrale d’Alba Iulia, achevée en 1237, et la cathédrale gothique de Cluj (xive-xve siècle). L’architecture civile y est représentée entre autres par le château de Bran (xive siècle), les châteaux de Criş et de Iernut, de style Renaissance, ou encore le palais de Brukenthal à Sibiu, de style baroque.

Les principautés de Valachie et de Moldavie, rattachées à l’Église orthodoxe, appartiennent quant à elles à la civilisation byzantine. De style purement byzantin en Valachie (église princière Saint-Nicolas à Curtea-de-Argeş, église Mihai Vodă à Bucarest), l’architecture religieuse combine des éléments gothiques en Moldavie, du fait de l’influence polonaise, notamment sous le règne d’Étienne le Grand (1457-1504), et donne naissance à un style spécifiquement moldave (monastère de Putna, église de Borzeşti). Aux xviie et xviiie siècles, l’influence de la Transylvanie fait apparaître en Valachie un style baroque local appelé « style brancovan « (monastère de Hurezi, église Stavropoleos à Bucarest) tandis que les influences islamique et russe en Moldavie donnent naissance à des styles très variés (église des Trois-Hiérarques de Iaşi, monastère Dragomirna).

Parmi les plus grands peintres roumains figurent le portraitiste Theodor Aman et le paysagiste Nicolae Grigorescu. Le sculpteur français d’origine roumaine Constantin Brancusi apporte une contribution notable aux concepts modernes de l’art du xxe siècle. La Roumanie possède également une longue tradition dans l’art des icônes : icônes sur bois, apparues au début du xve siècle, icônes sur verre (xviie-xviiie siècles).

La Roumanie possède enfin un très riche art populaire : costumes brodés, céramiques, tapis aux motifs floraux (Moldavie) ou géométriques (Maramureş), contes et musiques folkloriques.

Au cours du xxe siècle, plusieurs musiciens roumains jouissent d’une renommée internationale. Les plus célèbres sont Georges Enesco, violoniste et compositeur, connu notamment pour ses rhapsodies roumaines, et le pianiste Dinu Lipatti.

Le cinéma roumain, dont l’un des représentants contemporains les plus connus est Lucian Pintilie (le Chêne(Balanta, 1992) ; Un été inoubliable (O var? de neuitat, 1994) ; Trop tard, (Prea târziu, 1996 ; Terminus Paradis (Last Stop Paradise, 1998) – prix spécial du jury au Festival de Venise 1998), connaît un vif succès au Festival de Cannes 2007 qui décerne notamment le prix Un certain regard à California Dreamin’ de Christian Nemescu et la Palme d’or à 4 mois, 3 semaines et 2 jours de Cristian Mungiu.

3.6.2Institutions culturelles et médias

Les principales bibliothèques du pays sont la Bibliothèque centrale d’État et la bibliothèque de l’Académie de Roumanie, à Bucarest. Le musée d’Art de Roumanie, à Bucarest, abrite de belles collections d’art national, occidental et oriental.

Durant la période communiste, la Roumanie a été victime d’une censure particulièrement sévère. La possession de tout moyen de communication destiné à un usage privé était soumise à une autorisation officielle. La presse roumaine est aujourd’hui essentiellement régionale. La plupart des minorités ethniques publient des journaux dans leur langue. À la suite de la chute du régime de Ceauşescu (1989), le nombre de quotidiens est passé de 36 à 65.

4ÉCONOMIE
4.1Généralités

En 1949, la Roumanie adopte une économie de type socialiste, sur le modèle soviétique, fondée sur le collectivisme, le dirigisme, le centralisme et la planification (voir économie centralisée). L’économie, jusqu’alors essentiellement agricole et peu industrialisée, connaît une véritable métamorphose. La quasi-totalité des moyens de production (exploitations agricoles, industries, mines), les transports, les banques et les commerces sont nationalisés. Une série de plans quinquennaux fixent les objectifs en matière de production agricole et industrielle, ainsi que la mise en place des grandes infrastructures. La collectivisation des terres s’accompagne de l’instauration d’un système de fermes d’État et de coopératives.

La Roumanie mène une politique d’industrialisation rapide. Conformément au modèle socialiste, les industries lourdes (extractions minières, métallurgie de base, biens d’équipement) sont privilégiées au détriment de l’agriculture. Les années 1960 bénéficient d’une période de croissance rapide. L’industrie acquiert en peu de temps une place dominante dans l’économie roumaine, mais demeure sous-productive et très polluante. La priorité donnée à l’industrie lourde entraîne une pénurie chronique en biens de consommation et une dégradation de l’environnement. L’agriculture est, quant à elle, négligée. À partir de 1975, l’économie roumaine entre dans une crise profonde. Dans les années 1980, les pénuries alimentaires se généralisent.

Après la chute de Ceauşescu en décembre 1989, et la fin du système socialiste, tous les secteurs de l’économie sont profondément modifiés. La consommation intérieure et les exportations s’effondrent. D’importantes réformes économiques (privatisation des entreprises publiques, libéralisation des prix, dévaluation de 75 p. 100 de la monnaie) sont entreprises à partir de 1990. Le pays connaît une inflation galopante (256 p. 100 en 1993) et une forte augmentation du chômage (10,9 p. 100 en 1994). Entre 1989 et 1993, l’économie roumaine subit une grave récession, avec un taux de croissance annuelle négatif (- 6,5 p. 100). En mai 1994, le Fonds monétaire international (FMI) accorde à la Roumanie un prêt de 700 millions de dollars en échange de son engagement à abaisser le taux d’inflation. La crise de transition vers une économie de marché de type libéral se révèle particulièrement durable et profonde, la montée des prix et du chômage s’accompagnant de grèves et de troubles sociaux.

