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Raoul Dufy

Publié le 16/05/2020

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« Raoul Dufy (1877-1953).

Peintre et styliste français.

Inspiré par le fauvisme, il développa un style fluide etbrillamment coloré qu'il appliqua à ses aquarelles et peintures à l'huile, telles que des courses de chevaux,des régates et la vie sur la plage.

Il réalisa également des tapisseries, des textiles et des céramiques.

Raoul Dufy La mer et la musique dans l'oeuvre de Dufy sont deux accords fondamentaux.

C'est au bord de la mer qu'il naquit en1877, au Havre, où peignaient Boudin et Jongkind, où Monet exécuta ses premières aquarelles et où, plus tard,Braque passa sa première jeunesse.

La vive luminosité de l'air, les reflets moirés de l'eau et l'animation fourmillantedu port attiraient les peintres.

Dufy était du reste convaincu qu'un peintre ne peut développer son talent que dansdes régions ayant libre accès à la mer. Toute la famille Dufy nourrissait un amour passionné pour la musique, aussi n'est-ce point par hasard que les motifsd'orchestres et d'instruments de musique paraissent si fréquemment dans ses tableaux.

Une de ses premièresoeuvres est l'Orchestre du Théâtre du Havre, de 1902, où, influencé par Degas, il peignit musiciens et instrumentsdans une gamme sombre, en vif contraste avec les acteurs évoluant sur la scène brillamment éclairée.

Et l'un desderniers tableaux qu'il exécuta dans son atelier de Forcalquier, celui qui se trouvait sur son chevalet quand ilmourut, était une grande composition d'orchestre, un de ses "concerts jaunes" où, déployant toute sa verve endansant sur la toile, son infatigable pinceau a rendu la musique visible à nos yeux. De la vie tumultueuse du port du Havre au silence de la maison solitaire de Forcalquier, sa vie d'artiste l'avait mis encontact avec les milieux les plus différents de l'existence moderne, des distractions et des élégances mondaines,courses, mode et théâtre, aux humbles travaux champêtres, scènes de moisson ou de dépiquage du grain, ousimplement la luxuriance d'un champ de blé mûr, le silence vibrant d'une pièce vide.

Bien que Dufy soit unobservateur perspicace de son époque, ce n'est pas la vie qu'il peint, mais des poèmes de couleurs.

La vivacité deson imagination est si forte qu'elle résonne dans son coloris et dans les voltes de son pinceau.

La nature, a-t-il dit,est une hypothèse.

Il extrait l'essence de ses éléments et les transforme en rêves qu'il hausse jusqu'à la vision.

Lepeintre qu'il admire le plus est Claude Lorrain, le grand lyrique de la couleur, qu'il n'imite certes pas dans sa formemais auquel il s'apparente par sa perception de la lumière et de l'atmosphère.

Dans son Hommage à Claude Lorrain, ila exprimé l'inspiration et l'approbation qu'il a trouvées dans la contemplation des toiles du vieux maître. Lorsque, en 1900, Dufy vint à Paris, il peignait déjà depuis huit ans.

Il exposa d'abord aux Artistes français, en 1901,et à partir de 1903 aux Indépendants.

Ses tableaux de cette première époque, calmes et d'une suavité de pastel,sont influencés par les impressionnistes, notamment par Sisley.

Mais, lorsqu'en 1905 Matisse exposa sa grandecomposition Luxe, Calme et Volupté, Dufy en reçut une émotion intellectuelle qui libéra son propre génie.

Leflamboiement de couleurs du fauvisme purifia sa sensibilité de coloriste, affermit la liberté de son pinceau et luidonna le courage de suivre sa propre voie.

En 1908, il peignit à l'Estaque en compagnie de Braque, et le métier ducubisme se refléta un temps dans ses tableaux, sa forme prit de l'ampleur, sa couleur devint plus nourrie et lesterres qu'il employait s'animèrent d'une chaleur sourde.

Toutefois, c'est presque de la même époque que date sonintérêt pour Cézanne et, sans exagérer l'importance que ce maître eut pour lui, il est indéniable que, par sa logiqueet sa tenue monumentale, son constructivisme et sa plénitude d'expression linéaire, l'art de Cézanne a provoqué unelongue résonance dans l'art de Dufy : la Fontaine de Vence, 1921. A travers toutes ces impulsions, et d'autres encore, Dufy parvint à la pleine maîtrise de ses moyens.

Le principeessentiel de sa méthode picturale est qu'il faut distinguer entre le réel et la vision du réel par l'artiste.

Ce qui peutêtre mesuré et calqué n'est pas identique avec ce que voit l'oeil.

Delacroix, déjà, distinguait entre "le réalismelittéral" et "une apparente réalité".

Refusant de s'occuper de clair-obscur, d'anatomie et de la perspectivemathématique, Dufy crée sa propre conception de l'espace : "Dans mes tableaux, il n'y a ni terre, ni horizon, ni ciel,les couleurs seules, leur équilibre et leurs rapports réciproques y créent l'espace." S'il dissocie le dessin de lacouleur, c'est seulement pour en former une combinaison nouvelle et surprenante ; il jette la couleur comme unreflet sur la forme dessinée.

Le trait le plus frappant de sa peinture est son emploi pleinement libre du pinceau, cegraphisme qui, indépendamment de la couleur, lance ses mélodieuses arabesques sur la surface de la toile.

Avant1914, son dessin s'accuse dans le sens ornemental, avec une tendance au maniérisme ; plus tard, il devient de plusen plus organique.

Le papier ou la toile s'anime d'une pluie créatrice de signes graphiques, une profusion de traits,de points et de courbes, nés de l'observation la plus subtile et la plus sûre, se recréant constamment à nouveau.Les ressources inépuisables des formes de la nature sont fixées dans une sténographie pittoresque et gardent leurvaleur indépendante, de même que les signes gravés sur les ailes du papillon ou l'écorce du bouleau.

Lorsqu'ildessine des musiciens, il peut en associer les formes à celles de leurs instruments en créant ainsi une nouvelle figurequi évoque les idoles helladiques à ressemblance de violons, ramenées au jour par la pioche des archéologues.

Auxmains de Dufy, le travail du pinceau est capricieux, apparemment improvisé et d'une élégance comparable à celle deFragonard, mais en vérité c'est l'expression d'une volonté artistique rigoureusement consciente. Sa conception de la perspective et du coloris est également indépendante.

Il quitte le point de vue unique de laperspective classique et choisit dans son tableau plusieurs points de vue différents, ne traitant les proportions degrandeur que selon l'exigence de sa composition.

Il y a cent ans, Delacroix écrivait dans son journal que les ombresn'existent pas par elles-mêmes, qu'il n'y a que des reflets de lumière.

Pour Dufy, le tableau est une surfacelumineuse où l'ombre est remplacée par du blanc, ou par les reflets des zones colorées environnantes.

Selon une de. »

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