Ricimer?
Publié le 23/05/2020
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Ricimer
?-472
Chef politique et militaire dans les derniers temps de l'Empire romain.
Il était fils d'un
prince suève et d'une fille de Walia, roi des Wisigoths, et se révéla d'abord comme un
brillant officier des troupes auxiliaires des Barbares au service de Rome, sous le
commandement du “ prefectus utriusque militiae ” ,Aetius.
Quand celui-ci fut tué par
Valentinien III en 454, il apparaît au premier plan et ne tarde pas à mériter l'éloge que
Jordanes fait de lui : “ Homme insigne et presque unique en Italie quant à la milice.
” À la
mort de l'empereur Valentinien III, tué en 455, il accepta la candidature de Petropius
Maximus, contre l'opinion de Genseric, roi des Vandales, qui lança ses navires contre
l'Italie.
C'est Ricimer qui se mit à la tête de la résistance pendant que Maximus fuyait,
effrayé.
Devant cette attitude, l'armée se jeta sur lui et le tua, peut-être sous l'instigation de
son chef.
Dès ce moment, il va être l'arbitre des affaires en Italie sous le titre de “ Comes
Ricimerus ” ou “ Megister utriusque militiae ” .Il accepte à contrec œ ur l'élévation de
l'empereur Avitus, faite en Gaule par le roi wisigoth Théodoric et par quelques chefs
militaires, de l'autre côté des Alpes.
Le Sénat, qui agit à sa volonté, l'accepte aussi, mais
oblige le nouvel empereur à fixer sa résidence à Rome, où on célèbre son entrée
officiellement le 1er janvier 456, avec un panégyrique de 600 vers, que lui dédia son gendre
Sidoine Apollinaire, lequel en sera récompensé avec la préfecture de Rome.
Mais la
conduite d'Avitus lui ôta l'estime du peuple et des sénateurs.
“ Luxuriose agens ,dit
Grégoire de Tours, a senatoribus projectus est ”.Un monarque eût pu résister à l'hostilité
d'un Sénat sans pouvoir, si son mécontentement n'eût pas été suscité par le Suève Ricimer,
qui voyait en Avitus une créature des ennemis de son peuple en guerre à ce moment-là
avec les rois de Toulouse.
Son prestige venait de s'accroître par l'anéantissement près de
l'île de Corse d'une flotte de soixante navires de Genseric.
Il se présenta donc à Avitus et
lui déclara que son règne était fini.
En signe de mépris ou par indulgence, il l'autorisa à
accepter la dignité d'évêque de Placentia.
Avitus dut fuir, apprenant que le Sénat l'avait
condamné à la peine de mort, et il disparut ayant été tué peut-être en chemin.
Avec le consentement de Ricimer, les Romains nommèrent alors Majorien, le dernier
empereur digne de ce nom, “ homme agréable à ses sujets, dit un chroniqueur de ce temps,
terrible à ses ennemis, excellent par ses vertus sur tous les Romains ”.
Il prit le pouvoir
après six mois d'interrègne, pendant lequel Ricimer gouverna avec le titre de “ Patricius ” .
Il ne voulait pas prendre le titre de roi, mais il multipliait ses trésors et augmentait les
soldats attachés à sa personne.
Il avait la renommée d'un bon général, acquise dans des
luttes contre les Alamans.
Majorien crut qu'il pouvait régner d'accord avec le chef des
milices.
“ Notre vigilance, disait-il dans une proclamation, et celle de notre Père le patrice
Ricimer, nous sauvera de si grands dangers.
” Il promulgua les dernières lois pleines de
sagesse que nous laissa l'ancienne Rome.
Les navires de Genseric apparurent de nouveau
dans les bouches de l'Iris et du Garellano, mais ils furent repoussés.
Volontiers, Ricimer le
suivit pour rétablir en Gaule l'autorité impériale ; Lyon lui ouvrit ses portes, et l'on projeta
alors de porter la guerre en Afrique pour détruire la puissance des Vandales.
Ricimer ne
pouvait que se rallier à ce projet, puisqu'il était considéré comme l'ennemi du roi de
Carthage.
Dans un éloge de l'empereur, Sidoine avait dit de lui : “ Voyez l'invaincu
Ricimer, de qui dépendent les destinées publiques, repoussant avec sa seule force le pirate,
qui va errant à travers les champs et évite de se rencontrer avec son vainqueur ”.
On.
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