Toutefois, en 1994, les indicateurs économiques enregistrent une amélioration de la situation, illustrée par une croissance redevenue positive (1 p. 100), un net ralentissement de l’inflation (70 p. 100) et une forte augmentation des exportations. Ce début de reprise économique se confirme au début des années 2000. En 2006, le produit intérieur brut (PIB) s’élève à 121,6 milliards de dollars. Si le taux de croissance de la Roumanie est négatif sur la période 1990-2000 (- 0,70 p. 100), il dépasse 5 p. 100 en 2001, attestant des résultats des réformes engagées. À partir de 2002, la perspective d’une intégration possible à l’Union européenne en 2007 stimule les réformes économiques et la lutte contre la corruption, tandis que les investissements étrangers atteignent le chiffre record de 7 milliards d’euros en 2005. La Roumanie devient membre de l’Union européenne en même temps que la Bulgarie le 1er janvier 2007. La Commission européenne met à disposition de la Roumanie 32 milliards d’euros jusqu’en 2013.

4.2Agriculture, forêts, pêche

En 2006, l’agriculture produisait 10,50 p. 100 du PIB et elle employait en 2005, 32,10 p. 100 de la population active. Au milieu des années 1980, près de 90 p. 100 des terres étaient exploitées par environ 3 745 fermes collectives et 420 fermes d’État. Celles-ci ont été dissoutes par la réforme agraire de 1991, en faveur d’une petite paysannerie désormais propriétaire de 80 p. 100 des terres. Leur sous-équipement est aujourd’hui à l’origine de graves perturbations dans la production.

Les ressources agricoles sont diversifiées. Grâce à des sols très fertiles (lœss, tchernoziom), les riches plaines agricoles de la Valachie et de la Moldavie sont le domaine privilégié des cultures : céréales, betterave à sucre, cultures maraîchères et tournesol. Les principales productions végétales sont le maïs (9 millions de tonnes en 2006) et le blé (5,5 millions de tonnes), mais les rendements sont encore faibles. Les collines subcarpatiques et la Transylvanie sont occupées par des vergers et des vignobles. La pomme de terre est cultivée dans les bassins intramontagneux. De 2007 à 2013, la Roumanie, nouvelle adhérente de l’Union européenne, doit toucher plus de 12 milliards d’euros pour le secteur agricole.

L’élevage est important : en 2006, le cheptel ovin atteignait 7,6 millions de têtes ; il était suivi par le cheptel porcin (6,6 millions) et le cheptel bovin (2,9 millions). L’élevage ovin transhumant se perpétue dans les montagnes.

La pêche à l’esturgeon (caviar) est pratiquée dans la Dobroudja et le delta du Danube.

L’exploitation forestière (Carpates) a produit 13,8 millions de m³ de bois en 2006.

4.3Mines et industries

En 2006, le secteur secondaire produisait 37,90 p. 100 du PIB et employait 30,30 p. 100 de la population active en 2005. Les principales ressources minérales sont le pétrole (zone subcarpatique) avec 42,5 millions de barils en 2004, le gaz naturel (Transylvanie) avec 12,3 milliards de m3 en 2003 (voir gaz combustibles), le charbon (Carpates), la lignite, le minerai de fer (Carpates méridionales), le cuivre, la bauxite, le plomb, le sel (Carpates) et le zinc. Le nord de la Transylvanie abrite à Rosia Montana le deuxième gisement d’or le plus important au monde, mais son exploitation soulève des controverses. Au début des années 1980, de nouveaux gisements de pétrole ont été découverts dans la mer Noire et les réserves roumaines sont les plus importantes de l’Europe centrale et orientale. Le plus grand centre pétrolier est Ploieşti.

En 2003, la Roumanie produisait 51,7 milliards de kilowattheures d’électricité, essentiellement d’origine thermique et dans une moindre mesure d’origine hydraulique. La plus grande installation hydroélectrique se situe aux Portes de Fer, sur le Danube. Elle est exploitée conjointement avec la Serbie et le Monténégro. En 1991, cinq réacteurs nucléaires (voir énergie nucléaire) à usage civil ont été construits. La centrale nucléaire de Cernavoda a été inaugurée en 1996. En 2003, la production d’électricité d’origine nucléaire atteignait 4,5 milliards de kilowattheures.

L’industrie, et en particulier l’industrie lourde, domine toujours l’économie du pays avec les industries du pétrole, les industries mécaniques, la chimie de base, la métallurgie et la sidérurgie. Cette dernière est implantée dans les combinats de Hunedoara, de Reşita, de Galaţi et de Calaraşi. La production d’acier, qui atteignait plus de 13,9 millions de t à la fin des années 1980, a fortement chuté. Sidérurgie et métallurgie servent de base aux industries d’équipement : matériel de forage (Ploieşti), tracteurs et machines agricoles (Braşov, Bucarest), matériel ferroviaire (locomotives à Craiova), machines-outils (Timişoara) et construction automobile. L’industrie chimique est diversifiée et disséminée : raffinage pétrolier, pétrochimie (Ploieşti), soude, acide sulfurique, engrais chimiques et produits pharmaceutiques (Bucarest, Iaşi). De grandes incertitudes pèsent sur le devenir de ces grosses entreprises, qui sont souvent vétustes, faiblement spécialisées et peu intégrées dans les circuits internationaux. Des secteurs entiers de l’industrie lourde semblent aujourd’hui condamnés. Les autres secteurs sont l’industrie du bois (cellulose, pâte à papier), le textile (coton, soie, laine), la confection (Craiova), l’agroalimentaire, les industries électrique et électrotechnique (téléviseurs).

