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Rembrandt

Publié le 16/05/2020

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« Rembrandt Né à Leyde, Rembrandt suivit l'enseignement de l'école latine et fut admis à l'université en 1620.

Il n'y restera pas,préférant poursuivre des études artistiques.

Son premier professeur, le peintre Van Swanenburgh lui inculqua lesprincipes fondamentaux de l'art pictural, puis il travailla à Amsterdam sous la direction du maître renommé de lapeinture d'histoire, Pieter Lastman, qui aura une influence déterminante dans la formation de son style.

De retour àLeyde en 1627, Rembrandt ouvrit son propre atelier et connut rapidement la notoriété et l'aisance financière.

Attirépar la richesse économique et culturelle de la ville d'Amsterdam, Rembrandt s'y installa en 1631.

Il rencontra lesuccès avec l'exécution de la toile commémorant La Leçon d'anatomie du Dr Tulp.

Cette commande lui permit degagner la faveur des mondains d'Amsterdam et amorça une période fructueuse de sa carrière de portraitiste.

Lesautoportraits ostentatoires et les représentations de sa femme Saskia richement parée qu'il réalisa à partir de 1634témoignent de sa prospérité financière, qui lui permit d'acquérir une vaste collection d'art.

Malgré le succès de sacarrière artistique, Rembrandt connaîtra dans sa vie privée des difficultés croissantes.

Après la mort de sa femme en1642, il se lia avec la nourrice de son fils.

Évincée par une nouvelle maîtresse, elle lui intenta un pénible procèsquelques années plus tard pour rupture de promesse de mariage.

Le coût financier de cette affaire, ajouté auxéchéances importantes de la vaste demeure qu'il avait acheté du vivant de Saskia ruinèrent Rembrandt.

Acculé à lafaillite en 1656, il fut contraint de revendre les pièces de sa magnifique collection d'art.

Pourtant, c'est dans lesdernières années de sa vie que l'artiste atteignit en peinture la maturité rayonnante qui marqua l'apogée de sacarrière artistique.

Il mourut en 1669 et fut inhumé aux côtés de son fils unique Titus, décédé l'année précédente.

Rembrandt écho de l'âme chrétienne moderne...

Sont-ce là des mots seulement, et que l'on pourrait prononcer aussibien à propos d'autres artistes ? Et d'abord, qu'est-ce que l'âme chrétienne moderne ? C'est l'âme chrétienne qui, en particulier au XVIe siècle, s'est libérée des entraves des dogmes spiritualistes et qui auni une intelligence essentiellement expérimentale aux convictions et aux sentiments chrétiens généraux, non passeulement spécialement protestants ni spécialement catholiques : Réforme et Contre-réforme sont les produits dumême effort pour concilier la foi avec les exigences de l'esprit libre de l'homme moderne.

La curiosité expérimentaleest le mobile de toutes les oeuvres qui distinguent l'homme moderne de l'homme médiéval ; c'est le mobile de l'art duXVIIe siècle, aussi bien de l'art baroque des peuples catholiques que de l'art matérialiste des peuples protestants.Mais tous deux sont traversés et nourris par un courant profond de spiritualité qui apparaît surtout dans l'art despays catholiques, sans être moins important, bien qu'il soit dissimulé, dans celui des peuples protestants. Le calvinisme ne veut pas d'image de Dieu, surtout pas dans l'église : les peintres sacrés hollandais ne pouvaienttravailler ainsi que pour des clients privés.

Il y avait bien aussi en Hollande des églises catholiques, mais c'était encachette ; elles ne pouvaient pas passer de commandes aux peintres et ne se seraient certainement pas adresséesà des peintres protestants.

Du reste, même les fidèles de la foi ancienne, comme Steen, ne peignaient pas pour lesautels.

Dans l'atmosphère de la Hollande tout imprégnée d'esprit protestant, les artistes catholiques ne sont, euxaussi, que par exception des peintres religieux, et même dans ce cas, leurs oeuvres sont bien loin de l'esprit de ceque l'on peignait à la même époque dans les Flandres, le foyer même de l'art catholique.

L'élément décisif, c'estmoins la confession à laquelle on adhère, que le milieu dans lequel on vit. Rembrandt est un des rares peintres protestants qui soit profondément un peintre religieux, un peintre religieux quine travaille pas d'ailleurs pour les églises et bien rarement sur commande, un peintre religieux qui ne travaille que...pour lui-même.

Ce qui caractérise son art, c'est qu'il l'a peint pour lui-même.

Quand il travaille sur commande, ilsemble se préoccuper si peu des voeux et des désirs de sa clientèle que, même dans ce cas, ses tableauxfinalement semblent seulement peints pour lui-même.

Le fait en est surtout manifeste dans la période du milieu de sacarrière, entre 1640 et 1660 ; plus tard, devenu plus philosophe, plus résigné, il saura adapter ses idées artistiquesaux désirs des clients ; mais, même alors, son expression restera tellement personnelle, transigera si peu avec legoût du public, que ses tableaux de vieillesse conservent encore le caractère d'ouvrages peints strictement pour lui-même. Dans tout cela se manifeste l'homme moderne, l'homme affranchi des liens indissolubles du moyen âge, dépendanceenvers la société, la corporation, la discipline civique, la tradition, la foi.

Ce n'est pas, chez Rembrandt, excèsd'individualisme, mais conviction profonde de l'homme qui se sait responsable seulement envers lui-même, saconscience, son Dieu.

Il a sa tâche à remplir et il la remplira d'après ses certitudes.

C'est la liberté de l'hommemoderne, et sa liberté est sa force, ainsi que sa solitude. Dans la vie intérieure de Rembrandt, qu'il confesse dans son art, il y a toujours présent (et toujours plus présent),Jésus.

C'est un Jésus à lui, dont il s'approche personnellement par la lecture du Nouveau Testament, sansintermédiaire de prêtre ou d'église.

C'est la conception, la présence active de Jésus la plus personnellement humaineque l'on puisse imaginer, et aussi la plus profondément humaine. Rembrandt a peint Jésus, et non le Christ.

C'est Jésus-homme, l'homme divin et humble, Jésus dans sa jeunesse,dans sa Passion, parmi les petits, les misérables de corps et d'esprit, tel qu'il apparaissait aux disciples d'Emmaüs,ou, tout simplement et très humainement, à Rembrandt lui-même.

C'est toujours en vision qu'il le peint, car lesensualiste Rembrandt ne peint que ses visions ; toute sensation concrète se dépose chez lui dans le tréfonds de. »

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