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Résumé: L'Assommoir d'ÉMILE ZOLA

Publié le 09/12/2021

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« L'Assommoir d'ÉMILE ZOLA Après une enfance modeste et des études médiocres à Aix, Émile Zola (1840-1902) publie à vingt-quatre ans sonpremier roman, les Contes à Ninon (1864).

C'est après Thérèse Raquin (1867) qu'il conçoit le projet d'un cycleanalogue à la Comédie Humaine.

Vingt romans, publiés de 1871 à 1893, retracent « l'histoire naturelle d'une famillesous le Second Empire ». La chance pourrait sourire à Gervaise Macquart et à Auguste Lantier quand ils arrivent de Plassans à Paris : mais ilssont pris au piège de la misère qui règne sur le quartier de la Goutte-d'Or où ils s'installent.

Vite abandonnée par sonamant, Gervaise se retrouve avec leurs deux enfants, Claude et Étienne, démunie, « prise d'une épouvante sourde,comme si la vie, désormais, allait tenir là, entre un abattoir et un hôpital » (p.

61).

Elle s'engage commeblanchisseuse et épouse un ouvrier zingueur, Coupeau.

Gervaise est jolie, malgré une légère claudication, mais elleest faible.

Une fille naît, Nana.

Hélas ! l'oisiveté consécutive à un accident de travail conduira trop souvent Coupeauà l'Assommoir, le cabaret du père Colombe.

Il devient violent, bat les enfants.

Pourtant Gervaise, toujourscourageuse, et qui a l'ambition de s'élever dans la classe ouvrière, a loué une boutique de blanchisseuse et,jouissant de l'estime du quartier, se fait une clientèle.Il lui arrivera de contempler ce quartier dans lequel elle vit et qui sera le théâtre de sa déchéance : « Les façadesgrises avec les loques des fenêtres séchant au soleil, la cour blafarde aux pavés défoncés de place publique, leronflement du travail qui sortait des murs, lui causaient un tel trouble, une joie d'être enfin près de contenter sonambition, une peur de ne pas réussir et de se trouver écrasée dans cette lutte énorme contre la faim, dont elleentendait le souffle » (p.

149).

A mesure que Coupeau sombre dans l'ivrognerie, elle s'endette, elle prend del'embonpoint.

Elle devient l'amie de Virginie, qui la trahira, et de Goujet qu'elle aime d'un « amour inavoué, d'unedouceur d'amitié » (p.

208).

Lantier réapparaît et, profitant de la faiblesse de Gervaise, s'installe au foyer desCoupeau.

Gervaise est perdue.

Entre son mari que guette le delirium tremens et son amant qui la trompe avecVirginie et s'empare de sa boutique, elle s'abandonne à la crasse et à l'eau-de-vie, donnant à Nana, âgée de treizeans, le spectacle de la misère et de la débauche : « Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaisesouffrait encore des faims qu'elle entendait râler autour d'elle » (p.

337).

Réduite à laver le plancher de sonancienne boutique, à mendier, à chercher sa nourriture dans les poubelles, prématurément vieillie, laide, hébétée parl'alcool, elle « meurt un peu de faim tous les jours » (p.

444) et « la mort devait la prendre petit à petit, morceaupar morceau, en la traînant ainsi jusqu'au bout dans la sacrée existence qu'elle s'était faite » (p.

445): on laretrouve morte sous un escalier où elle se terrait comme une bête.• La descendance de Gervaise : Gervaise, née en 1828, est la fille d'une riche paysanne, Adélaïde Foulque et de sonamant, Antoine Macquart.

Elle appartient donc à la branche bâtarde de la famille (la Fortune des Rougon).

Sa mèreest morte dans un asile d'aliénés ; son père était alcoolique.

Cette double hérédité pèse sur ses enfants.

Nana, àquinze ans, « devenait garce » (p.

360) : elle tombe dans l'hystérie et la déchéance à mesure qu'elle venge sacaste en ruinant ses riches amants (Nana).

Étienne n'échappe à ses origines que par une action vengeresse contrela société, rêvant d'une hiérarchie où l'injustice serait intolérable (Germinal).

Claude, peintre, se suicide devant letableau inachevé qui n'a pu, par un acte de création artistique, l'exorciser de ses hallucinations (L' Œuvre).

A cesAtrides du quartier de la Goutte-d'Or, il manquait un meurtrier.

Entre Une Page d'amour, où paraît pour la premièrefois l'arbre généalogique des Rougon-Macquart, où il donne trois enfants à Gervaise, et le Docteur Pascal où ilcomplète cet arbre, Zola invente Jacques Lantier, troisième fils de Gervaise, qui réalise la fusion père-mère,alcoolisme et névrose, par l'obsession du sang (la Bête humaine).

Avec lui s'éteint la dynastie des Macquart.• Le roman expérimental : « Le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur.

L'observateur, chez lui,donne les faits tels qu'il les a observés, pose le point de départ, établit le terrain solide sur lequel vont marcher lespersonnages et se développer les phénomènes.

Puis l'expérimentateur paraît et institue l'expérience, je veux dire faitmouvoir les personnages dans une histoire particulière pour y montrer que la succession des faits y sera telle quel'exige le déterminisme des phénomènes mis à l'étude.

» Dans ces lignes du Roman expérimental (1877), Zola exposeses théories.

L'art se veut une science.

Il s'agit de rejoindre la nature en s'aidant de l'optique, de la géométrie ou dela physiologie.

C'est sous l'influence des savants contemporains' qu'il a conçu son cycle romanesque.Dans l'Assommoir, il est observateur d'un milieu ouvrier urbain (fleuriste, blanchisseuse, couvreur, boulonnier).

Toutle roman se déroule dans un seul quartier, une seule rue, une seule maison même dont la boutique de Gervaise est lecœur.

Les descriptions sont d'une grande précision (cf.

la fabrication des rivets, p.

185).Il est expérimentateur parce qu'il lance ses personnages dans une histoire où ils sont pris dans le double engrenagede la fatalité qui les a engendrés et des situations qui se succèdent.

Il met à l'étude un phénomène particulier,l'alcoolisme, et laisse pratiquement glisser vers leur déclin les êtres qu'il a créés, Gervaise, Coupeau, Nana, avec unesorte de désespoir de l'auteur qui ne veut pas les sauver, qui ne peut pas les sauver, tant ils sont insérés dans unemachine implacable qui les broie et que rien n'arrête.• Le roman parlé : l'action semble alors perçue et exprimée par les personnages, soit au niveau des paroles qu'ilsprononcent (et Zola utilise l'argot), soit par l'intermédiaire d'une sorte de dialogue intérieur qui ne fait qu'accroîtrel'intensité dramatique du roman.

Ils s'observent, s'analysent eux-mêmes, se dissèquent et s'autopsient, pas assezintelligents, ou pas assez heureux, ou déjà trop environnés des brumes de l'alcool ou des chimères de la folie pourdistinguer qu'ils sont les propres peintres de leur détresse et de leur dégradation.

Le style de l'Assommoir est unstyle parlé, un style indirect libre que Zola se garde bien de systématiser.

C'est l'une des grandes originalités de ceroman.• Un observateur : Zola se rend dans les corons, descend dans les mines (Germinal), retrace les plans des grandsmagasins qui vont ruiner le petit commerce (Au Bonheur des Dames), donne à sa documentation minutieuse unedimension épique : l'accident de chemin de fer de la Bête humaine, la fête de Gervaise dans l'Assommoir, la chargede cavalerie dans la Débâcle.

Il livre des faits à la sagacité du lecteur, il n'explicite aucun message.

Il dénonce les. »

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