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Rollon

Publié le 16/05/2020

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« Rollon IXe-Xe siècle Pour beaucoup de nos contemporains, Rollon n'est pas un personnage énigmatique : il est ce chef normand quis'installa en Normandie à la suite du traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911, et qui fonda, par là même, le duché deNormandie.

Homme de guerre, homme d'État, il eut le mérite de stabiliser les envahisseurs normands en mettant unterme à leurs pillages.

Mais pour qui s'interroge sur l'origine de ce "Normand", sur les certitudes historiques qu'offre lerécit de son aventure chez son unique historien normand, Dudon de Saint-Quentin, sur le fameux traité de 911, toutn'est pas aussi simple. D'où venait ce chef audacieux et pour quelle raison avait-il quitté son pays natal ? Était-il danois comme l'affirmaitDudon au début du XIe siècle, ou norvégien comme le chantait la saga de Harald Haarfagr, composée sans doute audébut du XIIe siècle et recueillie cent ans plus tard par Snorri Sturleson ? Aujourd'hui, la plupart des historiens sontralliés à la deuxième thèse, scientifiquement plus sûre que la première.

Écoutons le récit de cette saga : "Il y avait un "jarl" de More nommé Rögnvald ; c'était un ami très cher du roi Harald qui le tenait en haute estime.

Safemme s'appelait Hild, fille de Hrôlfr Nevja.

Ils avaient deux fils légitimes, Hrôlfr et Thorir.

Hrôltr était un Vikingcélèbre, d'une haute stature, si grand qu'aucun cheval ne pouvait le porter et qu'il était forcé d'aller à pied.

Onl'appelait Ganger-Hrôlfr, c'est-à-dire Hrôlfr-qui-marche-à-pied.

Il se livra souvent à la piraterie dans la mer Baltique.Certain été, il revint à Viken en expédition de pillage et il enleva des troupeaux pour nourrir ses hommes.

Le roiHarald, qui se trouvait alors à Viken, entra dans une grande colère parce qu'il avait défendu ces expéditions depillage sur les côtes du pays.

Il réunit l'assemblée, le "thing", et ordonna après jugement que Hrôlfr serait banni detoute la Norvège.

Sa mère essaya en vain d'intervenir en sa faveur.

Hrôlfr s'en alla alors vers l'Occident.

Il se renditaux Hébrides, dans les Îles Britanniques, et de là en Valland, autrement dit en Gaule, où il reprit son métier depirate.

Il s'empara de l'autorité de "jarl" sur les Normands et reçut toute la contrée qui s'est appelée, depuis,Normandie.

Les ducs de Normandie descendent de Hrôlfr.

Le fils de Ganger-Hrôlfr s'appelait Guillaume, père deRichard, qui fut père d'un autre Richard.

Le fils de ce dernier s'appelait Robert Longue-Épée, père de Guillaume leBâtard, roi d'Angleterre, dont descendent les autres rois d'Angleterre". Telle est dans sa concision la source la plus authentique sur l'aventure de Rollon, Hrôlfr en norvégien, originaire dupays de More en Norvège occidentale. Quand cet aristocrate ("jarl") fut chassé de son pays natal pour avoir enfreint une loi royale, motif tout à faitplausible d'ailleurs, il ne pouvait que s'associer aux entreprises de piraterie maritime qui enrichissaient de nombreuxVikings depuis le début du IXe siècle.

Certains d'entre eux n'avaient-ils pas réussi à fonder des principautés militairesqui étendaient le domaine norvégien, en cette fin du IXe siècle, jusqu'en Islande, aux Hébrides et aux Orcades, à l'îlede Man et à l'Irlande ? Toutefois, la date de son apparition en Neustrie n'est pas connue puisque les annalesfranques font défaut pour l'extrême fin du IXe et les deux premières décades du Xe siècle.

Dudon de Saint-Quentinavance, il est vrai, celle de 876, mais il fait une confusion avec l'arrivée sur la Seine, la même année, d'une centainede barques danoises où ne figuraient nullement celles de Rollon.

Ce dernier ne put guère opérer sur les rives de laSeine avant l'an 900.

À cette époque, les Danois en étaient, depuis de longues années, les pillards attitrés.

Ilss'étaient d'abord livrés, selon leur habitude, à des raids de pillage côtier de courte durée, complétés par uneexploration progressive de l'arrière-pays.

À cette première phase, correspondent les attaques de 820, 841, 845,851.

Une fois renseignés et enrichis par un premier butin, ils se lancèrent dans des opérations de plus grandeenvergure qui répandirent la terreur parmi les populations et désorganisèrent la contrée.

Ils exigèrent alors de lourdstributs pour débarrasser les habitants de leur redoutable présence, ou mirent à profit les trêves obtenues enpréparant de nouveaux coups de main.

Cette phase d'exploitation violente était nécessairement suivie d'unetroisième, durant laquelle les Danois prenaient en main la région dévastée, réorganisaient les institutions et la vieéconomique et s'assimilaient peu à peu, surtout par la christianisation, à la population indigène. Sans minimiser pour autant le talent militaire et diplomatique de Rollon, disons qu'il eut la chance de commander desbandes danoises, moins aventureuses que les norvégiennes, plus aptes aussi à collaborer avec les autorités locales,d'autant que l'appauvrissement et la lassitude générale incitaient envahisseurs et victimes à trouver enfin unaccommodement.

On suppose que Rollon avait pris le commandement de cette troupe danoise, avant même de faireétape dans le Nord-Est de l'Angleterre et de ravager les côtes de Neustrie et la vallée de la Seine.

En 911, son nomapparaît pour la première fois dans les sources.

Il dirige alors une offensive dans le pays chartrain.

L'évêque organisela défense de la cité, tandis que le comte de Paris, Robert, Richer, duc de Bourgogne, et Eble, comte de Poitou,rassemblent à la hâte une armée de secours.

Le 20 juillet, si l'on en croit Dudon, celle-ci inflige une sanglantedéfaite à la troupe de Rollon qui se replie vers le nord, sur l'Epte.

Son chef accepte les pourparlers de paix deCharles le Simple vers le mois d'octobre de la même année.

Le traité est signé à Saint-Clair-sur-Epte ; il ouvrait pources pays tant éprouvés la phase de pacification. Les clauses de ce traité ne nous sont point parvenues.

D'après Dudon, la paix conclue entre Rollon et Charles leSimple aurait comporté quatre dispositions essentielles : la cession, en toute propriété, de la Normandie au chefviking, l'abandon de la Bretagne à ses soldats comme terre à piller, le mariage de Rollon avec la fille de Charles,nommée Gisèle, enfin le baptême de Rollon.

Qu'en est-il en fait ?. »

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