Roumanie (1984-1985)
Publié le 21/09/2020
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Roumanie (1984-1985)
En Roumanie, les résultats obtenus en 1984 par le régime dans la construction du
socialisme seraient essentiellement dus à la "politique lumineuse" de Nicolae
Ceausescu, dont la destinée - expliquent les médias de Bucarest - "se confond
avec celle de la nation".
Au culte de la personnalité qui entoure le
président/secrétaire général sont étroitement associés son épouse Elena, leur
fils Nicu et dix-sept membres de la famille, tous titulaires de hautes
fonctions.
Nicolae Ceausescu, maître absolu du pays, a eu recours à des remaniements
fréquents au sein de l'administration du Parti et de l'État, pour écarter le
danger de la formation de petites féodalités menaçant sa position.
L'ampleur de
ces remaniements et des réorganisations périodiques des ministères est
révélatrice de la profondeur du malaise politique et social, et l'on n'en finit
pas de spéculer sur ses éventuelles conséquences ; les difficultés économiques
se sont aggravées d'année en année, avec un niveau de vie parmi les plus bas du
continent européen.
La crise énergétique qui persiste depuis 1982 a entraîné des
coupures de courant.
Restent les promesses vagues de M.
Ceausescu sur
l'amélioration de la situation.
Quant aux relations internationales, la politique d'autonomie roumaine est
beaucoup plus limitée qu'on ne le pense.
Bien qu'elle ait continué de rejeter la
"politique des blocs", plaidant pour une "Europe unie des Pyrénées aux
Carpathes", la Roumanie en est venue - et pas seulement à cause de ses problèmes
de ravitaillement en produits pétroliers - à tenir un langage plus nuancé dans
ses rapports avec l'URSS.
Certes, contrairement aux Soviétiques et aux autres
pays membres du pacte de Varsovie, les Roumains ont participé aux jeux
Olympiques de 1984.
Et qu'il s'agisse du Proche-Orient, de l'Afghanistan et
surtout des relations Est-Ouest, Nicolae Ceausescu s'est efforcé de se faire
l'intermédiaire entre les différents pays et parties impliqués dans les conflits
"chauds" de l'actualité.
Mais les incartades du numéro un en matière de politique extérieure ne semblent
pas trop inquiéter le Kremlin car, sur le plan intérieur, Bucarest s'inspire des
méthodes les plus autoritaires: l'orthodoxie du régime ne peut que rassurer les
dirigeants du Kremlin....
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