Les principaux centres industriels sont Bucarest (15 p. 100 de la production nationale) et Braşov, ainsi que les grandes villes des plaines (Craiova, Iaşi) et des bassins miniers (Reşita, Petroşeni), pétrolifère (Ploieşti) et de gaz (Cluj-Napoca).

4.4Secteur tertiaire et commerce extérieur

En 2006, les services produisaient 51,50 p. 100 du PIB et employaient 37,50 p. 100 de la population active en 2005.

La monnaie roumaine est le leu (au pluriel, lei), et se divise en 100 bani. Toutes les institutions bancaires étaient nationalisées sous le régime communiste et le commerce extérieur de la Roumanie était devenu un monopole d’État. En 1993, un programme de libéralisation du commerce a été mis en place, afin de relancer l’économie.

En 2004, le montant des importations (pétrole brut, équipement industriel, biens manufacturés) s’élevait à 32,7 milliards de dollars (contre 5,6 milliards en 1994) et celui des exportations (combustibles, machines, meubles, textiles, produits chimiques) à 23,5 milliards de dollars (contre 5,3 milliards en 1994). Les principaux partenaires commerciaux de la Roumanie sont les pays de l’Union européenne (Italie, Allemagne, France, Grande-Bretagne) et la Turquie.

En 1992, la Roumanie a signé un pacte de coopération économique avec les différents pays riverains de la mer Noire.

Le tourisme a été mis systématiquement en valeur depuis la fin des années 1950 : tourisme balnéaire, sports d’hiver et tourisme culturel. Les équipements touristiques sont essentiellement concentrés sur les côtes de la mer Noire (Mamaia, Mangalia, Neptun), dans la vallée de la Prahova (stations de Sinaia, de Buşteni et de Predeal), dans les monts Apuseni et en Bucovine.

5HISTOIRE
5.1L’origine du peuple roumain

La Roumanie est l’ancienne Dacie, érigée en province romaine par l’empereur Trajan en 107 apr. J.-C., à l’issue des guerres daciques (101-106 apr. J.-C.). Elle était alors peuplée par les Gètes, originaires de la Thrace (région du nord de la Grèce), qui avaient fondé un État dace au iie siècle av. J.-C. Des colons militaires romains ont été envoyés dans la nouvelle province pour protéger la frontière du Danube contre les invasions barbares. Un long mur de fortification, dont les ruines sont encore visibles, a été construit à travers la Dobroudja (Dobrogea) depuis Constanţa (ancienne Tomis-Constantiana) jusqu’au Danube. Mais la domination romaine en Dacie n’a guère duré plus d’un siècle et demi.

Dès le iiie siècle, et pendant près de mille ans, la région est envahie par les vagues successives des Goths (iiie-ive siècle), des Gépides (ive-ve siècle), des Huns (ive-ve siècle), des Avars (vie-viie siècle), des Slaves ou encore des Bulgares (viie-ixe siècle). La dernière des grandes invasions est celle des Mongols (1241). La population dace romanisée se réfugie dans les montagnes carpatiques et en Transylvanie, où elle conserve ses traditions et la langue latine, enrichie toutefois d’un fort apport de vocabulaire slave. Au xie siècle, la religion chrétienne orthodoxe est introduite par les Bulgares.

5.2Les principautés danubiennes

La conquête de la Transylvanie par les Hongrois (xie siècle), puis les persécutions menées contre les orthodoxes font refluer les populations roumaines au sud et à l’est des Carpates, vers les plaines danubiennes. C’est là que se constituent, au xive siècle, les deux principautés de Valachie et de Moldavie, avec à leur tête un voïvode.

La principauté de Valachie est fondée vers 1330 par Bessarab Ier. D’abord sous tutelle de la Hongrie, elle doit reconnaître en 1417 la suzeraineté des Turcs ottomans (voir Empire ottoman). Elle garde dans un premier temps son autonomie interne, sa dynastie et sa religion chrétienne. Mais, après la défaite des Hongrois face aux Turcs, à la bataille de Mohács, en 1526, la domination turque s’appesantit sur le pays ; elle va se maintenir pendant trois siècles.

La Moldavie est constituée en 1359 par Bogdan Ier. Elle devient vassale de la Pologne, dont la suzeraineté est établie sous Alexandre le Bon (1400-1432). Mais, dès 1455, la Moldavie doit à son tour payer un tribut au sultan ottoman. Étienne VI le Grand (1457-1504) est l’un des grands adversaires des Ottomans, sur lesquels il remporte de nombreuses victoires. Il réalise pour la première fois l’union de tous les Roumains en s’emparant de la Transylvanie (1469), puis de la Valachie (1471-1475). En 1499, la Pologne et la Hongrie reconnaissent l’indépendance de la Moldavie. Cependant, dès 1511, son fils et successeur Bogdan III est à nouveau contraint de payer un tribut au sultan.

