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Respecter autrui, est-ce s'interdire de le juger ?

Publié le 15/05/2020

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« Analyse . · Le sujet qui nous est présenté ici nous met face à plusieurs notion importantes en philosophique : autrui, le respect, le jugement.

Il nous faudra donc, dans un premier temps, apporter une définition de ceux-ci : o Autrui.

Pour définir autrui de façon sommaire, nous devons admettre en l'autre une tension, entre sonidentité avec nous et son altérité.

On ne peut définir en effet autrui comme étant soi-mêmeabsolument, sans quoi il n'a plus lieu d'être : c'est moi.

On ne peut non plus y voir un autreabsolument différent, au risque de l'exclure. o Le respect.

C'est avant tout une pise en considération.

Lorsque l'on respecte autrui, on prend enconsidération ses actes et ses paroles.

Par le respect, il faut aussi entendre une reconnaissance devaleur à l'autre, qui modifie notre conduite vis-à-vis de lui. o Juger.

Lorsque l'on juge, on estime.

Juger, c'est trancher, donner une valeur, dire si ce que l'on jugeest bon ou mauvais.

Juger une personne consiste à se faire une opinion sur elle.

Par le jugement,nous portons donc une considération sur les personnes, sur ce qu'elles sont, ou sur ce que noussupposons qu'elles soient. · Nous voyons de suite le problème engendré par notre question.

Lorsque l'on respecte quelqu'un c'est qu'o l'en juge digne.

Comment, alors, pourrions-nous respecter quelqu'un sans le juger ? · De plus, nous avons un dernier terme à prendre en compte.

L'interdiction.

Notre question porte ne effet sur le choix conscient de se priver d'un jugement envers autrui pour pouvoir le respecter. · C'est à la fois dans la nature de cet interdit, et dans la signification du mot respect que nous devrons trouver les réponses à ce sujet. Problématisation. L'homme n'aime pas porter le regard sur ses semblables.

Peut-être parce qu'il s'y voit, il juge très souventsévèrement autrui, s'empêchant de lui porter, finalement, le respect qui lui est dû.

Mais alors, respecter autrui, est-ce s'interdire de le juger ? Autrui n'est-il pas condamné à être jugé par moi ? Et qu'est-ce que le respect, sinon unjugement ? Pourtant, lorsqu'autrui est face à moi, n'y a-t-il pas que le refus de le juger qui puisse me permettre dele respecter ? Juger autrui semble supposer une supériorité sur autrui: le juge et l'accusé ne sont pas sur un pied d'égalité, puisquel'un attend le verdict d'un autre.

Le respect d'autrui implique en revanche la notion d'égalité: respecter quelqu'un,c'est le tenir pour un alter ego.Ainsi l'idée selon laquelle le respect de quelqu'un s'accommode difficilement de jugements portés sur lui et sesactions est-elle devenue de nos jours un lieu commun.

Vous devez critiquer ce lieu commun.

Dans ce dessein,analyser la notion de jugement plus précisément: on ne juge ni une chose, ni un animal, mais seulement un individuque l'on reconnaît responsable.Juger quelqu'un, c'est donc lui reconnaître la responsabilité de ses actions, donc le tenir pour une personne à l'instardu juge. Proposition de plan. 1.

Autrui n'est-il pas le miroir par lequel je me juge moi-même ? · S'interdire de juger autrui ne semble pas pouvoir justifier une volonté de montrer du respect à cet autre.

En effet, lorsque l'on ne juge pas autrui, c'est aussi soi-même, avant tout, que l'on refuse dejuger. · Après tout, autrui est un autre moi-même.

C'est moi que je juge à travers lui.

« Juger autrui, c'est se juger », (Shakespeare, Hamlet ).Lorsque je refuse de juger autrui, je refuse de juger ses actions comme les miennes, je nie leur valeur.. »

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