RavaillacUn moine fanatique et meurtrier.
Publié le 17/05/2020
                            
                        
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Un 	moine fanatique  et meurtrier 
1578-1610 	
Né 	à Touvre, près d'Angoulême, 	en 	1578,  d'une  famille  de condition  modes
te,  clerc 	de 	procureur  puis maître  d'éco	le, 	Ravaillac  entre 	en 	qualité de frère 
convers  dans un couvent de 	feuillants, 	à 	Paris; 	ses 	extravagances  l'en font  chas
ser.
                                                            
                                                                                
                                                                     Revenu à Angoulême, 	il entend  dire 
que 	le roi  Henri 	IV 	va faire  la guerre  au 
pape  et croit  faire acte méritoire 	en 	le 	tuant.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	14mai 	1610, 	le Béarnais,  dans 
son  carrosse,  est victime de 	l'attaque 
meurtrière 	de 	Ravaillac.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Plus  encore  que d'un  tempérament  de 
déséquilibré, 
ce 	geste  est révélateur 
d'une  époq4e  et d'une  atmosphère.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'époque  est celle 
«d'après 	les 	guerres 	de 	religion)).
                                                            
                                                                                
                                                                     L'édit 	'de 	Nantes a sans 
doute  fait cesser 	les 	querelles  publiques, 
mais 	les 	haines 	sont  demeurées.
                                                            
                                                                                
                                                                    	On 	change  moins facilement 	les 	cœurs que 	les 	textes 	de 	lois: dans 	les 	couvents  et 	les 	confessionnal!x, 	chez 	les 	familles catho
liques, 	les 	libelles  multipliés  sous la 
domination  des Seize  sont toujours  lus.
                                                            
                                                                                
                                                                    
La  conversion  du monarque  y est  mise 	
en 	doute;  pour beaucoup, 	il 	reste 
l'Antéchrist,  ennemi du pape  et de 	la 
religion.
                                                            
                                                                                
                                                                     L'apologie  du tyrannicide  s'y 
étale: 	
«Le 	couteau,  dira un pamphlet 
parlementaire  postérieur, n'a été que 
l'instrument de  Ravaillac 	
...
                                                            
                                                                                
                                                                    d'autres 	...
                                                            
                                                                                
                                                                    lui 	ont 	mis 	en 	la main 	le 	ferrement, 	en 	l'esprit 	ce 	parricide.)) 
Faut-il  voir, parmi  ces autres,  l'Espa
gnol  ou 
le 	Habsbourg? 	Le 	comporte
ment  politique  du roi  pourrait le laisser 
croire.
                                                            
                                                                        
                                                                     Sans doute 	le huguenot  converti 
a-t-il  donné  des gages à l'Eglise  romai- ne: 	
il s'est 
fait 	le protecteur 	des 	jésuites, 
a  multiplié  leurs collèges,  pris pour  con
fesseur 	
le père  Coton.
                                                            
                                                                                
                                                                     Mais 	le Béarnais, 
attiré  vers 	les 	duchés  rhénans,  semble 
inaugurer  une politique  anti-espagnole.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Il veut aller 	à Bruxelles  chercher Char
lotte 	de 	Montmorency,  princesse 	de 	Condé, enlevée  par son  mari; 	il menace 
l'Europe  catholique  par ses alliances; 	il 	a confié  la régence 	à la reine  Marie 	de 	Médicis  et surveille,  à l'Arsenal, 	les 	pré
paratifs 	de 	l'entrée 	en 	campagne.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Ces  rumeurs  courent dans 	les 	milieux 
que  fréquente  Ravaillac: 	il pense être 
l'instrument 	de 	la  vengeance  divine; 	il 	vient à Paris, 	en 	repart,  y revient...
                                                            
                                                                                
                                                                     et 
c'est 	le.
                                                            
                                                                                
                                                                    	drame.
                                                            
                                                                                
                                                                     Arrêté sur-le-champ, 	le 	meurtrier,  malgré 	les 	tortures, affirme 
qu'il 	n'a 	pas 	de 	complices; 	ses 	souffran
ces  sont  atroces:  tenaillé, du plomb 
fondu  et de  l'huile  bouillante  versés dans 	
les 	plaies,  la main  droite  brûlée  au 	feu 	de 	soufre, 	il est ensuite  écartelé.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il meurt 	le 	27 	mai et 	ne 	reçoit  l'absolution  qu'à la 
condition 	de 	confirmer  qu'il ne meurt 
pas 	en 	niant  l'existence 	de 	complices.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Illustration:  Ravaillac, assassin du roi  Henri  IV, 
gravure 
Bibliothèque  nationale, 	Paris/Photo 	Roger-Viollet, 	Paris 	© 1980, 	Edito-Service 	S.A., 	Genève 	Imprimé  en Italie 	A 16 305  09-04
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