À la fin du xvie siècle, les victoires de Michel le Brave de Valachie (1593-1601) suscitent de grands espoirs. Il parvient à chasser les Turcs (1594-1597), fait la conquête de la Transylvanie (1599), puis réalise pour la seconde fois l’union de tous les Roumains après avoir annexé la Moldavie (1600). Mais, après la mort de Michel de Valachie, assassiné en 1601, les Ottomans rétablissent progressivement leur autorité dans les deux principautés, tandis que la Transylvanie est annexée par l’Autriche. Imposant un joug politique sévère, les sultans font gouverner la Valachie par des hospodars. Choisis parmi les Grecs phanariotes de Constantinople, ceux-ci se livrent à un pillage systématique de la principauté. À partir de 1711, la Moldavie connaît le même sort.

À partir de la seconde moitié du xviiie siècle, l’influence russe ne cesse de se développer dans la région. En 1774, grâce à l’occupation de la Valachie et de la Moldavie par les troupes de Catherine II, les deux principautés obtiennent du sultan des libertés politiques. En 1775, la Bucovine est annexée par l’Autriche. De son côté, la Russie profite d’une nouvelle occupation de la Moldavie (1788-1792) pour étendre son protectorat sur les deux principautés. Victorieuse des Turcs à l’issue de la guerre russo-turque de 1806-1812, la Russie annexe une partie de la Moldavie, la Bessarabie.

L’affaiblissement de l’influence turque s’accentue au début du xixe siècle. En 1821, une tentative de soulèvement contre le joug ottoman est menée par Alexandre Ypsilanti, en Valachie et en Moldavie. Elle se solde par un échec. Toutefois, durant la guerre de l’indépendance grecque (1821-1929), les Turcs, craignant une alliance gréco-roumaine, suppriment le régime phanariote et accordent à la Valachie et à la Moldavie le droit d’être gouvernées par des princes roumains (traité d’Andrinople, 1829).

5.3L’unification et l’indépendance : la naissance d’un État

En 1848, un mouvement national et libéral éclate dans les deux principautés. Il est maté par les Russes et les Turcs dans le même temps. La Valachie et la Moldavie passent sous la domination des Russes jusqu’en 1851. Les Autrichiens, profitant de la guerre de Crimée (1854-1855), les occupent de 1854 à 1857. Le traité de Paris (1856) met fin au protectorat russe sur la Valachie et la Moldavie, qui sont replacées sous la suzeraineté turque. Une partie de la Bessarabie est restituée à la Moldavie.

Le problème de l’union des deux principautés se pose rapidement. Il se heurte à l’hostilité de l’Autriche, qui redoutait la fondation à terme d’une « Grande Roumanie « rassemblant les Roumains de Transylvanie, du Banat et de Bucovine, alors sous domination autrichienne. Napoléon III propose alors aux deux principautés de voter pour le même gouverneur. En 1859, l’élection d’Alexandre Cuza, comme hospodar de Valachie et de Moldavie, réalise l’unité de fait de la Roumanie, qui est officiellement reconnue en 1861 par les puissances européennes et par les Turcs. La capitale est établie à Bucarest.

Le nouvel État est rapidement déstabilisé par les luttes de partis, et une conspiration oblige le prince Cuza à abdiquer en 1866. Il est remplacé par le prince Karl de Hohenzollern-Sigmaringen. Investi du titre de prince héréditaire par le sultan, celui-ci prend ses fonctions sous le nom de Carol Ier et promulgue immédiatement une Constitution libérale. De 1876 à 1888, son ministre libéral Ion Bratianu dirige le pays.

Durant la guerre russo-turque de 1877-1878, la Roumanie apporte son soutien à la Russie. Le congrès de Berlin de 1878 lui accorde l’indépendance totale. La Roumanie est toutefois contrainte de restituer la Bessarabie méridionale à la Russie.

5.4La Roumanie jusqu’à la Première Guerre mondiale

La Roumanie est érigée en royaume en 1881, avec Carol Ier (1881-1914) pour premier souverain. De grands travaux sont réalisés dans tout le pays (chemins de fer, routes, ponts, canaux, fortifications). La politique étrangère est marquée par un rapprochement avec les Empires centraux ; ainsi la Roumanie signe, avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, un traité d’alliance défensive contre la Russie. Cette politique n’est pas populaire dans un pays où les élites revendiquent leurs origines latines et où le rêve d’une « Grande Roumanie «, englobant la Transylvanie et le Banat, se heurte à l’intransigeance des Habsbourg. Le mécontentement grandit. En 1907 éclate une grande émeute paysanne qui est réprimée dans le sang.

Neutre durant la première guerre balkanique contre la Turquie, en 1912, la Roumanie se range aux côtés de la Serbie et de la Grèce durant la seconde guerre balkanique, en 1913, contre la Bulgarie. Elle attaque la Bulgarie en juillet 1913 et, au traité de Bucarest (10 août 1913), elle reçoit la Dobroudja méridionale. À la veille de la Première Guerre mondiale, la Roumanie est devenue la plus grande puissance des Balkans.

Lorsque la guerre éclate en 1914, la Roumanie proclame sa neutralité. Le nouveau roi Ferdinand Ier (1914-1927) nourrit pourtant des sympathies envers les Alliés, qui lui font entrevoir la possibilité d’une « Grande Roumanie «. Le 27 août 1916, il déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie, et la Roumanie envahit la Transylvanie. L’Allemagne réagit avec force en occupant Bucarest (décembre 1916). Dès janvier 1917, les armées austro-allemandes et bulgares contrôlent la majeure partie du pays. La Dobroudja est annexée par la Bulgarie (traité de Bucarest, 7 mai 1918). Mais, en novembre 1918, profitant de la victoire des Alliées, la Roumanie entre à nouveau en guerre et réoccupe la Transylvanie.

