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Résumé d'oeuvre : Pierre et Jean de Maupassant

Publié le 02/12/2021

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1. Contexte de création

2. Résumé

Contexte de création

Pour la première fois Pierre et Jean paraît en feuilleton dans la Nouvelle Revue du 1er décembre 1887 au 1er janvier 1888 et la même année en volume chez Ollendorff avec sa préface Le Roman qui avait fait l’objet d’une publication dans Le Figaro le 7 janvier 1888. Entre deux genres, la nouvelle et le roman, Pierre et Jean est rédigé peu après la publication du Horla. Par rapport aux autres romans de Maupassant, le temps se rétrécit ici (l’histoire relatée s’étend sur à peine deux mois), les personnages sont restreints. Il s’agit de mettre en scène un drame bourgeois inspiré d’un fait divers dont le thème est l’enfant illégitime, l’adultère. Ce roman est devenu, depuis sa parution en volume, indissociable de sa préface qui, loin de remplir sa fonction, sert davantage à exposer la théorie de l’auteur sur le roman. Aucun rapport flagrant, si ce n’est la définition de l’écriture réaliste, ne lie le roman à sa prétendue préface. Maupassant décide de la rédiger pour pallier la longueur du récit qui pourrait s’apparenter, selon son éditeur, à une nouvelle. Fidèle à Flaubert, il y affirme sa détermination à ne pas rejoindre en tout point les caractéristiques de l’école réaliste et naturaliste. Il veut mettre en avant la singularité d’une « vision personnelle du monde « et « faire vrai […] et donner l’illusion complète du vrai «. La particularité de ce roman réside aussi dans le fait que Maupassant a voulu insister sur l’opposition entre le roman dit « psychologique «, analysant les sentiments et leurs origines, et le roman dit « objectif «, se limitant à décrire le geste sans en donner les causes. L’auteur le classe d’ailleurs parmi les « études psychologiques «. De plus, le roman parvient à concilier l’écriture analytique pour souligner les épreuves que subit Pierre et l’écriture objective pour montrer l’attitude de la mère. La profession de Pierre lui permet de diagnostiquer les maux des autres. Mais au lieu de soigner sa mère il tente de provoquer ses crises. L’amour aussi est perçu tel un mal s’apparentant à une maladie. C’est dans son for intérieur que le médecin sent croître le mal, dans ce double qui se manifeste à travers les traits d’un mauvais frère, d’un mauvais fils, cruel. La cruauté qui émerge du roman sert au triomphe de l’enfant préféré conçu dans l’amour au profit de l’autre, digne fils de son père,  évoluant dans la médiocrité.

Résumé

Chapitre I

M. et Mme Roland, d’anciens bijoutiers parisiens, se sont retirés au Havre pour jouir pleinement de leurs rentes. Leurs deux fils, Pierre et Jean, ont tout juste fini leurs études, l’un de médecine, l’autre de droit, et viennent passer des vacances auprès de leurs parents. Par une journée propice à une partie de pêche, la famille se retrouve, en compagnie de Mme Rosémilly, une jeune veuve, à bord de leur bateau baptisé la Perle. Les deux femmes se laissent conduire sur la mer paisible. Pierre et Jean sont à la navigation et déploient leur force sous le regard de Mme Rosémilly. Le soir même, à leur retour, les Roland apprennent qu’un homme, mandaté par leur notaire, s’est présenté à maintes reprises à leur domicile. La nouvelle anime la curiosité de l’assemblée réunie autour d’un dîner. Mme Rosémilly partie, Maître Lecanu vient lui-même annoncer à la famille la mort de leur ami Léon Maréchal qui lègue toute sa fortune à Jean.

Chapitre II

Pierre part se promener seul et ses pas le dirigent vers la mer. Il repense à l’héritage qui a éveillé en lui un sentiment de jalousie. Il erre ainsi, plongé dans ses pensées, jusqu’à ce qu’il remarque un autre être solitaire dans lequel il reconnaît son frère. Après une tentative de discussion vouée à l’échec, Pierre félicite Jean d’être l’héritier de cette fortune subite et s’en retourne, seul. Pierre se retrouve chez Marowsko, le pharmacien polonais, à qui il confesse la nouvelle surprenante. Marowsko émet quelques doutes quant à la respectabilité de la famille.

Chapitre III

Le jour suivant Pierre est décidé à tout mettre en œuvre pour démarrer au mieux sa carrière de médecin. Il passe la matinée A visiter des appartements dans le but d’en acquérir un pour pouvoir s’installer. Il arrive avec une demi-heure de retard pour le déjeuner, or la famille s’est déjà réunie autour de la table sans l’avoir attendu. Vexé, il assiste à la conversation sur la fortune de Jean. Jean et ses parents partent chez le notaire et Pierre repart à la recherche d’un appartement qu’il trouve finalement boulevard François 1er. Trop cher, il décide de demander un prêt à Jean. Pierre se retrouve dans une brasserie en compagnie de la serveuse qui semble s’intéresser à son frère. Pierre lui raconte que Jean vient d’hériter d’une fortune et elle soupçonne alors Jean d’être le fils illégitime de Maréchal. Pierre repart avec la volonté d’avertir son frère et de le prévenir de la gravité d’une telle acceptation. De retour chez ses parents, où Mme Rosémilly et le capitaine Beausire ont été invités pour fêter l’événement, Pierre est irrité par l’atmosphère festive du dîner. Il finit par céder à la tentation de l’ivresse et va se coucher.

