Quelle est, dans les Châtiments, la fonction du poète ?
Publié le 09/12/2021
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Abandonnant le ton de la satire, il trouve des accents épiques pour affirmer la force de la pensée et confirmer la haute fonction du poète : « Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée... ». [III. Le médiateur] Si le poète a ces visions prophétiques, c'est parce qu'il a été choisi pour éclairer et encourager le peuple. Il n'évoque certes cette mission que par l'intermédiaire de symboles et d'allusions, mais les uns et les autres sont suffisamment transparents pour que le lecteur se pénètre de l'idée que le poète sert de médiateur entre un Dieu qui se manifeste rarement et le peuple dont il faut secouer l'inertie. [1. Le poète et le peuple] Si le poète a le pouvoir de fustiger le tyran, il a aussi celui de réveiller le peuple. Il met sous ses yeux, au milieu du siècle, l'exemple glorieux des soldats de l'an II, il ranime sa fierté en lui rappelant qu'il est « le grand forgeron du droit universel », il célèbre le courage des proscrits, des femmes surtout. Dans « L'art et le peuple », il invite la France à chanter tout haut la liberté. Enfin, comme il sait que l'histoire de France s'est écrite en chansons, il continue la tradition instaurée par Béranger pour parler au peuple avec des mots et des images simples dans les nombreuses « chansons » dont le recueil est parsemé.
Abandonnant le ton de la satire, il trouve des accents épiques pour affirmer la force de la pensée et confirmer la haute fonction du poète : « Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée... ». [III. Le médiateur] Si le poète a ces visions prophétiques, c'est parce qu'il a été choisi pour éclairer et encourager le peuple. Il n'évoque certes cette mission que par l'intermédiaire de symboles et d'allusions, mais les uns et les autres sont suffisamment transparents pour que le lecteur se pénètre de l'idée que le poète sert de médiateur entre un Dieu qui se manifeste rarement et le peuple dont il faut secouer l'inertie. [1. Le poète et le peuple] Si le poète a le pouvoir de fustiger le tyran, il a aussi celui de réveiller le peuple. Il met sous ses yeux, au milieu du siècle, l'exemple glorieux des soldats de l'an II, il ranime sa fierté en lui rappelant qu'il est « le grand forgeron du droit universel », il célèbre le courage des proscrits, des femmes surtout. Dans « L'art et le peuple », il invite la France à chanter tout haut la liberté. Enfin, comme il sait que l'histoire de France s'est écrite en chansons, il continue la tradition instaurée par Béranger pour parler au peuple avec des mots et des images simples dans les nombreuses « chansons » dont le recueil est parsemé.
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- Victor HUGO (1802-1885), Les rayons et les ombres, « Fonction du poète ».
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