5.5L’entre-deux-guerres

L’effondrement de la monarchie austro-hongroise rend possible la création de la « Grande Roumanie «, consacrée par les traités de Saint-Germain (10 septembre 1919) avec l’Autriche et de Trianon (4 juin 1920) avec la Hongrie. Aux termes de ces traités, la Bucovine, la Transylvanie, le Banat oriental et la Bessarabie sont réunis à la Roumanie. Celle-ci fait plus que doubler sa superficie et sa population, avec 295 000 km2 et 16 300 000 habitants contre 138 000 km2 et 7 500 000 habitants en 1914.

La Roumanie devient un État centralisé et une démocratie parlementaire. Cet élargissement ne va pas toutefois sans difficulté. Les Hongrois sont nombreux à vivre en Transylvanie et dans le Banat. Le pays se retrouve dès lors confronté à des problèmes de minorités ethniques qui vont en s’accentuant avec la politique centralisatrice menée à partir de 1922 par le gouvernement roumain. D’autre part, la possession de la Bessarabie, contestée par l’Union soviétique, est une source constante de dissensions entre les deux pays.

Désireuse de préserver les acquis des traités de 1919 et 1920, la Roumanie conclut une alliance de défense mutuelle avec la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie (Petite-Entente, 1920-1922), et signe des accords avec la Pologne, la France, l’Italie, la Grèce et la Turquie.

Les troubles intérieurs s’amplifient et l’opposition au Parti libéral suscite l’émergence de nouveaux partis. Le plus influent est le Parti national paysan de Iuliu Maniu, dont le rayonnement ne cesse de croître dans une population à 80 p. 100 paysanne. Le Parti libéral réussit toutefois à garder le pouvoir jusqu’en 1928 en faussant régulièrement les élections. L’opposition des paysans au gouvernement entraîne des troubles politiques quasi incessants auxquels viennent s’ajouter des querelles dynastiques et un fort courant antisémite.

En 1925, le prince héritier, le futur Carol II, contraint par son père de renoncer à ses droits dynastiques, préfère s’exiler. La mort de Ferdinand (juillet 1927) est suivie d’élections libres ; en décembre 1928, le Parti national paysan obtient une majorité écrasante et Iuliu Maniu devient Premier ministre. Il favorise le retour d’exil du prince héritier qui est proclamé roi en juin 1930. Hostile aux partis politiques, Carol II a pour ambition d’imposer son gouvernement personnel. Alors que la situation économique de la Roumanie se dégrade sous l’effet de la grande crise des années 1930, un nouveau parti, la Garde de Fer, fasciste et antisémite, multiplie les actions violentes. Aux élections de 1937, il remporte 16 p. 100 des suffrages. Des lois antisémites sont adoptées, les Juifs commencent à être victimes de pogroms. En février 1938, prétextant ces troubles, le roi Carol II abolit le régime parlementaire et établit une dictature royale.

Bien que son chef, Corneliu Zelea-Codreanu, soit emprisonné et exécuté, la Garde de Fer n’en continue pas moins son action terroriste. En mars 1939, le démantèlement de la Tchécoslovaquie met un terme à la Petite-Entente et contribue à l’isolement de la Roumanie à la veille de la Seconde Guerre mondiale, face à l’Allemagne hitlérienne, alliée à l’URSS par le pacte germano-soviétique d’août 1939.

5.6La Seconde Guerre mondiale

Dès la défaite française de juin 1940, la Roumanie aligne sa politique intérieure sur celle des puissances de l’Axe. Prétextant la défense des gisements de pétrole contre les attaques britanniques, l’armée allemande occupe la Roumanie, dont les oléoducs sont essentiels pour l’approvisionnement du Reich en énergie. Carol II constitue un cabinet pro-allemand dont le nouveau chef de la Garde de Fer, Horia Sima, est membre.

En juin 1940, l’Union soviétique, en accord avec l’Allemagne, occupe la Bessarabie et le nord de la Bucovine. Le 20 août, sous la pression de l’Allemagne et de l’Italie, la Roumanie est contrainte de céder la Transylvanie septentrionale à la Hongrie. Le 7 septembre, la Dobroudja méridionale est rendue à la Bulgarie. Ces amputations suscitent la colère de la population roumaine et provoquent l’abdication du roi, totalement déconsidéré, en faveur de son fils, Michel (6 septembre 1940). Des émeutes populaires tournent au massacre.

À partir de janvier 1941, le régime devient essentiellement militaire, avec à sa tête le général Ion Antonescu. En juin 1941, la Roumanie entre en guerre contre l’URSS, aux côtés de l’Allemagne. Les troupes roumaines occupent à nouveau la Bessarabie et la Bucovine, mais, au printemps 1944, les deux régions sont réinvesties par l’Armée rouge, qui occupe ensuite une partie de la Roumanie. Le 23 août, le roi Michel Ier, par un véritable coup d’État, limoge Antonescu qui est arrêté, et un gouvernement de coalition, le Front démocratique, est alors constitué avec des membres des Partis communiste, libéral et national paysan. La Roumanie signe l’armistice à Moscou dès le 12 septembre 1944, puis retourne les armes contre l’Allemagne.

