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Résumé de "Le Chevalier inexistant" de Italo Calvino

Publié le 09/12/2021

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Le manuscrit de Soeur Théodora rapporte que : « Agilulfe Edme Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra est, sans conteste, un soldat modèle; mais tous le trouvent antipathique. » Et pour cause, lorsque Charlemagne passe ses soldats en revue, il fait une étrange découverte : dans l'armure d'Agilulfe, il n'y a personne ! Pourtant, il existe bel et bien, ce chevalier inexistant : il donne des ordres, veille à la discipline, combat comme personne et connaît le règlement par coeur. La veille d'une grande bataille, au cours de laquelle les Maures et les chrétiens vont copieusement s'injurier par interprètes interposés, Rimbaut, le fils du Marquis Gérald de Roussillon, rencontre Agilulfe pour la première fois. De la rencontre du jeune homine inexpérimenté et du chevalier trop parfait naît une amitié pleine de surprises. Le lendemain, alors que l'armée de Charlemagne se met lentement en marche, elle croise un bien curieux personnage : Gourdoulou. Au contraire d'Agilulfe, il existe bel et bien mais ne le sait pas et se prend pour tout ce qu'il rencontre. Et, tout comme les canards qu'il voit, il se jette à l'eau en poussant de retentissants «coin coin ». Il n'en faut pas plus pour que Charlemagne décide de nommer Gourdoulou écuyer d'Agilulfe.

« Le Chevalier inexistant de Italo Calvino Résumé Le manuscrit de Soeur Théodora rapporte que : « Agilulfe Edme Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra est, sansconteste, un soldat modèle; mais tous le trouvent antipathique.

» Et pour cause, lorsque Charlemagne passe ses soldats en revue, il faitune étrange découverte : dans l'armure d'Agilulfe, il n'y a personne ! Pourtant, il existe bel et bien, ce chevalier inexistant : il donne desordres, veille à la discipline, combat comme personne et connaît le règlement par coeur. La veille d'une grande bataille, au cours de laquelle les Maures et les chrétiens vont copieusement s'injurier par interprètes interposés,Rimbaut, le fils du Marquis Gérald de Roussillon, rencontre Agilulfe pour la première fois.

De la rencontre du jeune homine inexpérimentéet du chevalier trop parfait naît une amitié pleine de surprises. Le lendemain, alors que l'armée de Charlemagne se met lentement en marche, elle croise un bien curieux personnage : Gourdoulou.

Aucontraire d'Agilulfe, il existe bel et bien mais ne le sait pas et se prend pour tout ce qu'il rencontre.

Et, tout comme les canards qu'il voit, ilse jette à l'eau en poussant de retentissants «coin coin ».

Il n'en faut pas plus pour que Charlemagne décide de nommer Gourdoulouécuyer d'Agilulfe. Mais l'heure de la bataille est venue.

Rimbaut se retrouve face à deux Sarrazins dont il ne sait comment se débarrasser et, n'était l'aideprovidentielle de Bradamante — la seule femme chevalier de toutes les armées de Charlemagne —, il y aurait bien laissé sa peau. Mais éloignons-nous des rumeurs de la bataille pour nous tourner vers l'auteur de cette chronique : Soeur Théodora. Trilogie et fantaisie Né en 1923, Italo Calvino a passé toute son enfance et son adolescence à San Remo (Italie).

Dans les années quarante, peu après lachute de Mussolini, il interrompt ses études et rejoint les partisans des brigades de Garibaldi.

Cette confrontation à l'action donne lieu àun premier roman, Le Sentier des nids d'araignées (1947), qui traite des maquisards durant l'Occupation allemande.

L'oeuvre trancheavec le courant néo-réaliste italien de l'immédiate après-guerre (courant représenté par Carlo Levi).

Ponctué d'éléments de pure fantaisie,le récit se rapproche de la fable philosophique et mêle habilement la dimension imaginaire au réalisme du propos.A la même époque, Calvino devient un des principaux collaborateurs des éditions Einaudi, ce qui le mènera, au cours des annéessoixante, à être le défenseur le plus influent des romanciers d'avant-garde italiens.

Lorsque, en 1959, paraît Le Chevalier inexistant, latrilogie Nos Ancêtres entamée avec Le Vicomte pourfendu (1952), suivi du Baron perché (1957) est enfin complète.

Ces trois contes sontécrits sur lePenchée sur sa feuille blanche, dans la quiétude de son couvent, elle est contrainte d'imaginer les bruits de la mêlée, les plantureuxrepas des chevaliers et, plus difficile encore, l'amour qu'éprouve subitement Rimbaut pour Bradamante.

