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Robert Browning

Publié le 09/12/2021

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Robert Browning 1812-1889 Browning naquit à Londres en 18l2 et mourut à Venise en 1889. Il fut le contemporain de Tennyson, Carlyle, Dickens, Ruskin. Il connut l'époque la plus bourgeoise de l’histoire anglaise : celle de Victoria. Son existence fut pleinement heureuse. Son père, homme aisé, lui donna une éducation privée digne d'un prince de la Renaissance. Browning devint ainsi l'un des hommes les plus lettrés de son temps. Il lisait le latin et le grec, parlait le français et l'allemand, avait de vastes connaissances d'histoire et de philosophie, savait peindre et modeler, jouait et composait de la musique. Sa vocation poétique s'éveilla de bonne heure. Aucun souci matériel, aucun événement politique ne vint l'en détourner.

« Robert Browning1812-1889 Browning naquit à Londres en 18l2 et mourut à Venise en 1889.

Il fut le contemporain de Tennyson, Carlyle, Dickens, Ruskin.

Il connutl'époque la plus bourgeoise de l'histoire anglaise : celle de Victoria.

Son existence fut pleinement heureuse. Son père, homme aisé, lui donna une éducation privée digne d'un prince de la Renaissance.

Browning devint ainsi l'un des hommes lesplus lettrés de son temps.

Il lisait le latin et le grec, parlait le français et l'allemand, avait de vastes connaissances d'histoire et dephilosophie, savait peindre et modeler, jouait et composait de la musique.

Sa vocation poétique s'éveilla de bonne heure.

Aucun soucimatériel, aucun événement politique ne vint l'en détourner. Une bonne part de sa vie s'écoula dans le pays de son choix, sa seconde patrie : l'Italie.

Il vit les paysages de la Vénétie, de la Toscaneet de la campagne romaine que Keats et Shelley, les dieux de sa jeunesse, avaient déjà célébrés.

Il pratiqua les peintres du quattrocentoet du siècle de Raphaël, dont certains sont les héros de ses poèmes.

Il découvrit les vieilles chroniques des cités italiennes et leurslégendes romantiques.

Sordello (le grand oeuvre de sa jeunesse), l'Anneau et le livre (son testament littéraire) sortent directement de ceslectures.

Plus heureux que Stendhal, il vécut assez longtemps pour voir l'Italie libérée de l'occupation autrichienne ; il assista aux tempsenthousiastes du "Risorgimento"; il connut et admira Mazzini, Cavour, Garibaldi.

Sa poésie doit à l'influence italienne beaucoup de saverve et de sa chaleur. Le 20 mai 1845 est une date restée célèbre.

C'est ce jour-là que les deux poètes, Elisabeth Barret et Robert Browning se rencontrèrent ets'éprirent.

L'histoire est connue de tous.

On ne saurait la rappeler en quelques mots.

Elle veut être contée avec les détails d'époque qui luidonnent son charme : la rue sans joie, la maison triste, le père maniaque et jaloux, la maladie d'Elisabeth, la chambre d'infirme auxrideaux toujours baissés, le rendez-vous imposé par Browning, les débuts d'une correspondance exaltée, la cour mystérieuse de Robert,les scrupules de la malade, la décision qu'il prit de l'arracher à une vie lugubre, le mariage secret, la fureur du tyran domestique, la fuitevers l'Italie ; puis la guérison rapide de Mrs.

Browning, les quinze années de bonheur et de poésie qui suivirent ; enfin la mort d'Elisabethet la vieillesse solitaire de Brow ning, vouée tout entière au souvenir de sa femme et à l'éducation de leur fils. Si le romantisme est désordre, confusion, scandale, cette histoire n'a rien de romantique.

S'il est la passion du beau, la générosité ducoeur, la croyance en l'idéal, elle est la plus noble des aventures romantiques.

Browning avait un tempérament sanguin et impulsif, uneintelligence souple et paradoxale, mais un caractère entier, un instinct sûr, un sens moral rigide, un optimisme et une foi inébranlables.Avec de pareils dons, on peut faire des miracles.

Le roman d'amour de Brow ning fut un miracle.

Quel autre poète de génie a su trouver lebonheur auprès d'une femme qui fût son égale ? Et qui d'autre aurait eu l'audace — et le pouvoir — de sauver un être que touscondamnaient, qui se croyait lui-même condamné ? Browning a été l'honneur de son temps.