5.7La République populaire roumaine

Après les conférences de Yalta et de Potsdam, la Roumanie, sous l’influence soviétique, évolue vers la démocratie populaire. Lors du traité de paix signé à Paris le 10 février 1947 entre la Roumanie et les Alliés, le pays est contraint de renoncer à ses droits sur la Bessarabie et la Bucovine du Nord, au profit de l’URSS, ainsi que sur la Dobroudja méridionale, au profit de la Bulgarie. La Roumanie récupère toutefois la Transylvanie septentrionale. Le paiement de réparations de guerre lui est également imposé.

En 1944, le Parti communiste ne constitue encore qu’une petite minorité, mais il obtient rapidement une forte représentation. Progressivement, il va acquérir les pouvoirs suprêmes. En mars 1945, sous la pression soviétique, un nouveau gouvernement de coalition est formé sous la direction de Petru Groza, chef du Front des laboureurs et sympathisant communiste. Les communistes occupent la plupart des postes clés. Dans les mois qui suivent, ils s’emploient à supprimer toute opposition. Dès août 1947, le Parti national paysan est interdit, et son chef, Iuliu Maniu, condamné à la détention à perpétuité. La militante communiste Ana Pauker entre au gouvernement en novembre 1947. Le 30 décembre 1947, le roi Michel est contraint d’abdiquer et part en exil. Aux élections du 28 mars 1948, le Front démocratique conduit par les communistes remporte la quasi-totalité des sièges. Le mois suivant, la république populaire roumaine est proclamée et le 13 avril 1948 est adoptée une nouvelle Constitution, sur le modèle de celle de l’URSS. Plusieurs purges éliminent par la suite des dirigeants du Parti communiste, dont Ana Pauker en 1952. Petru Groza dirige le gouvernement jusqu’en 1952, date à laquelle il est remplacé par Gheorghe Gheorghiu-Dej.

Dès 1945, la Roumanie s’engage sur la voie des transformations économiques suivant le modèle soviétique. Tout au long des années 1950, le gouvernement met l’accent sur les nationalisations et le développement de l’industrie. La collectivisation des terres s’effectue à partir de 1949 et est achevée en 1962. De grands complexes sidérurgiques sont construits et l’extraction minière est considérablement développée.

Après sept années d’une exceptionnelle rigueur, cet effort est récompensé, et le pays connaît un important développement de sa production industrielle et minière. Dans les années 1960, le taux de croissance moyen de l’industrie roumaine est l’un des plus élevés d’Europe de l’Est. La production de charbon, par exemple, connaît une spectaculaire progression, passant de 3 millions de tonnes en 1938 à 20,5 millions de tonnes en 1971. Quant à la production industrielle, après avoir quintuplé entre 1938 et 1960, elle est encore multipliée par deux entre 1960 et 1970.

Jusqu’en 1962, la Roumanie aligne sa politique étrangère sur celle de l’URSS. Sous la pression soviétique, elle coopère pleinement au Kominform (voir Internationales ouvrières), au Conseil d’assistance économique mutuelle (CAEM), également connu sous le nom de COMECON, et, à partir de 1955, au pacte de Varsovie. À la mort de Gheorghiu-Dej, en 1965, Nicolae Ceauşescu devient secrétaire du parti, puis président du Conseil d’État en 1967 et, enfin, président de la République en 1974. Avec lui, la Roumanie commence à se démarquer très nettement de l’URSS.

5.8Le régime de Ceauşescu

Ceauşescu oriente son pays vers un communisme « national « et mène une politique étrangère indépendante et radicalement différente de celle de l’URSS. La Roumanie est la première démocratie populaire à établir des relations diplomatiques avec l’Allemagne de l’Ouest (1967). C’est également le seul pays communiste à maintenir ses relations avec Israël après la guerre des Six-Jours (1967). En 1968, la Roumanie dénonce l’intervention des forces du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie. Elle adopte même une position fortement antisoviétique. Elle entretient, contre l’avis de Moscou, des relations étroites avec la Chine populaire, et, en 1971, Ceauşescu se rend à Pékin.

Persistant dans une politique étrangère de non-alignement, malgré la désapprobation du bloc soviétique, la Roumanie multiplie activement ses contacts avec l’Occident. Après la visite du président des États-Unis Richard Nixon, en 1969, le président Ceauşescu se rend à plusieurs reprises en Amérique du Nord et dans les capitales européennes. En 1972, la Roumanie adhère au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale (voir Banque internationale pour la reconstruction et le développement). En 1980, elle désapprouve l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques.

Dans le pays, Ceauşescu établit un régime dictatorial. Pragmatique en politique étrangère, il s’oppose obstinément aux concepts de glasnost et de perestroïka de Gorbatchev, et fait respecter, avec une extrême rigueur, l’orthodoxie communiste sur le plan intérieur : la Roumanie demeure l’un des pays les plus retardés et les plus répressifs du bloc de l’Est.

Dans les années 1980, Ceauşescu privilégie le remboursement de la dette extérieure du pays sur le niveau de vie des Roumains. Le ressentiment du peuple à son égard s’amplifie avec l’annonce, en 1988, d’un programme de repeuplement forcé prévoyant la démolition de près de 8 000 villages, le relogement des travailleurs agricoles et de leurs familles dans des tours en béton, et l’édification de monuments grandioses et peu réalistes à la gloire du régime et de son dirigeant, le Conducator.