Chapitre IV

Pierre s’éveille l’esprit clair et apaisé, la respectabilité de sa mère ne peut être remise en cause. De bonne humeur, il passe une partie de la journée en mer avec Papagris qui s’occupe de la Perle. Un brouillard les oblige à regagner la terre ferme. Arrivé chez lui il s’endort jusqu’au dîner. Il apprend avec stupeur que sa mère a loué l’appartement qu’il désirait pour Jean. Il veut en savoir davantage au sujet de Léon Maréchal. Il ressort ensuite et marche sans but précis, songeant, se demandant pourquoi Jean est l’héritier de Maréchal. Après mure réflexion il est persuadé que Maréchal est le véritable père de Jean et trouve même quelques ressemblances entre les deux hommes. Alors il ressent une violente colère à l’égard de sa mère et hésite à rentrer chez ses parents.

Chapitre V

Pierre se réveille après avoir mal dormi. Il observe Jean encore endormi et en conclut, après s’être attardé sur chacun de ses détails, qu’ils sont tous les deux de pères différents. Dès le lever du jour Pierre demande à sa mère de lui apporter le portrait de Maréchal, qu’elle avait autrefois, pour en avoir le cœur net. Mme Roland n’est pas en mesure de satisfaire sa demande et reporte à plus tard la recherche du tableau. Pierre va passer la journée à Trouville où un sentiment étrange concernant les femmes lui traverse l’esprit ; pour lui elles ne sont que des êtres pervers qui corrompent l’homme. Il rentre après le déjeuner impatient de savoir si sa mère a finalement retrouvé le portrait. Au dîner, Pierre redemande le portrait à sa mère, dont l’attention est tout entière concentrée sur l’aménagement de l’appartement de Jean. M. Roland doit à son tour insister pour que Mme Roland accepte finalement de présenter le cadre. Certain du mensonge de sa mère, Pierre scrute le portrait de Maréchal afin de trouver des ressemblances qui confirmeraient ses doutes. Mais c’est davantage l’attitude de sa mère qui s’avère être révélatrice.

Chapitre VI

Quelques jours plus tard, agacée par la mauvaise humeur de Pierre, Mme Roland, souffrante, fait une crise de nerfs que Pierre tente d’apaiser aussitôt en lui prescrivant un calmant. Mais les crises se font de plus en plus fréquentes et ont toutes pour cause les sousentendus de Pierre concernant la vie passée de sa mère. Jean s’installe dans son nouvel appartement et la famille décide de passer un moment à Saint-Jouin en compagnie de Mme Rosémilly et du capitaine de Beausire. Se retrouvant seul avec Mme Rosémilly, Jean en profite pour lui déclarer sa flamme et évoque même un projet de mariage. Tandis que Pierre, par ses propos blessants, ne cesse de faire souffrir sa mère.

Chapitre VII

La famille Roland et Mme Rosémilly se retrouvent chez Jean, fier de son nouvel appartement. M. Roland et Mme Rosémilly ne tarissent pas d’éloges. Pierre est le seul à ne pas partager les goûts de Jean et de sa mère. Mme Rosémilly se fait raccompagner par M. Roland alors que son épouse en profite pour ranger le logement. Entre les deux frères une querelle violente éclate. L’un reproche la jalousie de l’autre et l’autre dénonce le fait de jouir d’une fortune qui déshonore leur mère. Pierre quitte l’appartement furieux, Jean reste auprès de sa mère victime d’un malaise lors de la dispute. C’est alors qu’elle avoue à Jean la véritable identité de son père et lui raconte l’histoire d’amour qui la lia, il fut un temps, à Maréchal. Elle lui confesse qu’il est le fruit de cet amour secret. Jean redouble d’affection pour sa mère qu’il raccompagne très tard dans la nuit.

Chapitre VIII

De retour chez lui, Jean ressent quelques scrupules à conserver cet argent. Il finit par s’y résigner concluant que cet argent provient de son véritable père. Il veut éloigner Pierre du cercle familial.Le lendemain, Jean se rend chez ses parents. Il évoque la possibilité pour Pierre de prendre place à bord de la  Lorraine, un transatlantique qui s’apprête à partir, en tant que médecin. Pierre comprend aussitôt l’intérêt et la volonté de son frère à appuyer sa candidature.  Jean demande officiellement la main de Mme Rosémilly qui accepte aussitôt, ravie de devenir la belle-fille de Mme Roland.

Chapitre IX

Pierre est finalement pris à bord de la Lorraine. Prêt à partir, la vie inconnue qui s’offre à lui le rend triste et morose. Il rend une ultime visite à Marowsko. Il se rend ensuite à la brasserie où la serveuse le reconnaît à peine et ne semble aucunement affectée par son départ. Arrivé chez lui, il refuse l’aide de Mme Roland pour son installation. Les jours passent et le départ approche. Pierre se détourne de sa famille jusqu’à la veille du grand jour où sa mauvaise humeur semble disparue. Ses parents, son frère et Mme Rosémilly viennent lui dire adieu. Ils ne s’éternisent pas, M. Roland tenant à voir la Lorraine partir depuis la mer.  Plus tard, Mme Roland apprend à son époux le mariage prochain de Jean et de Mme Rosémilly qu’il accepte volontiers

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