Raspoutine
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
\HDLN0000100052
\BOLD0005300277
\LINK0239802407PE_0717T
Raspoutine, le protégé de la tsarine, est assassiné
À l’automne 1912, la tsarine appelle Raspoutine au chevet du
tsarévitch victime d’une crise d’hémophilie.
L’enfant guérit,
Raspoutine devient intouchable.
En 1916, il est assassiné par
des membres de la noblesse conservatrice
Enfant déjà, Grigori Iefimovitch, surnommé Raspoutine, possède
des dons de voyance.
Jeune homme, il exerce le métier de
charretier.
Un jour, il conduit un voyageur au couvent
Verkhotourié, lieu d’exil de moines hérétiques.
Parmi eux se
trouvent de nombreux flagellants, une secte qui prétend
trouver le chemin vers Dieu par l’extase.
Raspoutine est si
fasciné qu’il demeure au couvent durant quatre mois.
Plus
tard, il a une vision et parcourt 3 000 km jusqu’au mont Athos
en Grèce, où il séjourne deux ans.
De retour dans son pays, à
l’est de l’Oural, une aura de mystère l’entoure.
Dès 1903, lorsque Raspoutine se rend pour la première fois à
Saint-Pétersbourg, il se présente comme un "starets" - saint
homme, moine et thaumaturge - et a bientôt accès aux salons
mondains.
Bien que d’allure peu soignée et dégageant une odeur
qui rappelle celle du bouc, aux dires de l’ambassadeur de
France, il exerce sur les femmes un puissant attrait.
Quelques
aventures amoureuses confortent sa mystérieuse réputation.
Il
prêche que seul le pécheur repenti peut trouver le véritable
salut.
Mais pour se repentir, il faut d’abord pécher: tel est
le message de Raspoutine.
Deux ans plus tard, il est reçu par l’archimandrite Théophane,
le confesseur de la tsarine Alexandra, qui est impressionné
par sa personnalité.
Peu de temps auparavant, Raspoutine a
rencontré les grandes-duchesses Maria et Anastasia qui
l’introduisent en novembre 1905 au palais de Tsarskoïe Selo.
Dans les salons comme partout, il se montre peu soumis.
Il ne
s’adresse jamais au tsar ni à la tsarine en disant "Majesté"
mais Batiouchka" ou "Matiouchka" (petit père et petite mère),
ce qui impressionne énormément la tsarine.
Ses visites sont d’abord occasionnées par la grave maladie du
tsarévitch Alexis Nicolaïévitch, l’hémophilie.
Le moindre choc
déclenche chez l’enfant de fortes hémorragies internes.
De
nombreux témoins affirment que seul Raspoutine est capable de
faire cesser ces saignements.
Il le guérit en effet en 1907,
et encore en 1912 et 1915.
Les visites de Raspoutine à la cour impériale prennent un sens
politique au moment où l’empereur Nicolas II dirige l’armée en
1915 et qu’Alexandra assume ses devoirs de représentation.
Faisant allusion à plusieurs remaniements ministériels
survenus à cette époque, le député Vladimir Pourichkevitch
proclame, le 2 décembre 1916, qu’il suffit que Raspoutine le
recommande pour que le plus misérable des citoyens siège au
poste le plus élevé.
En conséquence, les critiques se font de
plus en plus fréquentes.
Raspoutine est soupçonné
d’intelligence avec l’Allemagne et ses fêtes fastueuses
discréditent la cour aux yeux du public.
Pour préserver la
monarchie, des nobles russes conservateurs organisent un
complot dont font partie Pourichkevitch et le grand-duc
1.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