5.9La Roumanie aujourd’hui
5.9.1La chute de Ceauşescu

Lors de l’effondrement soudain des régimes communistes d’Europe de l’Est en 1989 (voir révolutions démocratiques de 1989), Ceauşescu réprime avec brutalité les manifestations antigouvernementales qui ont lieu, notamment à Timişoara. En décembre 1989, il est renversé par une violente insurrection, soutenue par l’armée, qui fait plus de 1 500 morts. Ceauşescu est contraint de quitter Bucarest avec sa femme, Elena, le 22 décembre 1989. Ils sont capturés, jugés en secret et exécutés le jour de Noël 1989.

5.9.2La première présidence de Ion Iliescu (1990-1996)

Le « conseil du Front de salut national «, dirigé par Ion Iliescu, exerce le pouvoir exécutif intérimaire. Des personnalités du régime de Ceauşescu sont arrêtées et emprisonnées. En mai 1990, le Front de salut national remporte les premières élections pluralistes législatives : Iliescu, élu président de la République, prend pour Premier ministre le très médiatique Petre Roman. Mais les manifestations populaires anticommunistes se poursuivent et, au printemps, des milliers de mineurs de la vallée de Jui, appelés en renfort par le président Iliescu, sont envoyés à Bucarest pour réprimer des manifestations antigouvernementales. La brutalité de la répression est condamnée dans le monde entier.

Les difficultés sociales, économiques et politiques divisent le pouvoir (scission du Front de salut national) et redonnent provisoirement une force à l’opposition unifiée au sein de la Convention démocratique. Toutefois, le président Iliescu est réélu en 1992, et un nouveau gouvernement, dirigé par Nicolae Vacariou, est dominé par le Front démocratique du salut national (FDSN), l’un des deux partis issus de la scission du FSN. Celui-ci est toutefois contraint, en 1994, de former une alliance gouvernementale avec les partis nationalistes et ex-communistes.

En 1993, des milliers de personnes manifestent à Bucarest pour protester contre l’inflation, le chômage et les bas salaires. En février 1994, deux millions de travailleurs participent à une grève générale pour protester contre l’insuffisance des réformes économiques. Malgré la reprise économique, la vie quotidienne des Roumains reste encore très difficile.

Après de longues négociations, un traité bilatéral est signé, le 16 septembre 1996, entre la Roumanie et la Hongrie. Condition préalable à l’entrée de ces deux pays dans l’Union européenne, ce traité proclame l’inviolabilité des frontières entre les deux pays et garantit les droits des minorités dans chacun des deux États. Il reste toutefois contesté par une partie de la population roumaine, notamment par les nationalistes, qui n’hésitent pas à parler de « trahison nationale «. Ces divergences mettent d’ailleurs fin à la coalition gouvernementale établie en 1994 et qui unit le parti présidentiel (PDSR) et le parti nationaliste de Gheorghe Funar (PUNR).

5.9.3La présidence d’Emil Constantinescu (1996-2000)

Les 3 et 17 novembre 1996 ont lieu les secondes élections législatives et présidentielles depuis la fin du régime communiste. Elles sont remportées toutes les deux par l’opposition, formée par la Convention démocratique de Roumanie (CDR) et l’Union sociale-démocrate (USD), qui devient majoritaire au Parlement. C’est la première fois, depuis soixante-dix ans, que la Roumanie connaît l’alternance politique. Le nouveau président roumain, Emil Constantinescu, leader du CDR, remporte une large victoire, avec 54 p. 100 des suffrages au second tour des élections contre 46 p. 100 pour l’ancien communiste Ion Iliescu. Il nomme comme Premier ministre Victor Ciorbea, ancien président du premier syndicat libre de Roumanie et maire de Bucarest.

En dépit de ces changements, la situation économique demeure très difficile du fait, notamment, du retard pris dans les réformes structurelles pour organiser la transition vers l’économie de marché. Dans le cadre de leur élargissement vers l’Europe de l’Est, l’OTAN et l’Union européenne diffèrent ainsi l’intégration de la Roumanie.

Le pays connaît par ailleurs une grave crise politique durant l’hiver 1997-1998. Reprochant à Ciorbea sa lenteur dans les restructurations industrielles et dans le programme de privatisations, les sociaux-démocrates, membres de la coalition au pouvoir, se retirent en janvier 1998 du gouvernement tandis que le FMI décide de suspendre son aide à la Roumanie en février. Face à cette situation, Ciorbea doit démissionner et le chrétien-démocrate Radu Vasile lui succède en avril au poste de Premier ministre, obtenant le soutien et la participation des sociaux-démocrates après s’être engagé sur un calendrier des réformes à mener. Mais le pays s’enlise dans la crise économique et monétaire. Les mouvements sociaux prennent de l’ampleur, les syndicats protestant contre les mesures d’austérité annoncées par le Premier ministre. En janvier 1999, le pays est ébranlé par une marche de mineurs, qui protestent contre la fermeture des dernières mines non productives de la vallée du Jiu. L’organisateur de la marche, Miron Cozma, lié à un parti ultranationaliste, est condamné à 18 ans de prison.

En décembre 1999, dans un contexte de récession économique, le président Emil Constantinescu limoge le Premier ministre, Radu Vasile, lui reprochant de ne pas mettre en place assez rapidement des programmes de réformes nécessaires à l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne. Il est remplacé par Mugur Isarescu, jusqu’alors gouverneur de la banque centrale.

