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René Laennec

Publié le 16/05/2020

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« René Laennec A l'hôpital Necker, où il entre en 1806, Laennec enseigne l'anatomie pathologique.

En 1819, son Traité del'auscultation médiate renouvelle les connaissances sur les affections pulmonaires, à propos desquelles il a mis aupoint le stéthoscope.

Il étudie encore une cirrhose atrophique du foie d'origine alcoolique, à laquelle il a donné sonnom.

En 1822, il entre au Collège de France.

René-Théophile-Hyacinthe Laennec naquit à Quimper le 17 février 1781 et mourut au manoir de Kerlouarnec près deDouarnenez le 13 août 1826, âgé de 45 ans.

Tout entière inscrite en une période tourmentée de convulsionsrévolutionnaires et de tumulte guerrier, cette vie si brève, aux prises avec une santé chétive, lui a suffi pouraccomplir des découvertes fondamentales et d'une immense portée.

En les faisant connaître et non sans peine-accepter des meilleurs de ses contemporains par la seule vertu de son clair, probe et sobre génie, il a délivré lamédecine des systèmes chimériques qui, depuis l'antiquité, la maintenaient dans l'enfance.

La nourrissant de faitsconcrets patiemment observés dans leur enchaînement naturel, il l'a rendue adulte.

Pour la première fois dansl'histoire il l'a dotée d'une méthode faisant d'elle une science au sens moderne de ce mot.

Tout le prodigieuxdéveloppement qu'elle a pris, d'un mouvement accéléré, au cours du XIXe siècle et que nous voyons se poursuivrede nos jours, a dans l'Oeuvre de Laennec la source de son élan. Il était de souche bourgeoise, ses ancêtres en lignée paternelle occupant depuis le XVIe siècle des chargeshonorables au Parlement de Bretagne et dans l'administration royale.

Orphelin de mère à cinq ans, quasimentabandonné par un père égoïste et prodigue, il fut recueilli par un oncle paternel, Guillaume Laennec, docteur enmédecine de Montpellier, installé à Nantes, où il professait à la Faculté.

Cet homme de vaste culture, passionné deson art, caractère d'élite, ouvrit à son neveu le foyer le plus chaud, le plus sain, le plus vivifiant qu'on pût rêver. L'enfant se montra charmant, aimant, confiant et riche de dons exceptionnels.

Aussi ouvert aux lettres qu'auxsciences naturelles, il apprenait comme en se jouant, ravissant son oncle par sa précoce maturité.

Malgré l'agitationrévolutionnaire, malgré la Terreur, il était à douze ans en rhétorique, à treize ans en physique.

A quatorze ans telleétait la rigueur des temps il fallut choisir une carrière.

L'exemple, mais non la pression, de l'oncle Guillaume qu'iladmirait et chérissait, le détermina pour la médecine. Mais la Convention avait supprimé l'Université de Nantes sans rien mettre à la place.

Quelques courageux praticiensde la ville improvisèrent tant bien que mal un enseignement libre de la médecine.

Laennec apprit l'anatomie,disséqua, et s'initia aux rudiments de ce qu'était alors la clinique auprès de son oncle Guillaume qui dirigeait unhôpital militaire.

Il eut vite fait de s'assimiler tout ce qu'on pouvait acquérir dans des conditions si précaires.

Cetteplante extraordinairement vivace ne pouvait que végéter à Nantes.

Guillaume s'en désolait.

Il savait bien que,transplantée à Paris, elle y trouverait le seul sol propice à sa floraison.

Il fallut longuement négocier avec le pèreinsouciant.

Enfin, en 1801, au prix de lourds sacrifices pécuniaires, Théophile partit pour la capitale et s'inscrivit àl'École spéciale de Santé qui, depuis 1794, avait remplacé l'ancienne Faculté. Qu'était donc la médecine, à Paris et ailleurs, à l'aurore du XIXe siècle ? On peut la définir d'un mot : une médecinedes symptômes, tout comme aux temps hippocratiques.

Les manifestations extérieures de la maladie, celles que lemalade éprouve et que le médecin observe directement et empiriquement, en simple spectateur pour ainsi dire, ladouleur, par exemple, la toux, la gêne respiratoire, le vomissement, la diarrhée, l'hémorragie, c'était tout ce que l'onen connaissait, et fort superficiellement d'ailleurs.

Mais les maladies que les symptômes à eux seuls permettent decaractériser sont en très petit nombre par rapport à celles où leur banalité est telle qu'ils ne peuvent en aucunefaçon servir à cet usage.

Et leur nature était conçue comme une sorte d'entité métaphysique indéfinissable, unprincipe de mort luttant dans le corps du patient contre le principe de vie.

Sur la façon dont il convenait de se lereprésenter, les diverses écoles disputaient à l'infini, invoquant tantôt les doctrines fantastiques d'une chimie encoretout alchimique, tantôt de confuses rêveries sur l'opposition du chaud et du froid, du sec et de l'humide, duresserrement et du relâchement, tantôt enfin les mystérieuses influences du "génie épidémique" ou de la"constitution médicale".

Chacune de ces creuses théories prétendait à l'universalité, se flattait d'expliquer tous lesphénomènes morbides que traduisent les symptômes et de les réduire à un seul et même type.

La tendance généraleétait de considérer non pas des maladies distinctes les unes des autres par leur nature, leur cause, leur marche etleurs effets, mais plutôt un principe morbifique unique produisant des manifestations diverses suivant letempérament, la constitution, le sexe, l'âge et le genre de vie, ou suivant le climat et la saison. L'idée germait dans de rares esprits que les maladies étaient caractérisées moins par les symptômes observéspendant la vie que par les altérations organiques constatées après la mort.

Ne pouvait-on se proposer de déceler,chez le vivant, ces altérations par la découvertes de signes physiques objectifs qu'elles peuvent déterminer ? Maisalors, il fallait que, ne se contentant plus d'être spectateur de symptômes, le médecin prît l'initiative de chercherces signes, inventât des techniques pour les faire apparaître, intervînt activement et pour ainsi direexpérimentalement, explorât en un mot en même temps qu'il observait.

Préoccupation quasiment révolutionnaire, àune époque où toute pratique manuelle était dédaigneusement abandonnée par le médecin au barbier et auchirurgien.. »

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