Rouen.

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Rouen. chef-lieu du département de la Seine-Maritime et de la Région Haute-Normandie,
sur la Seine. 105 470 habitants, dans une agglomération de 396 128 habitants. La ville a
été bâtie sur les bords du fleuve (à 120 km de la mer), là où, pour la dernière fois, une île en
facilitait la traversée par des ponts. Avant la construction du pont de Tancarville en 1959,
c'est à Rouen que l'on trouvait le premier pont en remontant la Seine. La ville a d'abord
occupé la rive droite, concave, légèrement surélevée, à l'abri des inondations, puis elle s'est
étendue sur les coteaux environnants et sur la rive gauche. Les vieux quartiers, réhabilités,
aux rues piétonnes, sont riches en monuments de style gothique, dont les pierres de calcaire
jurassique proviennent des carrières des campagnes de Caen : la cathédrale Notre-Dame ;
l'église Saint-Ouen, avec de superbes vitraux et son « aître » (cloître) à colombages ; l'église
Saint-Maclou ; le palais de justice, du XVIe siècle ; le Gros-Horloge, pavillon de la Renaissance.
Rouen est à la fois un port maritime, dont les installations se développent sur 20 km en aval
le long de la Seine, accessible aux navires de fort tonnage, et un port fluvial, qui achemine sur
Paris les marchandises qui y sont débarquées. Son trafic le classe au sixième rang des ports
français (19,8 millions de tonnes en 1995). Malgré les travaux qui ont été effectués, Rouen
ne peut recevoir ni les superpétroliers ni les grands charbonniers, qui s'arrêtent au Havre. En
revanche, il a développé ses importations de bois, de légumes, de fruits, et ses exportations
de céréales (premier rang européen), d'automobiles, de pétrole raffiné, etc. Rouen est aussi
un important foyer industriel : filature et tissage du coton (les rouenneries), qui se sont
substitués, au XVIIIe siècle, au travail de la laine et du lin (aujourd'hui pratiquement disparu) ;
réparations navales ; usines de tubes ; matériel électrique ; industries chimiques (acides,
engrais, colorants, matières plastiques, raffineries de pétrole, produits pharmaceutiques) ;
industries agroalimentaires ; papeteries.

Histoire.
La ville fut la capitale du peuple celte des Véliocasses qui l'appelait Rotomagus. Conquise
par les Romains, elle devint un important centre commercial, puis, à la fin du IVe siècle, la
capitale de la Lyonnaise Seconde. Lorsque les Francs prirent la ville en 497, ils firent d'elle
l'un de leurs centres politiques et religieux (saint Ouen y fut évêque au VIIe siècle). Rouen
fut à plusieurs reprises (842, 859) assiégée et ravagée par les Normands qui remontaient
la Seine. Après le traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, les ducs de Normandie y établirent
leur résidence ; la ville obtint au milieu du XIIe siècle une charte communale et bâtit une
enceinte fortifiée. En 1204, Philippe Auguste l'enleva à son vassal Jean sans Terre, en
même temps que tout le duché de Normandie. Aussi Rouen fut-elle l'un des enjeux de la
guerre de Cent Ans ; le roi d'Angleterre Henry V prit la ville en 1419 après un long siège, et
quelques années plus tard les Anglais vinrent y tenir le procès de Jeanne d'Arc, qui fut
brûlée vive en 1431 sur la place du Vieux-Marché. Ils tentèrent de s'attacher les habitants
en favorisant les institutions locales (Grand Conseil, chancellerie, Échiquier), mais, en 1449,
ceux-ci ouvrirent les portes au roi de France Charles VII. Rouen reprit son essor
commercial au XVIe siècle. La cathédrale Notre-Dame (commencée au XIIe siècle) et le
parlement (cour de l'Échiquier devenue parlement en 1515) furent achevés en style
gothique flamboyant. Avant-port de Paris et premier port de France, la ville (qui atteignit
alors sans doute les 100 000 habitants) commerçait vers l'Afrique et les Amériques. Les
industries du textile, du sucre et de la faïence s'y développèrent. Ville protestante, Rouen
fut de nouveau, pendant les guerres de Religion, un enjeu militaire : prise par François de
Guise en 1562, elle ne fut rachetée par Henri IV qu'en 1593. Son activité commerciale
déclina au XVIIe siècle avec l'ensablement de l'estuaire et la concurrence du Havre. Rouen
devint à partir du XVIIIe siècle une ville industrielle (textile surtout), au prolétariat combatif
(premiers affrontements de la IIe République, avril 1848). Pendant la Seconde Guerre
mondiale, elle fut la cible d'importants bombardements, qui épargnèrent cependant la
cathédrale. Rouen fut la ville natale de Pierre Corneille, de Gustave Flaubert et du peintre
Théodore Géricault.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Cent Ans (guerre de)
céramique - Histoire de la céramique - La production française
Jeanne d'Arc, dite la Pucelle d'Orléans
Normandie (Haute-)
Petit-Quevilly (Le)

Seine
Les natifs de ce lieu
Édouard - Édouard IV
Boieldieu François Adrien
Boisguilbert (Pierre Le Pesant, sieur de)
Campion François
Carrel Armand
Champmeslé (Marie Desmares, dite la)
Corneille Pierre
Corneille Thomas
Corrette Michel
Dagincourt François
Du Phly Jacques
Dulong Pierre Louis
Dupré Louis
Dupré Marcel
Flaubert Gustave
Fontenelle (Bernard Le Bovier de)
Fournet Jean
Géricault Théodore
Jouvenet Jean-Baptiste
La Brosse (Gui de)
La Salle (René Robert Cavelier, sieur de)
Langlois Charles Victor
Le Cerf de la Viéville (Jean-Laurent, seigneur de Freuneuse)
Leblanc Maurice
Lecanuet Jean
Leprince de Beaumont Jeanne Marie
Maurane Camille
Nicolle Charles
Profit Christophe
Restout Jean
Rivette Jacques
Salacrou Armand
Sauvage Henri
Les médias
Europe - carte politique
France - carte des départements et des Régions
Seine-Maritime (76) - carte physique
Somme (80) - carte physique
Les livres
céramique - fontaine à décors de lambrequins, de fabrication rouennaise (XVIIIe
siècle), page 942, volume 2
flamboyant (gothique), page 1917, volume 4
Monet Claude - la Cathédrale de Rouen, page 3263, volume 6
Rouen, page 4475, volume 8
porcelaine - moutardier aux armes d'Asselin de Villequier, 1645, porcelaine de
Rouen, page 4045, volume 8