QUINET (Edgar)

« 1 / 2 OUINET (Edgar}, historien et philoso­ phe français (Bourg-en-Bresse 1803 • P aris 1875).

Abandonnant les études mathématiques, puis juridiqu es, Quinet composa dès l'age de vingt ans des essais où l'imagination poétique et les vues philosophiques se mêlaient étroitement, et qui restèrent inédits.

Pour traduire la Philosophie de l'histo ire de Herder, il apprit l'allemand, mais publia entre· temps (1823) ses Tablettes du Juif errant.

réimprimées plus tard à la suite d'Ahasvérus (1833), vaste poème allégo­ rique en prose ; sa tra ducti on de Herder parut en 1825 sous �= titre Idées �gX /o philcsophie de l'histoire de l'hu/'llaJliœ, p�cédée d'une introducuon très pcrson· neUe dont Goethe fit un gTand éloge.

Au cours d'un voyag e en Allemagn e (1827), Quinet rencont.r8 de nombreux philo· sophes et écrivams, parmi lesquels Creutzer, qui l'initia à l'interpretation symbolique des légendes antiques et de l 'hi stoire des temps prumtifs.

Attaché à la commission sc ie n tifi que de l'expédi­ tion de Morée, il en rapporta De la Grèce moderne et de ses rapports avec l'Anti quité ( 1830).

Aprè s la Révolution de 1830, il publia des brochures philoso­ phico·poliùques et des études scientifi .

ques : De l'épopée de� Bohême� Du génie des traditions épiques de l'Alle­ magne du Nord.

En 183 1, son article De l'avenir des religions proposait une his· toire générale des religions conçue philo· sophiquement el annonçait leur fusion progressive dans un humanitarisme libéral.

Par de nombreux articles, Quinet cher· cha à rapprocher l'Allemagne el la France : son poème le Rhin (1840) se situe, entre la Marse illaise de la Paix de Lamartine et le Rhin de Musset, dans la querelle provoquée par le poème de Becker.

Nommé à une chaire de littéra­ ture mP.ritlinnale au Collèsa de Frnncc 2 / 2. »