Et, comble du burlesque, la nuitque passera le chevalier inexistant avec une veuve rongée par la passion qu'il parviendra à déjouer par d'habiles discours...Itinéraires, obstacles, poursuites se succèdent à un rythme effréné, sans oublier les chevaliers du Graal et l'inévitable chaste dame, ladernière de toute la chrétienté.

Et c'est pour préserver cette chasteté qu'Agilulfe existe.

Le jour où il la surprend dans les bras d'unchevalier, il s'évanouit dans les airs, laissant son armure en héritage au jeune Rimbaut.

Celui-ci s'en étant revêtu, il séduit la belleBradamante.

L'histoire pourrait s'arrêter là si, nouveau coup de théâtre, Soeur Théodora ne divulguait son identité véritable : Bradamante.A moins que l'auteur ne soit Italo Calvino... Pistes de lecture Une réflexion sous-jacente Sous le couvert du récit de divertissement, l'auteur joue de la mise à distance, utilise les récits enchevêtrés et le renvoi aux classiques dugenre pour mieux les détourner de leur cours initial.

Il introduit ainsi une dimension à la fois critique et ironique qui complète le bonheurde raconter par celui de la réflexion.

Métaphysique du bien et du mal, dualisme du Vicomte pourfendu; rapports sociaux et familiaux dansLe Baron perché; considérations sur l'histoire et le récit dans Le Chevalier inexistant, autant de pistes de réflexion qui se retrouventégalement dans les différentes formes narratives qu'aborde Calvino.

La science (Cosmicomics, 1965, Temps zéro, 1967), la géographie(Les Villes invisibles, 1972), la linguistique (Le Château des destins croisés, 1968) sont autant de procédures narratives auxquelles ilapplique le double processus de la réflexion et du plaisir.En 1979, au départ de l'analyse formelle du récit, in-mode de la fantaisie (par opposition au fantastique de Buzzati) dont le principe est simple : à partir d'une donnée impossible, purementfantaisiste telle qu'un vicomte coupé en deux et dont les deux parties survivraient indépendamment l'une de l'autre, Calvino développeson récit de la façon la plus réaliste et logique possible.

Une fois la prémisse acceptée par le lecteur, le récit-parabole s'enrichit alors d'uneréflexion sur le texte lui-même, s'orne d'allusions littéraires (à la Voltaire, ...) et, surtout, prend une dimension parodique que l'on nesoupçonnait pas.

Si l'on examine Le Chevalier inexistant, outre les descriptions de scènes de batailles, dialogue d'Agilulfe, etc.

qui sontautant de parodies de genres existants, on découvre que, tout comme le bouclier d'Agilulfe (qui représente un bouclier qui, lui-mêmereprésente un bouclier...), la mise en abyme est au premier plan du récit.

Et Calvino d'écrire un récit à l'intérieur duquel une nonne rédigeun manuscrit qui est lui-même fait des souvenirs de Bradamante...

Il est d'ailleurs significatif que, quand le passé du manuscrit serapproche du présent de l'écriture, Soeur Théodora écrit de plus en plus vite pour en arriver à son futur et donc laisser Calvino dater lemanuscrit de mars-septembre 1959. Une réflexion sous-jacenteSous le couvert du récit de divertissement, l'auteur joue de la mise à distance, utilise les récits enchevêtrés et le renvoi aux classiques dugenre pour mieux les détourner de leur cours initial.

Il introduit ainsi une dimension à la fois critique et ironique qui complète le bonheurde raconter par celui de la réflexion.

Métaphysique du bien et du mal, dualisme du Vicomte pourfendu; rapports sociaux et familiaux dansLe Baron perché; considérations sur l'histoire et le récit dans Le Chevalier inexistant, autant de pistes de réflexion qui se retrouventégalement dans les différentes formes narratives qu'aborde Calvino.

La science (Cosmicomics, 1965, Temps zéro, 1967), la géographie(Les Villes invisibles, 1972), la linguistique (Le Château des destins croisés, 1968) sont autant de procédures narratives auxquelles ilapplique le double processus de la réflexion et du plaisir.En 1979, au départ de l'analyse formelle du récit, influencé par Queneau et Borgès, il inverse la proposition et construit l'apologie duromanesque dans Si par une nuit d'hiver un voyageur.

Cette fois, le lecteur est pris à partie, c'est son expérience de la lecture que Calvinoveut démonter.

Dans cette oeuvre, un lecteur débute un roman mal broché et part, de librairies en maisons d'éditions et de traduction, àla recherche de la suite de son texte.

Bien sûr, il passera par tous les genres du récit et finira par épouser la lectrice...

Une fois encore, leplaisir de raconter se double de l'ironie de la réflexion, la fantaisie rejoint le réalisme.. »

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