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Riccardo Bacchelli (1891-1985) Né à Bologne, mort à Monza.

Publié le 22/05/2020

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BACCHELLI Riccardo. Romancier et auteur dramatique italien. Né à Bologne le 19 avril 1891. De famille très aisée, il entreprend des études universitaires qu’il n’achève pas, car, vite tenté par la poésie, il fait ses débuts dans le groupe florentin de La Voce. Officier d’artillerie valeureux pendant la guerre, il participe à Rome, en 1919 à la fondation de la revue La Ronda, et deviendra l’un des protagonistes du « retour aux classiques » préconisé par cette publication. Loin de persister comme ses compagnons dans leur goût du texte court et poétique, — le « fragmentisme », auquel il sacrifie pourtant, avec un humour mordant, dans les textes de ses débuts, tel Le Thon seul le sait [1923]. Il va se révéler bientôt comme un romancier robuste et de longue haleine, exceptionnel dans une littérature généralement primesautière. Dès lors, sa carrière se poursuivra avec un succès officiel constant, — dont témoignent les Prix Viareggio (1936), Marzotto (1936 et 1939), Penna d’Oro (1963), et son entrée à l’Académie d’Italie, pendant l’époque fasciste, l’Accademia della Crusca et puis plus tard à l’Accademia dei Lincei. Son œuvre de romancier est abondante, inspirée principalement par l’histoire ou plus exactement, à travers l’histoire, par des « héros » anonymes, autour de Michel Bakounine et de sa vaine révolte fomentée en 1874, à Bologne, dans Le Diable à Pontelungo (1927), par les vicissitudes d’une famille entre 1812 et 1918, dans Le Moulin sur le Pô (1938-1940), par le contexte de la mort de Jules César, dans Les Trois esclaves de Jules César [1962], etc... A ses premiers poèmes, péchés de jeunesses, il sied d’ajouter un témoignage poétique intéressant, La Nuit du 8 septembre 1943, publié en 1945. Pour l’auteur dramatique, illustré surtout par la Radio, signalons les deux volumes de son Théâtre, parus en 1964. On trouve enfin dans Je ne t'appellerai plus «Père » [1962] — qui oppose le bon sens à l’idéalisme irréel de François d’Assise, — une sorte de proclamation testamentaire de l’auteur.

« Riccardo Bacchelli 1891-1985 Né à Bologne, mort à Monza.

Essayiste, romancier, historien, auteur de biographies, membre de l'Académie d'Italie, de l'Académie dei Lincei ; c'est un écrivain nourri d'humanisme.

Il doit sa célébrité à son roman : Il mulino del Po , 3 vol.

(1938-1940).

On trouve dans sa bibliographie de nombreuses œ uvres intéressantes couronnées de succès : Lo sa il tonno (1923), délicieuse fable inspirée par la vie marine ; Il diavolo a Pontelungo (1927), récit mouvementé, représentation en haut relief de l'échec total d'une tentative révolutionnaire ; I tre schiavi di Giulio Cesare (1958) ; Non ti chiamero più padre (1962), récit romancé de la vie de François d'Assise ; Rossini (1941), monographie biographique et critique sur le célèbre musicien.

La plupart des œ uvres de Bacchelli sont des romans historiques.

“ Il fut un temps, a-t-il dit, où je concevais la fonction et la mission de la poésie dans l'histoire comme un secours, comme une intégration, afin de révéler, de mettre en valeur, l'élément humain sacrifié, puisqu'il n'est pas permis à l'historiographe de s'attarder ou de s'arrêter pour le cueillir et le représenter.

Et j'assignais au roman historique la fonction, noble et charitable par excellence, de narrer le sort des vaincus, des exclus, des figures mineures.

” Puisqu'il advient aux historiens (aux historiens positivistes en particulier) de réduire l'histoire à une “ série de faits lisses, simples et platement scientifiques ”, la tâche du romancier consiste donc à rendre son intégralité à la matière, en y replaçant la psychologie et les m œ urs de personnages mineurs qui en sont les protagonistes véritables.

(“ Les personnages et les événements les mieux adaptés au roman historique sont par excellence les personnages et les événements mineurs, les héros isolés, les demi-héros d'occasion.

”) Pour que l'histoire retrouve une signification dans ses détails mêmes, aux yeux de l'homme de notre temps — qui en est le juge et non pas le protagoniste — il convient qu'elle montre, par le truchement du roman, que le contraste reste encore actuel, puisqu'il n'est pas résolu entre les lois du destin général et celles de la morale des individus.

(“ Pour chacun de nous, l'histoire la plus vraie est celle qui nous est réservée.

”) Par exemple, dans la narration des vicissitudes de la famille Scacerni ( Il mulino del Po ), Bacchelli étudie le processus selon lequel, à travers des événements historiques, la nature de l'homme (son caractère et son tempérament) devient raison (m œ urs et morale), puis la raison redevient nature, à la suite des transformations subies par la psychologie quand elle se heurte à la réalité, dans les malheurs des serviteurs romains Zalda, Segomo, Lemula ( I tre schiavi di Giulio Cesare ), il a personnifié le contraste entre la conscience des individus et les réalités machiavéliques de la politique ; dans Non ti chiamero più padre , il oppose la “ lumière de la raison et du bon sens ” de Pietro Bernardone à la force mystique, à l'élan surnaturel de François d'Assise, les lois de l'humain à celles du divin, l'intelligence à la grâce.

Bref, Bacchelli mise sur le “ roman historique ” plutôt que sur “ l'histoire romancée ”, rejette toute description qui ne serait que des gloses, des commentaires, ou des commémorations — et par conséquent serait purement rhétorique — de faits scientifiquement enregistrés.

Pourtant, cette réalité historique ne cesse de fournir le corps et la matière de ses récits : le destin de la famille Scacerni ( Il mulino del Po ) suit la courbe d'un siècle, de 1812 à 1918, et reflète les problèmes économiques, sociaux et politiques d'une Italie en train de devenir État et Nation ; Zalda, Segomo et Lemula, les Tre schiavi di Giulio Cesare sont conçus en qualité de protagonistes de la crise politique qui éclata après la mort de Jules César et qui se termina par un compromis entre les “ césariens ” et les républicains Michel Bakounine, animateur de la révolution anarchique, est le personnage. »

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