Il est venu quand la révolte finissait et avant qu'elle ne recommençât.

Il n'a pas été en luttecontre son milieu, comme Byron ou Shelley.

Il n'a pas été haï ou incompris.

Il a été l'heureux citoyen d'un monde heureux.

Mais cemonde était paresseux, hypocrite, satisfait de lui-même, mesquin et plat.

Browning, lui, a vécu ardemment son idéal.

Sa vie, sa pensée,son oeuvre ne font qu'un. Il croyait et voulait être conformiste, mais il était incurablement original.

Dispensé de l'école, il avait développé son intelligence à sa guise; ignorant les servitudes matérielles, il avait appris à écrire comme il lui plaisait.

Ses contemporains le trouvaient obscur ? Il ne s'eneffrayait pas ; il se comprenait lui-même et pouvait attendre jusqu'à l'heure où il serait compris.

Il ne fit jamais de concessions et nechangea jamais sa manière, qui était brusque, saisissante, obscure à force de naturel, parfois trop rapide, parfois trop bavarde, toujoursentraînante, curieuse, le reflet même de son étonnante personnalité. Browning est un lyrique.

Dans ses moments d'abandon, il a la splendeur verbale, la richesse d'images, l'éloquence passionnée des grandsromantiques.

Mais il a renouvelé le lyrisme en mêlant au rêve l'observation, en joignant aux dons du poète ceux de l'homme de théâtreet du romancier.

Ce lyrique ne parle pas de lui-même, mais fait parler les autres.

Il est amateur d'âmes.

Ses poèmes sont desconfidences mises dans la bouche de personnages historiques ou imaginaires.

De longs monologues révèlent un caractère, suggèrent unevie, font entrevoir un milieu.

Pas de préambule.

Celui qui parle n'expose pas la situation.

Il ignore le lecteur et pense pour lui-même.

Pasde transitions.

A nous de deviner les sauts d'humeur ou de raisonnement, les reparties des interlocuteurs, les jeux de scène.

Les lieuxsont indiqués par de simples allusions, au hasard du monologue.

D'extraordinaires images, par éclair.

Qu'on est loin du récit classique !Qu'on est loin aussi du poème romantique aux strophes bien charpentées ! Nous sommes en présence de la nature brute, on nouscommunique des données immédiates, nous suivons le déroulement d'une conscience, nous épousons ses impressions au fur et àmesure qu'elles apparaissent, un esprit au travail est là devant nous, l'auteur veut nous donner la sensation physique que nous entronsdans le secret d'un autre homme. Quand ce secret est un secret d'amour, la force, le naturel, le pittoresque, le sens du concret et l'esprit moderne de Browning luipermettent d'atteindre la perfection.

Chesterton l'a fait remarquer : "Browning n'oublie jamais les menus détails qui, si l'on avéritablement vécu, peuvent à l'improviste vous décocher une flèche dans le coeur...

sa poésie amoureuse est la plus belle, car elle neparle guère d'abstractions...

il exprime le réalisme insatiable de la passion...

il ne parle pas d'extase, d'idéal, de portes du paradis, maisd'une persienne, d'un gant, d'un mur de jardin...

il réveille en chacun les souvenirs de cette minute impérissable où les choses ordinaireset mortes avaient un sens." Encore un mot sur l'optimisme de Browning.

Foi en Dieu, en la Providence, en l'immortalité de l'âme, en la bonté de l'homme : telles sontles convictions finales de notre auteur.

On comprend que les contemporains aient goûté une sagesse aussi rassurante, même quand ilsreconnaissaient le génie vrai du poète.

D'où la naissance d'innombrables "Sociétés des Amis de Browning" qui se sont surtout consacréesà l'étude de sa philosophie et de sa morale.

C'est là un grand malheur pour la mémoire d'un poète.

Mais aujourd'hui tout change : ce quinous intéresse encore en Browning, ce n'est pas son ralliement aux solutions traditionnelles, c'est sa recherche brillante, son sens del'effort, sa sympathie pour les "mauvaises" causes, sa curiosité des âmes troubles, son indulgence pour l'échec, son plaidoyer pour lesfaibles, les malheureux ou les vaincus.

Il n'a pas adopté d'emblée la perfection formelle : il a préféré étudier les démarches laborieusesde la conscience.

Sa poésie est aspiration, tâtonnement, progrès incessants.

Il a connu le vrai, le beau et le bien : il a su ne s'encontenter que difficilement.. »

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