René Viviani

« René Viviani (1863 - 1925) Avocat au service des pauvres, journaliste, Viviani fut un militant socialiste et un député écouté à la fin du XIXesiècle.

Premier titulaire du ministère du Travail, il fut appelé à la présidence du Conseil peu avant le début de lapremière guerre mondiale.

Il appela à l'Union sacrée contre les Allemands. Le militant socialiste.Né à Sidi-bel-Abbès, René Viviani fit partie du barreau d'Alger, puis de celui de Paris, et il se mettait volontiers auservice des pauvres.

Il défendit ses idées socialistes dans La Petite République, dont il fut le rédacteur en chef.

Éluen 1893 député de Paris, il se joignit au groupe des socialistes indépendants (avec Jaurès et Millerand).

Battu auxélections de 1902, il participa en 1904 avec Jaurès à la fondation de L'Humanité.

Réélu député de 1906 à 1922, iloccupa le poste nouvellement créé de ministre du Travail dans les cabinets Clemenceau et Briand, de 1906 à 1922.Il élabora une importante législation : loi sur le repos hebdomadaire, limitation du temps de travail, assurancevieillesse, etc.

Son désaccord avec Briand lors d'une grève des cheminots provoqua la chute du ministère. Le président du Conseil.Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts en décembre 1913, il fut appelé en 1914 par Poincaré à laprésidence du Conseil, à la suite de la victoire des gauches aux élections du printemps.

Il proposa un impôtprogressif sur le revenu et le capital.

Il tenta de tempérer la politiquebelliqueuse de Poincaré en maintenant les troupes à 10 km de la frontière.

Mais, face à l'aggravation de la situationinternationale, il dut rentrer en toute hâte d'un voyage en Russie, et le 1er août, il signa l'ordre de mobilisationgénérale.

Le 3 août, dans un discours à la Chambre, il appela à l'"Union sacrée" pour défendre la "race humaine".

A lafin du mois, après les premiers revers militaires, il remania son cabinet pour former un gouvernement d'unionnationale, qui fut miné par les divisions et dut démissionner le 29 octobre 1915.

Viviani fut ensuite ministre de laJustice jusqu'en 1917, et il représenta la France à la SDN en 1920 et 1921. Témoignage."Je suis républicain, et je veux que la République ...

aboutisse enfin aux réformes que son avènement avait laisséespérer.

...

Je suis socialiste, parce que je pense que, de ce sol labouré par les révolutions, l'heure est venue defaire lever la moisson que les travailleurs attendent." René Viviani. »