5.9.4La seconde présidence de Ion Iliescu (2000-2004)

En décembre 2000, l’ancien apparatchik communiste, président de 1990 à 1996, Ion Iliescu, revient sur le devant de la scène politique. Il remporte l’élection présidentielle avec 66,8 p. 100 des suffrages contre 33,2 p. 100 à Corneliu Vadim Tudor, après être apparu comme le dernier rempart de la démocratie face à son adversaire d’extrême droite, populiste, xénophobe et ultranationaliste. Lors des élections législatives (qui se déroulent le même jour que le premier tour de l’élection présidentielle), son Parti de la Grande Roumanie (PRM) devient en effet la deuxième force du pays avec 19,5 p. 100 des voix (soit 84 sièges), derrière le Parti de la démocratie sociale (PSDR), le parti de Ion Iliescu, qui remporte 36,6 p. 100 des voix (155 sièges). Le Parti démocrate (PD) de Petre Roman totalise 7 p. 100 des voix (31 sièges) tandis que le Parti libéral national (PNL) en recueille 6,9 p. 100 (30 sièges) et l’Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR) 6,8 p. 100 (27 sièges sur 345). Ion Iliescu nomme alors Adrian Nastase au poste de Premier ministre. Son action réformatrice est couronnée de succès par une amélioration de la situation économique qui engage l’Union européenne (UE) à proposer à la Roumanie une adhésion à échéance 2007 et l’OTAN à inviter la Roumanie à engager des pourparlers d’adhésion, effective le 29 mars 2004.

Afin de se préparer au mieux à rejoindre l’UE, la Roumanie adopte une Constitution révisée en octobre 2003, harmonisée avec la législation communautaire. Elle est approuvée par référendum par près de 90 p. 100 des électeurs mais le taux de participation n’atteint que 55,7 p. 100. Au même moment, le Premier ministre limoge trois responsables corrompus de son équipe. Cela apparaît comme un signal supplémentaire à l’égard des autorités européennes, alors que la corruption est un des principaux handicaps de la Roumanie sur la voie de l’intégration à l’UE.

Un mois avant la fin de son mandat, le président Ion Iliescu reconnaît l’« entière responsabilité de l’État « pour la Shoah durant la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit d’une étape importante dans l’histoire de la Roumanie post-communiste. En effet, en 2003, Ion Iliescu avait soulevé des protestations en minimisant le sort des Juifs dans la Roumanie nazie, considérant que communistes et Juifs y étaient alors traités de la même manière. Sous la pression internationale, il avait accepté la mise en place d’une commission chargée d’étudier la Shoah en Roumanie, dirigée par le prix Nobel de la paix Elie Wiesel. Environ 400 000 Juifs et 11 000 Tziganes ont été tués pendant la Seconde Guerre mondiale par les autorités roumaines, civiles et militaires.

5.9.5La présidence de Traian Basescu (2004- )

L’élection présidentielle de décembre 2004 voit s’affronter le Premier ministre social-démocrate sortant, Adrian Nastase, au maire de Bucarest (élu en 2000 et réélu en 2004), Traian Basescu. Au terme d’un premier tour où l’opposition accuse le gouvernement de fraude, c’est finalement le candidat libéral qui l’emporte de manière inattendue avec 51,2 p. 100 des suffrages. Âgé de 53 ans, surnommé « Popeye «, Traian Basescu est un ancien capitaine de vaisseau, qui fait de la lutte contre la corruption et de l’adhésion de la Roumanie à l’UE dans les délais prévus ses priorités. Son arrivée au pouvoir marque l’alternance, la seconde depuis la chute du régime communiste, mais les élections législatives, qui se déroulent en même temps que l’élection présidentielle, sont en revanche remportées par les sociaux-démocrates du PSD et du PUR (36,8 p. 100 des suffrages, 132 députés), devant les libéraux du PD et du PNL (31,5 p. 100 des suffrages, 112 députés), le Parti de la Grande Roumanie (13 p. 100 des suffrages, 48 députés) et l’UDMR (6,2 p. 100 des suffrages, 22 députés). Calin Tariceanu, un ancien ingénieur qui a été ministre de l’Industrie et du Commerce de 1996 à 1997, est nommé Premier ministre. Il forme un gouvernement qui réunit sa formation politique, le Parti national libéral (PNL), et le parti du président, le Parti démocrate (PD), ainsi que l’Union des Magyars (UDMR) et le Parti humaniste (PUR), dont la priorité est de diminuer les impôts et revaloriser les retraites. Le 1er janvier 2007, la Roumanie devient membre de l’Union européenne (UE), en même temps que la Bulgarie. Elle est poussée par la Commission européenne à lutter en priorité contre la corruption.

Dès l’année qui suit l’élection présidentielle, des divergences apparaissent entre le président et le Premier ministre, au sujet d’élections anticipées et du retrait des soldats roumains envoyés en Irak notamment, aboutissant à une paralysie des institutions. En avril 2007, la crise au sommet de l’État s’aggrave. Le Premier ministre procède d’abord à un remaniement ministériel qui conduit à l’exclusion du gouvernement du parti du président puis le Parlement suspend le président Basescu de ses fonctions (19 avril). Devant le refus de celui-ci de démissionner, un référendum est organisé conformément à la loi pour valider la destitution votée par l’opposition sociale-démocrate, le Parti national libéral et le parti extrémiste de la Grande Roumanie. Le 20 mai 2007, 74,4 p. 100 des électeurs rejettent la demande de destitution du président de la République, qui reste l’homme politique le plus populaire du pays.

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