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Réza Chah

Publié le 16/05/2020

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« Réza Chah Quand Reza Khan naît, en 1878, à Alascht, dans le Mazandéran, d'une famille de soldats, la Perse est déjà en déclin.Entré à quatorze ans dans la brigade cosaque que commandaient des officiers russes, le futur souverain assiste à latransformation de la monarchie absolue persane en une monarchie constitutionnelle (1906), à la rivalité entre leMajless (Parlement) et un Chah confiné à régner.

Officier de la brigade cosaque, il participe à la répression demanifestations et au maintien de l'ordre (1908).

Pendant la Première Guerre mondiale, il constate les péniblesdivisions que provoque l'affrontement sur sol persan des puissances belligérantes. A la faveur de la présence militaire britannique à Téhéran, la brigade cosaque est réorganisée : les officiers russessont licenciés.

Commandant de cette brigade en 1920, le colonel Reza Khan travaille à en faire une troupe persaneau service de la nation.

A quarante-deux ans, il connaît amplement les maux dont souffre son pays ; il possède uneénergie suffisante pour s'atteler à une œuvre plus vaste que l'organisation de sa troupe.

Aussi noue-t-il descontacts avec les milieux nationalistes de Téhéran, en particulier avec l'activiste politico-religieux Sia Seyed Taba-Tabaï.

Une action est concertée avec ce dernier.

Le 21 février 1921, Reza Khan quitte sa garnison de Ghazvine etprend la route de Téhéran, à la tête de 2 500 hommes.

La troupe, que le ministre de la Guerre du Chah envoie pourarrêter sa marche, se rallie à l'entreprise.

Le 22 février 1921, Taba-Tabaï forme un gouvernement dans lequel RezaKhan, promu général, devient ministre de la Guerre et chef des forces armées (Sardar sepah). Reza Khan s'impose rapidement comme le nouvel homme fort de la Perse.

Il organise son ministère de manière à enfaire le pivot de toute l'administration du pays.

Tandis que Taba-Tabaï quitte le pouvoir, quelques mois après lecoup d'État, Reza Khan demeure à la tête de son ministère dans les gouvernements qui se succèdent.

En quelquesannées, ce soldat rigoureux envers lui-même et exigeant avec tous ses collaborateurs devient populaire. Aussi lorsque le 28 octobre 1923, le Parlement entérine la nomination de Reza Khan à la présidence du Conseil desministres, le Chah Ahmad, jeune homme de vingt-trois ans, se croit-il obligé de quitter le pays.

Désormais, RezaKhan, doté des pleins pouvoirs, dirige la Perse en dictateur.

En Iran comme à l'étranger, on voit en lui l'émuled'Atatürk.

Le lendemain de son accession à la tête du gouvernement, la Turquie abolit le Khalifat ; Atatürk estnommé président de la nouvelle République.

A Téhéran, les partisans de Reza Khan ne se font pas faute del'encourager à emprunter la même voie.

Le départ du Chah, le discrédit de sa dynastie, la conjoncture politique enTurquie et en Russie, autant de facteurs qui militent en faveur de la République.

Mais Reza Khan est prudent.

Denombreuses tribus sont récalcitrantes au pouvoir central et moderne qu'il s'efforce d'imposer.

Depuis qu'il occupe leministère de la Guerre, il est sans relâche en campagne pour rallier par la force et la ruse les tribus dissidentes.

Ildoit en outre compter avec l'Église musulmane dont le pouvoir s'exerce sur les masses.

Pour le clergé de Perse, lesdispositions décrétées par Atatürk, au nom de la République, sont sacrilèges.

Reza Khan refuse l'affrontement.

Le1er avril 1914, il se rend à la ville sainte de Ghom, pour s'entretenir avec les chefs de l'Église chi'ite.

Leur oppositionest catégorique : il y a incompatibilité entre les lois chi'ites et la constitution d'une République.

Dès lors, Reza Khana décidé : le mot “ république ” est rayé du vocabulaire iranien.

Il télégraphie au Chah Ahmad, qui se trouve enFrance, de rentrer au pays, car il est nécessaire de rassurer le peuple au sujet des institutions.

Ahmad promet, puistergiverse.

Il est à la fois étonné et séduit de se voir rappelé par son peuple.

Mais l'hésitation l'emporte.

Il argue desoins médicaux.

Dans ces conditions, le Majless n'hésite pas à déposer le faible Ahmad, le 31 octobre 1925, ets'empresse d'offrir la couronne au général Reza Khan, le 12 décembre.

Ayant choisi le patronyme de Pahlavi, RezaKhan, monte, à quarante-huit ans, sur le trône du Paon, dans le palais de Golestan, le 25 avril 1926.

Soucieuxd'assurer la survie de la nouvelle dynastie, il a pris soin de placer à ses côtés son fils de six ans et demi, MohammadReza, proclamé prince héritier. Que Reza Khan, devenu Reza Chah Pahlavi, ait été un esprit moderne, ses œuvres en témoignent.

N'introduit-il pasun code civil d'inspiration européenne qui ôte au clergé la haute main sur la juridiction des affaires humaines ? N'est-ce pas lui qui réforme les mœurs administratives, organise une police qui débarrasse les routes du pays des bandesde brigands, met sur pied de grands projets ferroviaires, routiers, industriels ? Il crée des écoles pour garçons etfilles ; pour 612 écoles avec 55 000 élèves en 1921, on en compte déjà 4 000 avec 200 000 élèves en 1933.

Ilenvoie des centaines de jeunes gens faire des études à l'étranger.

En 1935, il inaugure l'université de Téhérantandis que des hautes écoles d'enseignement technique, agronomique et professionnel reçoivent toute sasollicitude. En politique étrangère, Reza Chah ne tolère plus l'immixtion des puissances étrangères dans les affaires de l'Iran ;l'exploitation des richesses du pays ne doit plus se faire au détriment de l'état persan.

Déjà en février 1921, quatrejours après le coup d'État, un accord est signé avec les Soviets, qui stipule l'égalité des deux États, entérine la findes concessions russes et la suppression de tous les privilèges consentis aux sujets du Tsar par le Chah.

En 1928,Reza Chah dénonce tous les accords de capitulations dont jouissent encore les puissances étrangères ; il demandela signature de conventions dans lesquelles les droits des étrangers en Iran soient réglés de la même manière queceux des Iraniens dans les États européens.

A peine ces conventions sont-elles signées que Reza Chah instaure lemonopole de l'État sur le commerce extérieur ; il affronte la tempête que déclenche cette décision étatiste àl'étranger.

En 1932, il annule l'accord de concession dont jouit l'Anglo-Persian Oil Company pour l'exploitation desressources pétrolières dans le sud du pays.

Il reproche à cette société d'être un État dans l'État, faisant fi desintérêts de la nation.

Il réclame une part plus grande au bénéfice de l'exploitation, il exige l'engagement et la. »

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