??Quelques instants plus tard la police accourait à ses cris
Publié le 17/05/2020
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……
Quelques instants plus tard la police accourait à ses cris ; trop
tard, hélas ! Exaspéré de se savoir livré par elle, Protos venais
d'étrangler Carola.
Ceci se passait vers midi.
Les journaux du soir en publiaient déjà
la nouvelle, et comme on avait trouvé sur Protos la découpure de
la coiffe du chapeau, sa double culpabilité ne laissait de doute
pour personne.
Lafcadio cependant avait vécu jusqu'au soir dans une attente ou
une crainte vague, non point peut-être de la police dont l'avait
menacé Protos, mais de Protos lui-même ou de je ne sais quoi
dont il ne cherchait plus à se défendre.
Une incompréhensible
torpeur pesait sur lui, qui n'était peut-être que de la fatigue : il
renonçait.
La veille il n'avait revu Julius qu'un instant, lorsque celui-ci, à
l'arrivée du train de Naples, était allé prendre livraison du cadavre
; puis il avait longtemps marché au travers de la ville, au hasard,
pour user cette exaspération que lui laissait, après la conversation
du wagon, le sentiment de sa dépendance.
Et pourtant la nouvelle de l'arrestation de Protos n'apporta pas à
Lafcadio le soulagement qu'il eût pu croire.
On eût dit qu'il était
déçu.
Bizarre être ! D'autant qu'il n'avait plus délibérément
repoussé tout profit matériel du crime, il ne se dessaisissait
volontiers d'aucun des risques de la partie.
Il n'admettait pas
qu'elle fût aussitôt finie.
Volontiers, comme il faisait naguère aux
échecs, il eût donné la tour à l'adversaire, et, comme si
l'événement tout à coup lui faisait le gain trop facile et
désintéressait tout son jeu, il sentait qu'il n'aurait de cesse qu'il
n'eût poussé plus loin le défi.
Il dîna dans une trattoria voisine, pour n'avoir pas à se mettre en
habit.
Sitôt après, rentrant à l'hôtel, il aperçut, à travers la porte
vitrée du restaurant, le comte Julius, attablé en compagnie de sa
femme et de sa fille.
Il fut frappé par la beauté de Geneviève qu'il.
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