Databac

Roumanie (2002-2003): Stabilité et corruption

Publié le 21/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Roumanie (2002-2003): Stabilité et corruption. Ce document contient 896 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Roumanie (2002-2003): Stabilité et corruption Qualifiée d'«économie de marché viable» par la Commission européenne, la Roumanie a continué d'afficher des résultats encourageants : la croissance vigoureuse (4,9 % en 2002, 3 % au moins en 2003), le dynamisme confirmé des exportations et la baisse régulière d'une inflation malgré tout encore tenace (22,5 % en 2002) ont accompagné des réformes structurelles a priori décisives. Ce satisfecit sur le plan économique, qui a aussi permis d'apaiser les relations avec le FMI, devait contribuer à une accélération des pourparlers d'adhésion à l'Union européenne (UE), d'autant que Bucarest avait pour objectif de boucler tous les chapitres de négociations pour la fin 2003 (en juin, il en restait encore 12 sur 31). S'il est vrai que l'absence de date précise fixant les adhésions roumaine et bulgare, lors du «sommet» européen d'Athènes tenu les 16 et 17 avril 2003, avait été remarquée, ce flou délibéré avait pu être mis sur le compte des tensions engendrées par l'intervention anglo-américaine en Irak (mars 2003).

Invitée à son grand soulagement, lors du «sommet» de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique-nord) tenu à Prague les 21 et 22 novembre 2002, à intégrer l'Alliance atlantique, la Roumanie, qui devait signer en juillet 2003 un nouveau traité politique avec la Russie, a fait preuve d'un loyalisme sans limites à l'égard des États-Unis.

Et alors que la France, réputée soutenir fermement son entrée dans l'UE, n'a pas hésité à épingler le proaméricanisme zélé de son gouvernement, signataire de la déclaration des «Dix de Vilnius» qui se disaient prêts le 5 février 2003 à participer à une campagne militaire, la population roumaine, gagnée par un certain pacifisme, semblait pencher pour une position plus nuancée que ses gouvernants. L'affaiblissement de l'indépendance des médias à l'égard d'un pouvoir accoutumé à l'unanimisme a été souligné.

Celui-ci a conforté son emprise sur la presse locale notamment, grâce à ses nombreux réseaux d'influence économique.

Dans un pays où l'opposition politique brille par son manque de vigueur, le contexte est apparu somme toute peu propice pour lutter contre une corruption étendue à tous les niveaux, que le gouvernement d'Adrian Nastase a affirmé, sans vraiment convaincre l'opinion, vouloir éradiquer.

La faiblesse de l'État de droit a été critiquée autant par le «grand frère» américain que par les négociateurs bruxellois.

Ces derniers n'ont cependant pas semblé gênés par l'omnipotence du Parti social-démocrate (PDS, ex-PDSR – Parti pour la démocratie sociale de Roumanie). Dans la perspective des élections locales (juin) et présidentielle (octobre) de 2004, puis législatives (mars 2005), le remaniement ministériel intervenu le 16 juin 2003 a marqué un resserrement de l'exécutif autour d'un Premier ministre bien déterminé à conserver les rênes du pouvoir.

Moyennant une atonie certaine du débat politique, la stabilité du pouvoir a garanti une évolution économique moins heurtée que par le passé.

À moyen terme cependant, l'avenir de l'agriculture – donc celui de près de la moitié de la population dans ce pays encore majoritairement rural, au niveau de vie atteignant péniblement 26 % de la moyenne communautaire – suscitait de sérieuses interrogations, la Roumanie,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles